Genèse d'une console
De l'antiquité préhistorique à la machine dernier cri, toutes les consoles ont eu un gros point commun lors de leur sortie : elles ont basé leur succès sur les attentes des plus gros joueurs. Dans le jargon économique, on appelle ça la logique du "20-80". Autrement dit, c'est avec 20% de la clientèle qu'une firme fait 80% de son chiffre d'affaires. De fait, les hardcore gamers sont une aubaine pour les éditeurs et constructeurs au sens où ils sont les mètres-étalons d'un succès à venir. Ce sont notamment eux qui n'hésiteront pas à investir des sommes considérables pour être parmi les premiers à mettre la main sur l'objet. Peu importe d'ailleurs si la quantité de titres disponibles à la sortie est ridicule. Ce sont également ces joueurs qui vont moduler le prix de la console.
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Les ventes dans les mois qui vont suivre vont progressivement niveler le tarif jusqu'à atteindre un point d'équilibre. Eh oui, ce n'est un secret pour personne, avoir la primeur coûte souvent cher, a fortiori si l'on est un inconditionnel de l'import. C'est d'ailleurs tout le paradoxe des nouveaux matériels de ces dernières années. Tout est fait pour attirer un public le plus large possible. Pour autant, le marché des consoles, à son lancement, n'a jamais autant dépendu du portefeuille des 20-30 ans, ceux qui ont connu la genèse du virtuel. Ainsi, certaines machines ont vite été cataloguées comme obsolètes (Atari en tête, qui à la fin des années 80 tentait un retour en force grâce à une 2600 aux hormones, hélas trop faiblarde face à la toute puissance de la NES). On peut également citer le cas de la Gamecube, qui a rapidement écopé d'une réputation de "console pour gamins", à cause de son look "jouet en plastique" et surtout de ses titres, mis à mal par les nombreux softs plus sérieux sur PS2.
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