On avait bien du mal à rester tranquille en attendant d'avoir des nouvelles du fameux jeu mystère développé par la nouvelle boîte du père de DMA Design, embryon de Rockstar, et de Grand Theft Auto. Dave Jones. Crackdown pourrait réussir ce que personne ne parvient ou n'ose essayer de faire, effacer l'expression GTA-like pour la remplacer par Crackdown-like. Lassé de tous ces jeux qui vous plongent en toute liberté dans un environnement urbain mais toujours en tant que truand, dans une optique plus ou moins réaliste et surtout au ras du sol ? Alors penchez-vous sur Crackdown. Ici, c'est une sorte de super flic aux gènes gonflés aux hormones et dont le seul et unique but est d'anéantir le crime organisé qui tient la ville. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, même si on optera pour les plus virils. Il ne faut que 36 secondes à un cerveau normal pour comprendre que la version que nous présente Real Time Worlds n'est qu'un foetus de jeu, mais il suffit à donner une grosse envie. Premier élément novateur : le level design. Comme d'habitude, on est en ville, mais une ville qui ne se limite pas à l'axe horizontal et prend en compte la dimension verticale de l'environnement. Qu'est-ce à dire ? Que l'on fera de l'avion comme dans GTA : San Andreas ? Non, enfin si peut-être j'en sais rien, mais l'idée c'est surtout de pouvoir aller ailleurs que dans la rue, de prendre de la hauteur, par exemple en grimpant sur les toits. On pourra ainsi se livrer à des poursuites à pied dans la rue pour les prolonger en voiture avant de finalement commencer à grimper et à jouer du flingue au milieu des nuages. Et même, en profiter pour sauter de toit en toit.
Si vous êtes attentif, vous aurez noté que j'ai parlé de génétique. Votre personnage dans Crackdown possède un certain nombre de skills, de la force physique à la précision au tir en passant par le pilotage et d'autres dont on n'a pas encore le détail. Leur évolution suit une progression naturelle, comme celle de San Andreas, plus on tire, mieux on tire. A terme on obtient un personnage unique en son genre, un détail qui prendra toute son importance plus tard. Oubliez maintenant tout caractère réaliste, si on commencera le jeu avec un être à peu près normal, on le terminera avec un char d'assaut capable de soulever et de jeter une voiture ou de réaliser des sauts qui font immanquablement penser à ceux qu'on a pu effectuer dans Spider-Man 2 ou Ultimate Spider-Man. En gros, Crackdown fait passer les Yamakasis pour des chochottes timorées. Ce n'est plus un flic que l'on incarne, c'est l'improbable fils illégitime et adultère de Spider-Man et Hulk. Dès lors, n'importe quel élément du décor pourra devenir une arme. Une voiture comme je le disais, mais également d'autres objets de taille plus raisonnable puisque tout dans l'univers de Crackdown est soumis au moteur physique, et ce, de manière détaillée. Ouvrez une portière de voiture et utilisez comme couverture, arrachez-la et vous en ferez un bouclier. Même si l'aperçu du jeu fut bref et tiré d'une version très peu avancée, on est déjà pris de frissons à l'idée des possibilités offertes par le jeu, sans même parler des balades de toit en toit ou à bord des véhicules. A ce sujet on n'oubliera pas de préciser qu'il existe une sorte de humvee officiel de l'agence qui vous emploie, une voiture dont les spécificités changeront en fonction des vos skills dès que vous en prendrez le volant. Et c'est là que j'en reviens à l'idée des personnages uniques.
Inévitablement, Crackdown possédera un mode coopératif, un de vos petits camarades joueur pouvant se joindre à vous n'importe quand afin de vous aider à terminer une mission ou même simplement pour glandouiller en ville. Evidemment, on ne saurait trop tirer parti de la complémentarité de deux profils de personnages différents, comme un pro du pilotage (qui en plus profitera d'un véhicule plus performant) et un champion du tir. Je sens bien que vous aussi vous commencez à avoir envie d'en voir plus de Crackdown. Ce qui tombe bien puisque l'aspect visuel du jeu fait aussi miroiter un design très particulier, une sorte de cel shading évolué et très stylisé. Et si en plus j'ajoute que les contrôles ont été pensés pour être intuitifs et simples, par un système contextuel, je peux terminer en clamant que Crackdown est l'un des 2 ou 3 jeux de la seconde vague Xbox 360 qui font les plus rêver. Bien, sûr, il reste à prier pour que tout se passe bien.
