Note de la rédaction
Spécifications | |
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Compatibilité | PC, Mac, PS4, Xbox One, smartphones et tablettes |
Transducteurs | 2x40 mm |
Réponse en fréquence | 20 Hz à 22 kHz |
Impédance | 32 ohms @1kHz |
Sensibilité | 98 dB SPL/mW |
Type microphone | Bidirectionnel, sur bras rétractable |
Atténuation bruit micro | Oui |
Zones éclairées | Oui, RGB |
Rendu 7.1 | Simple effet surround |
Poids | 307 g |
Connexions disponibles | USB |
Si vous avez parcouru ce comparatif dans l’ordre de lecture que nous vous avons concocté, vous êtes évidemment tombés sur notre test du modèle Siberia 350 de SteelSeries, et forcément, votre confiance en la marque pour ce qui est des casques audio doit être maintenant légèrement entamée… Allez… Faites le vide, oubliez ce vilain faux pas, car ce nouveau Arctis 5 est tout ce que le Siberia 350 n’était malheureusement pas…
C’est là une tendance dont nous nous faisons régulièrement l’écho dans nos tests : après des années de designs plus ou moins bling bling, les fabricants de produits gaming semblent avoir enfin réalisé que si les joueurs ne sont pas contre quelques effets lumineux chatoyants sur leurs périphériques, ils apprécient tout autant la possibilité de s’en passer, histoire de pouvoir se montrer équipé en public sans avoir à essuyer commentaires disgracieux et railleries. Et le nouveau casque de SteelSeries entre tout à fait dans cette mouvance : si l’on fait fi des deux anneaux rétroéclairés qui font le tour des écouteurs, et qui restent d’ailleurs éteints, lorsque le produit est connecté sur le port jack d’un smartphone ou d’une tablette, l’Arctis 5 adopte un design des plus classiques, et se permet même de tendre vers une approche légèrement Sportwear.
Ainsi, la bande souple qui compose la partie inférieure du système de double arceau, ainsi que les coussinets des écouteurs, revendiquent une conception issue du domaine des équipements sportifs, et si beaucoup pourrait crier à l’argument purement marketing de prime abord, la pratique viendra rapidement les contredire : l’Arctis 5 est particulièrement confortable, à la fois léger et souple sur le haut du crâne, et très doux pour les oreilles. Et il se paie même le luxe d’offrir un très bon niveau d’isolation passive. Le réglage de la tension de la bande élastique est certes plus laborieux que des écouteurs qui coulisseraient sur un arceau, mais il demeure efficace, et permet une bonne tenue du casque. On notera également que les écouteurs seront pivotables à 90 degrés pour permettre de les poser sur les épaules… Rien de transcendant à cela,évidemment, mais cela contribue à laisser l’image d’un produit rudement bien pensé.
Et cette conception judicieuse ne s’arrête pas à l’aspect confort : sur l’ergonomie aussi, l’Arctis 5 sait se distinguer. Au lieu d’utiliser un boitier filaire, SteelSeries a fait le choix de positionner ses commandes directement sur l’écouteur droit. On y trouve ainsi un bouton permettant la coupure ou la réactivation du micro, et un potentiomètre, qui permettra de régler le volume, sans altérer le niveau sonore générale du système. Par ailleurs, outre l’entrée destinée à la connexion du périphérique à sa source, on trouvera une sortie jack : elle fait partie d’une fonctionnalité propre aux produits SteelSeries, et qui permettra à l’utilisateur de brancher un second casque, afin de partager une écoute, de jeu, de film ou de musique, avec un ami.
Toujours du côté des fonctionnalités appréciables, l’utilisateur trouvera sur le fil un petit module de mixage, nommé ChatMix, qui permettra de différencier le canal dédié au chat et celui dédié au jeu, et de faire la balance entre les deux. Enfin, le micro suivra la tendance : discret une fois rangé dans l’écouteur, il disposera d’une tige suffisamment souple pour être positionnée avec précision, mais aussi suffisamment rigide pour rester en place une fois le réglage effectué. Il intègrera en outre une diode bien visible, afin d’indiquer son statut : ouvert ou fermé. A ce stade, l’Arctis 5 nous laisse une bien meilleure impression que le modèle Siberia 350, même si l’on aurait apprécié un boitier de mixage fixable ou à défaut, plus massif / stable ainsi qu’un format de connexion plus ouvert (le branchement du casque au boitier ou à la rallonge jack est de type propriétaire). Dans le même esprit, il manquerait sans doute une commande afin de gérer en direct l’activation ou la désactivation du traitement 7.1, encore que cet aspect sera finalement moins problématique que nous l’aurions imaginé, comme vous allez le voir.
Car au-delà de l’aspect ergonomique, et toujours par rapport au Siberia 350, c’est aussi sur la qualité d’écoute que l’on attendait l’Arctis 5. Sur ce plan, SteelSeries se positionnera un peu plus dans le compromis, avouons-le, mais on restera à des lieux de l’expérience médiocre que proposait leur précédent modèle. Ainsi, l’Arctis 5 présente un rendu à la fois propre et précis. Toutefois, l’ensemble reste très dominé par un bas de spectre, qui ne laisse pas toujours aux médiums et aux aigus une place suffisante pour s’exprimer. En découlent des voix qui restent claires, mais qui perdent parfois en force, et une scène qui parait souvent éloignée d’une manière générale. Ramené aux différents produits présents dans ce comparatif, nous dirions que l’Arctis 5 se situe en stéréo dans la même sphère que les RIG 500E et Kraken V2, mais en dessous d’un HyperX, ou d’un Sound BlasterX H7. Plutôt un bon résultat, donc…
Et quid du 7.1 ? Ce sera sans doute là le point le plus dérangeant du casque : malgré un traitement DTS Headphones:X, le rendu fait montre de nombreuses anomalies, avec un éloignement dérangeant des voix par rapport aux bruits d’ambiance (notamment dans les films), et une spatialisation qui perd totalement en précision… Vous comprendrez dès lors mieux notre remarque concernant l’activation ou la désactivation du 7.1 via un bouton : en vérité, on préférera se passer de son 3D, tout simplement. Terminons ce tour d’horizon des fonctions audio avec le micro : là encore, l’Arctis fait tellement mieux que le Siberia que c’en est presque gênant : les voix sont d’une belle clarté, même dans un environnement aussi bruyant que peut l’être notre rédaction post repas de midi. Par contre, la qualité de restitution n'atteindra pas le naturel que l'on peut obtenir sur un RIG 500, un Cloud Revolver S, ou un Razer Kraken.
Techniquement, l’Arctis est donc une bonne surprise, que l’on aurait sans doute positionné en face du Kraken 7.1 de Razer en termes de notation (16, pour mémoire), s’il n’affichait pas un tarif aussi élevé : 130€, c’est cher, surtout par rapport à une concurrence directe qui navigue plutôt autour des 100-110€. L’Arctis n’en reste pas moins un bon produit dans l’absolu, qui devrait satisfaire sans peine les déçus du Siberia 350.
Points forts
- Un design plutôt réussi, simple et élégant
- Très confortable au quotidien
- Bon niveau d'isolation passive
- Jeu de commandes sur l'écouteur droit bien pensé
- Micro de bonne facture
- Bonne idée que ce boitier Chatmix
- Bonne prestation en stéréo
Points faibles
- Traitement 7.1 décevant
- Connectique propriétaire
- Le boitier Chatmix se balade un peu trop
- Positionnement tarifaire assez haut, par rapport à la concurrence
Techniquement, l’Arctis est une bonne surprise, que l’on aurait sans doute positionnée en face du Kraken 7.1 de Razer en termes de notation (16, pour mémoire), s’il n’affichait pas un tarif aussi élevé : 130€, c’est cher, surtout par rapport à une concurrence directe qui navigue plutôt autour des 100-110€. L’Arctis n’en reste pas moins un bon produit dans l’absolu, qui devrait satisfaire sans peine les déçus du Siberia 350.