Quatrième volet de la saga Resident Evil sur grand écran, Afterlife était attendu sur la place publique, la guillotine affûtée et prêt à sévir, après les critiques acides portées à l’encontre d’Extinction.
Le bras levé, le bourreau attendait…
30 premières minutes à la manière d’un film d'action totalement décompléxé faisant la part belle aux pouvoirs d’Alice et ses clones suivies de 60 minutes de survie mises en abyme par Alice désormais humaine et les sempiternels crépages de chignon entre humains alors que 200.000 zombies frappent à la porte d’entrée… Une “introduction” au sein d’une base ultra high tech d’Umbrella pour un arc narratif se déroulant en environnement carcéral poussiéreux et suintant. En résumé ? Resident Evil : Afterlife est une oeuvre bipolaire, limite schizophrène, un film “shampooing effet 2 en 1” incapable de choisir son camp.
Le scénario étant ce qu’il est, ce 4ème film fait le pari de tout miser sur le fan service. L’introduction de personnages cultes de la franchise apporte un vent de fraîcheur tout en nourrissant le fan transi. Tout d’abord le bestiaire tiré du jeu Resident Evil 5 fait son apparition. Entre bourreau et majinis, au rendu soigné (mélange de prises de vue réelles et d’images de synthèse), nos protagonistes humains auront de quoi se détendre la gâchette. Puis entre en scène Chris Redfield, porte-étendard de la saga, de la lutte contre le bio-terrorisme, et joué par Wentworth Miller. Caster l’acteur principal de la série TV Prison Break pour donner la réplique dans une intrigue se déroulant 60% du temps dans une prison... un choix marketing à 1.000 lieux des traits physiques du Chris Redfield des jeux Resident Evil, point négatif contre-balancé par une personnalité finalement proche de celle vidéo-ludique. Jill Valentine est également de retour dans un cosplay réussi et arborant un dispositif de contrôle, tous 2 tirés de Resident Evil 5 également. A cela vient s’ajouter les dobermans et Wesker enfin "badass" sachant lancer autre chose que des répliques sans intérêts. L’honneur est sauf !
…et 90 minutes plus tard le bruit de la lame frappant le carrelage d'une salle de douche commune retentissait.
Resident Evil : Afterlife est un film action/survie/fan service façon club sandwich sans prétention, sans réels défauts mais sans une once de génie ayant tout de même pour lui de proposer, pour la première fois dans la saga cinématographique, une version en 3D.