Avant d'entrer dans les détails et de vous relayer les impressions qui sont les nôtres suite à la présentation de ce jeu de courses, notez que Juiced 2 sortira, si tout se passe bien, au mois de septembre prochain sur PC, Xbox 360, PS3, PS2, PSP et DS. Une ouverture notable au marché des consoles portables avec une commercialisation de la version PSP au même moment que ses consoeurs et l'arrivée d'un opus DS, dont on ne sait malheureusement rien à ce jour puisqu'aucune info n'a filtré le concernant. Mais c'est surtout sur next-gen et plus précisément sur Xbox 360 que nous a été dévoilée une bonne partie du contenu d'un jeu qui semble déjà avoir atteint un pourcentage de développement avancé même s'il nous est impossible de le concrétiser par un chiffre précis.
Pour ce Juiced 2, les développeurs ont fait le choix de limiter la pratique des courses à des horaires nocturnes, ce qui nous poussera naturellement à le comparer une nouvelle fois à Need For Speed, et notamment à Most Wanted et Carbon. Une comparaison qui n'ira cependant pas beaucoup plus loin puisque le système de progression diffère complètement. Les courses prennent en effet place à différents endroits du globe, tout en conservant une ambiance urbaine assez marquée. Londres, Paris, Rome, San Francisco, Sydney... Les plus grandes cités accueilleront donc les évènements liés à chacun des modes de jeu proposés, des courses simples au mode carrière en passant par le drift et le multi offline ou online. Voilà qui nous amène donc à aborder la manière dont est appréhendée le début du jeu, au moment de la création d'une partie. Première action, la création d'un avatar. Bien qu'accessoire, celle-ci se veut très poussée et assez proche de ce qui se fait dans Saints Row. Tous les traits du personnages sont personnalisables, à l'instar de sa corpulence et de sa tenue vestimentaire. A partir de là, le joueur se voit propulsé dans une sorte de QG, un "garage-boîte de nuit" dans lequel seront réunies les voitures achetées ou remportées et quelques danseuses animant les podiums, sous la lumière des projecteurs.
C'est également depuis ce lieu que vont pouvoir être effectuées toutes les modifications permettant de booster les performances des véhicules mais aussi et surtout de les tuner en s'appuyant sur les innombrables possibilités offertes par le magasin. En quelques secondes et à condition d'avoir pris ses repères auparavant, on fait vite de transformer une voiture de série en petit bijou. Pour ainsi dire, la quasi totalité de la voiture peut être modelée à notre convenance. Pour éviter d'entamer un listing un peu lourd, on se contentera de noter quelques originalités qui font leur petit effet : choix des inscriptions sur la plaque d'immatriculation, application d'un second filtre de couleur sur la peinture, modification du ton des sièges, personnalisation du volant, choix du système d'ouverture des portes (classique ou verticale)... Enfin, mention spéciale aux stikers qui nous font le plaisir d'être variés et entièrement modifiables de surcroît. Mécaniquement parlant, tout se fait beaucoup plus simplement et automatiquement, par l'installation de kits de turbo, de nitro, d'allègement du poids, de puissance ou de transmission.
Une importance particulière a été consacrée aux avant-courses, de sorte à faire monter l'adrénaline et à donner un peu plus de relief aux enjeux de chaque événement. Chaque pilote apparaît aux côtés de sa monture et avance ses statistiques à travers une carte de visite résumant, en quelques chiffres, son niveau de compétences. C'est à ce moment-là qu'il vous faut entamer les démarches financières qui fixent le montant des gains alloués au vainqueur de la course, en enchérissant sous forme de paris. Si cela est consacré au solo, le mode multi online offre une toute autre originalité pour nous permettre de juger de la difficulté de la course à venir : l'ADN des pilotes. En effet, le niveau des joueurs à affronter n'est pas représenté par de simples statistiques mais bien par une chaîne d'ADN qui a le mérite de mettre en avant immédiatement les qualités et les défauts du joueur adverse, grâce à l'utilisation de différentes couleurs. Visuellement plutôt séduisante, cette nouveauté n'est en revanche finalement qu'un gadget puisqu'elle n'a de réel rapport direct avec les qualités intrinsèques du pilote. Peut être pour plus tard.
Même si nous n'avons pas pu s'essayer aux joies du pilotage selon Juiced 2, le gameplay se dirige évidemment vers l'arcade dans ses bons comme ses mauvais côtés. Très accessible semble-t-il, il emboîtera le pas de son aîné en s'appuyant notamment sur de toutes nouvelles courses de drift. Celles-ci reprennent les règles traditionnelles de la discipline, à savoir qu'il est exigé d'effectuer les plus longs dérapages possibles, sans toucher les murs, faute de quoi les points glanés lors du dernier drift sont intégralement perdus. Dans cet optique, le choix a été fait d'éviter toute frustration au joueur et de le mettre immédiatement dans la peau d'un pilote capable d'atteindre n'importe quel score. Les points s'engrangent à une vitesse phénoménale et les erreurs peuvent être la majeure partie du temps évitées grâce à un contrôle plutôt intuitif. En course plus classique, le constat n'est pas forcément le même et c'est surtout le niveau de l'IA qui surprend. Toutefois, difficile de dire si l'agressivité qui était la sienne lors de cette démonstration perdurera. Si elle apporte la dose de challenge sur laquelle les jeux d'arcade ont tendance à faire impasse, elle rend les duels un peu trop physique, ce qui est sans doute dû à l'étroitesse des circuits.
Au final, le gameplay devrait offrir des sensations similaires à un NFS, avec une impression de conduire des voitures assez lourdes mais capables d'enchaîner les combinaisons de virages rapidement. A noter également une utilisation quasi illimitée de nitro, d'autant que celle-ci est disponible dés le début d'une course. L'occasion de mettre le paquet sur les effets visuels, sans pour autant nuire à la jouabilité, en ajoutant d'inutiles effets de flou. De son côté, le joueur a le choix entre plusieurs vues, extérieure, à ras le sol ou mieux, une caméra intérieure avec vue du volant, dirigeable de haut et bas et de droite à gauche afin d'admirer brièvement la qualité des détails travaillés pour chacun des modèles du jeu (92 au total). Autre détail, la communication entre les pilotes. Lors d'un dépassement ou d'un accrochage, votre adversaire d'une course pourront apparaître dans une fenêtre afin de vous chambrer ou de promettre une revanche future. Nous terminerons en mentionnant que l'interaction avec les décors est plutôt faible et qu'il faut insister longuement pour voir un premier dégât sur la carrosserie de la voiture. Mais là encore, le développement du jeu étant loin d'être terminé, on est en droit de penser que de nombreuses modifications seront effectuées sur la physique des objets et de tout ce qui attrait aux véhicules.
L'impression générale de ce premier contact avec la bête est globalement positive et promet une nette montée en puissance de la série, sans que l'on puisse parler de révolution. Profitant d'une omniprésence sur le marché grâce à une sortie multisupports, Juiced 2 semble être en mesure d'inquiéter la domination d'EA et pourrait s'avérer être une bonne surprise à la rentrée 2007. Son mode online aura en ce sens un rôle prépondérant à jouer. Rendez-vous donc dans quelques mois pour le verdict final.