Difficile de ne pas voir le parallèle qui se dessine en ce moment. Ceux qui ont lu attentivement la partie dédiée à Nintendo l'auront sans doute déjà noté. Nintendo est arrivé sur un marché des consoles déserté qu'il a pu reconquérir face à un Sega qui est toujours resté second, loin derrière. De fait, il a pu faire de son nom une référence et imposer facilement sa seconde machine puisque, si on tire à grands traits, jeu vidéo = Nintendo pour beaucoup. Puis le géant trop confiant s'est empêtré dans de mauvais choix, une communication laborieuse, un excès de confiance qui l'a conduit à laisser la concurrence lui passer devant. En l'occurrence Sony qui s'est imposé quand les autres pataugeaient, a récupéré le marché avec la Playstation et lui a fourni une suite logique, la PS2, qui a prouvé que les joueurs lui étaient acquis.
Tous deux ont oublié une chose : les joueurs ne sont finalement pas que des chiffres, ils changent et peuvent s'affranchir de leurs habitudes et faire preuve d'une fidélité très relative à un constructeur. Au firmament, Sony oublie que s'il est effectivement au sommet de la montagne, il repose sur une crête étroite d'où il est facile de glisser. Excès de confiance et manque de clairvoyance sur les mutations du marché aidant, Sony va peu à peu perdre son statut de leader.