Increvable, Sam Fisher s'apprête à réaliser l'exploit de sortir un nouvel épisode, moins de huit mois après le précédent ! Généralement, la production trop hative de suites à répétition est signe de mauvais augure et on a bien tendance à associer cette rapidité à un développement bâclé. Pourtant, dans le cas de Splinter Cell, cette idée s'efface bien vite pour laisser sa place à celle de renouer avec les joies des night googles, des thermo-googles et des niveaux à traverser à pas de velours. Dévoilé à Los Angeles en mai, on a ensuite recroisé l'ami Sam en Allemagne, il y a deux semaines lors de la Games Convention. Si nous avions alors décidé de ne pas vous redonner de ses nouvelles c'est que la présentation qui y était faite était en tout point similaire à celle donnée dans la cité des anges. Ubi Soft s'attardait alors longuement sur les modes multijoueur, véritable pierre angulaire de ce nouveau volet de la série. Ce coup-ci, Splinter Cell 3 se montrait enfin en version jouable, et il nous donnait au passage un aperçu de son mode solo. L'occasion était trop belle pour ne pas vous toucher deux trois mots de ce que l'on a pu voir.
Passons rapidement sur le point le moins enthousiasmant : la réalisation. Non, Splinter Cell 3 n'est pas moche. Il est juste tout aussi joli que son prédécesseur et mine de rien, aussi beau que cela puisse paraître, nos petits yeux de bourgeois ludiques se sont habitués à cette gestion de la lumière si poussée. Les ombres en temps réel et les effets de vapeur ou de fumée sont devenus le minimum que l'on pouvait exiger d'une série telle que Splinter Cell. Sam bouge toujours comme un chat, sans bruit et avec grâce, il n'a rien perdu de son agilité pour s'agripper aux gouttières et faire le cochon pendu. Petite nouveauté à ce sujet, dès qu'un garde passe à sa portée, il peut le saisir et le neutraliser sans avoir à sortir son arme. Net et sans bavure. Parmi les nouveautés, Sam se dote enfin d'un couteau qui, en plus de faire une excellente arme blanche, permettra de couper de fines cloisons faites de plastique ou de papier.
L'interface a été revue pour faciliter la prise en main. L'inventaire apparaît désormais au centre de l'écran, sous forme de croix. Verticalement on passe les armes en revue, tandis qu'horizontalement, ce sont les gadgets qui défilent. Ou l'inverse, je ne sais plus bien. Toujours est-il que c'est bien pratique, et qu'il n'est plus nécessaire de passer par plusieurs menus pour accéder à l'objet que l'on cherche. Il est vrai, qu'en dehors de cela, on reste assez peu surpris du mode solo de Splinter Cell. L'expérience de Chaos Theory semble se rapprocher fortement de celle de Pandora Tomorrow et selon toute vraisemblance, ce sera dans les options multi que se fera la vraie grosse différence. C'est d'ailleurs pour cela qu'Ubi Soft avait choisi de communiquer là dessus avant même d'introduire la campagne principale.