Certaines séries sont exclusives aux consoles et s'adaptent donc, selon le support, aux qualités de chaque machine. En effet, Killzone est une licence de Sony tandis que les frags du Master Chief sont réservés, en grande partie, à la firme de Redmond. Pendant longtemps, les FPS étaient indissociables de l'univers PC mais la donne a changé et tout le monde se partage aujourd'hui la part du gâteau.
Réservé aux consoles, les séries Killzone et Halo continuent leur bonhomme de chemin. La première, actuellement au repos, fera probablement son retour dans quelques années. Il faut dire que le studio néerlandais Guerrilla Games a fort à faire avec le prometteur Horizon Zero Dawn prévu en 2016 sur PlayStation 4. Mais Killzone reste une saga très appréciée des joueurs et on voit mal comment Sony pourrait tirer un trait dessus. Le dernier volet en date, Shadow Fall, n'a pas fait l'unanimité mais demeure un titre très solide.
Techniquement et visuellement, la série s'est toujours démarquée et a même fait l'objet d'une démo hallucinante avant la sortie de Killzone 2. Sans atteindre cette performance (on le rappelle, la démo sous forme de cinématique a été conçue en 8 mois), il faut bien reconnaître que le second épisode a mis une sacrée tarte aux possesseurs de PlayStation 3. Sa suite, plus controversée, la faute à un scénario et des allers-retours énervants, reste un jeu agréable dans l'ensemble. Shadow Fall, quant à lui, est arrivé au début de vie de la PlayStation 4. Si certains lui reprochent son côté "vitrine technologique" (il n'a vraiment pas vieilli) et ses multiples couloirs, force est de constater qu'il régale à de nombreuses reprises. Le gameplay des Killzone n'a jamais bouleversé les habitudes mais on note quelques idées sympathiques comme l'OWL (un drone qui se charge de nettoyer les environs) ou encore le grappin. Son multi est également de qualité avec 4 classes et un système classique d'amélioration des armes et de l'équipement. Solide donc !
MASTER CHEF
Et puis, il y a Halo. Le Master Chief, bien que séparé de ses géniteurs (comprenez Bungie), a toujours une aura dingue auprès des joueurs. Désormais entre les mains de 343 Industries, la saga Halo fédère et le cinquième opus risque encore de séduire bon nombre de joueurs, surtout à l'approche des fêtes de fin d'année. Epyon l'a souligné dans son test, Halo 5 réussit ce que Reach ou même Halo 4 ne sont pas parvenus à faire avant lui : moderniser la licence tout en conservant ce gameplay si caractéristique.
Si la fibre de cet épisode reste identique à ses aînés, le jeu s'ouvre néanmoins vers de nouveaux horizons : on peut escalader les parois, sprinter, donner un grand coup d'épaule, charger au sol et profiter d'un gameplay plus vertical que jadis. L'accent a été mis sur le spectacle et les zones semblent plus vastes. Pourtant, à l'inverse de certains de ses concurrents, Halo 5 dispose d'une approche plus classique. Si son gameplay a considérable évolué, la progression reste, quant à elle, très proche de ce que l'on a connu avec les épisodes précédents. En dépit d'une Xbox One capable d'afficher des décors majestueux, avec une foule d'animations et des structures gigantesques en arrière-plan, on se retrouve très souvent dans le syndrome du "couloir". Certes, les environnements sont plus vastes mais l'impression d'évoluer à travers un long tunnel nous quitte rarement. Sans être un défaut, cette construction des niveaux tranche forcément avec d'autres séries, plus "ouvertes", comme Battlefield notamment, ou plus récemment Dying Light. C'est un feeling "arène" qui plaît à certains joueurs mais qui en révulsent d'autres. C'est d'autant plus vrai que le jeu de 343 Industries alterne des séquences en couloir et d'autres phases de combat avec une succession d'ennemis respawnant comme par magie. Ce n'est donc pas un hasard si le solo, s'il reste efficace, n'a pas fait l'unanimité.
LE MULTI, CIMENT DE LA SÉRIE
Pour autant, le dernier épisode dispose de sérieux atouts. Le gameplay old school inhérent à la série a totalement disparu et les déplacements (on peut dasher dans toutes les directions) sont beaucoup moins lourds qu'a l'accoutumée. Tout est là pour que les joutes soient fluides et nerveuses ! Bien évidemment, les véhicules et la myriade d'armes sont toujours de la partie et il faut dorénavant compter sur une escouade qui accompagne le Master Chief et à qui on peut donner des ordres. Mais si on peut regretter un solo perfectible, le jeu puise assurément sa force dans son multijoueur qui demeure, cette année encore, LA marque de fabrique de la licence. Et ce n'est pas le mode "Zone de Combat" qui va nous faire mentir. Tous les joueurs ayant pu s'y essayer ont été conquis : 24 combattants, des objectifs variés, des bots regroupant des boss, tout est fait pour fédérer les vétérans de la licence comme les nouveaux venus. Certains estiment que le principe est un peu plus "casual", mais tout le monde n'est pas forcément adepte des frags à outrance. Prendre une base, éliminer un boss ou résister à une vague ennemie, c'est aussi très gratifiant ! C'est d'autant plus vrai que tous les autres modes dits "classiques" répondent à l'appel, avec de multiples variantes. En clair, tout le monde peut trouver ce qui lui correspond. C'est une certitude, le ciment de Halo 5 reste son multi d'une richesse rarement inégalée.
Mais si les exclusivités sont une réalité, il existe aussi les FPS multi-support, autres que Call of Duty et Battlefield (les incontournables), qui ont leur mot à dire. Ces derniers mois, l'actualité a été marquée par des licences inédites, dont certaines ont fait impression.