Véritable révolution pour certains, vaste fumisterie pour d'autres, les points de vue sur Second Life sont pour le moins tranchés. L'ambition de Linden Lab est en tout cas de permettre à tout un chacun, qu'il soit institutionnel ou particulier, de créer son propre espace dans un monde virtuel en 3D. Cette grande liberté donnée aux utilisateurs fait que l'on trouve un peu de tout dans cet univers : des musées, des boutiques, des lieux touristiques, mais aussi de la prostitution virtuelle, de la pornographie... Bref, c'est un peu comme sur le net : il y a du bon et du moins bon. On peut se demander si ce phénomène est parti pour durer. C'est difficile à dire. D'un côté, il y a le gros buzz médiatique qui entretient un certain intérêt de la part du public, et de l'autre il y a le programme lui-même qui est plutôt décevant. En effet, force est d'admettre que pour le moment, l'utilisation de Second Life n'est pas forcément très aisée à cause d'une interface qui n'est pas des plus faciles à utiliser et qui s'impose comme un véritable frein à la démocratisation du logiciel. En outre, le moteur 3D ne permet pas d'afficher des graphismes très détaillés et le lag (ralentissement) est omniprésent ce qui nuit forcément à l'immersion. En l'état, Second Life n'est donc pas assez abouti pour séduire le grand public. Beaucoup essaient le soft, mais au final, bien peu l'utilisent de façon régulière. Ainsi, si plus de 3 625 000 avatars ont été créés depuis la sortie du titre en 2003, seuls 345 000 se sont connectés ces 7 derniers jours d'après les chiffres du site officiel. Une déperdition plutôt importante. De plus, des concurrents sont déjà sur les rangs pour contester sa suprématie. C'est par exemple le cas de There. Le désir d'évasion des internautes, le besoin d'échapper au petit train-train quotidien et de rencontrer de nouvelles personnes bien à l'abri derrière son avatar assurent en tout cas encore de beaux jours à ces univers virtuels.