Les processeurs se suivent, et ne se ressemblent pas forcément. Nous avions par exemple déjà du adapter notre protocole de test avec l'arrivée à la rédaction de processeurs dotés d'un grand nombre de coeurs (Threadripper et Skylake-X). Cette fois, la particularité se situera plus du côté des possibilités 3D. Un aspect qu'il était peu utile d'expérimenter précédemment, soit parce qu'il était absent, soit parce que les performances proposées n'étaient pas un critère de choix. Nous avons cependant du en tenir compte ici, considérant le potentiel de l'architecture Vega.

Passons rapidement en revue nos outils d'évaluation "applicatifs" : ils n'auront pas beaucoup changé depuis nos tests de puces Coffee Lake. Nous utilisons ainsi toujours pour déterminer les performances d’un processeur donné deux tests de compression, sous 7Zip puis Winrar, un test d’encodage sous Handbrake, deux tests de rendu (Corona et FryRender) et 3 tests visant à caractériser les performances générales des processeurs, sur chaque cœur et/ou sur l’architecture dans son ensemble : PCMark 10, Cinebench et Geekbench.

Parallèlement, nous continuons de vérifier la consommation de nos différentes plateformes de test (à la prise), lors d'une forte sollicitation du processeur, sous Prime95 (Test In Place Large FTTs).

Quant à nos habituelles évaluations dans la sphère vidéoludique, elles n'auraient pas eu de sens dans le contexte d'un APU. En général, nous associons nos processeurs à différentes cartes graphiques afin de mesurer leur comportement, et notamment, nous vérifions dans quelle mesure un CPU donné peut limiter le fonctionnement d'un GPU donné. Dans le cas présent, cette analyse reste intéressante, mais elle n'est plus au coeur des préocupations. On s'attachera plutôt à délimiter les possibilités de l'APU en termes de calculs 3D. Or, si nous savons que l'architecture Vega peut se montrer véloce, elle est ici présentée dans une version très épurée (11 et 8 CU disponibles), et la mettre à l'épreuve sur nos titres triple A habituels ne nous auraient conduits qu'à aligner les valeurs de framerate à un chiffre. Aussi nous avons opté pour une nouvelle liste de jeux de référence, plus raisonnables en termes de consommation de ressources graphiques : Dota 2, League of Legends, Rocket League, Diablo III, et Overwatch, tous configurés en 1080P et pour un rendu visuel maximum.

A côté de cela, nous avons maintenu dans notre panel quelques titres plus ambitieux, histoire de mesurer la capacité des circuits Vega à supporter les productions les plus récentes.

En images, les jeux qui nous ont servis de base de travail pour ce dossier

Enfin, nous vous avions habitué à quelques essais de streaming précédemment. Nous avons décidé de faire l'impasse dessus, puisque les Ryzen 5 et 3 4 coeurs, ou les Core i3 de 8ème génération ne sont clairement pas des puces taillées pour faire face à ce genre d'activités. En contrepartie, nous nous sommes intéressés d'un peu plus près à la question de la mémoire vive. En effet, rappelons que dans le cas d'un APU, CPU et circuit graphique partagent certaines ressources, et notamment la mémoire vive. Nous avons donc doublé nos mesures vidéoludiques et applicatives, en utilisant des barettes mémoire fonctionnant à différentes fréquences (2400 et 3200 MHz), afin de mesurer l'influence de ce facteur sur les performances.

Pour plus de clarté, nous avons rassemblé l’ensemble des tests et configurations de jeux appliqués lors de notre protocole dans le tableau ci-dessous.

> Tests applicatifs

> Configurations de nos tests vidéoludiques