Il y a le vétéran confirmé, celui qui est passé par toutes les épreuves de l'univers vidéoludique. Celui qui a connu toutes les consoles, qui possède chez lui des dizaines de machines et des milliers de jeux. Celui pour qui plus qu'une passion, le jeu vidéo est une philosophie, un mode de vie, une composante essentielle de son existence. A des centaines d'années-lumière, celui qui abhorre tout ce qui ressemble de près ou de loin à un pad, pour qui ce passe-temps n'est qu'une manière vicieuse de prendre du temps de cerveau, de s'abrutir et de dilapider ses deniers durement gagnés en activités stupidement puériles. Si ces deux cas sont volontairement exagérés, il n'en demeure pas moins que le gamer lambda aujourd'hui reste extrêmement difficile à définir de manière précise.

Depuis maintenant 30 ans que le jeu vidéo grand public existe, la discipline a franchi des pas de géant pour en arriver jusqu'à rivaliser aujourd'hui avec le cinéma, question gains et rentabilité. Avec l'évolution du matériel s'est aussi opérée celle du joueur. Il s'est diversifié, spécialisé, est devenu de plus en plus exigeant. De fait, ce sont toutes les tranches d'âge qui sont de nos jours susceptibles de tomber sous le charme des consoles. Dès lors, peut-on espérer cataloguer de manière efficace les gamers ? Quelles sont les stratégies adoptées par les éditeurs pour espérer attirer autant le néophyte que l'amateur éclairé, autant le récalcitrant que le vétéran de la première heure ? Quelle influence ont les joueurs sur la création et la vente de nouvelles plates-formes de jeu ? Ce sont à ces quelques questions que l'on va tenter de répondre. Suivez le guide...