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Page Dossier Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

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Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Impossible de parler folie dans les jeux vidéo sans mentionner les jeux d’horreur. Il faut dire que s’il y a bien un genre dans lequel le thème prédomine, c’est bien celui-ci. On ne compte plus les jeux d’horreur utilisant la folie comme toile de fond pour faire peur, certains n’hésitant pas à l’indiquer clairement dans leur titre, comme c’est le cas d’Eternal Darkness : Sanity's Requiem , Dementium : L'Asile ou encore Moons of Madness . Qu’il s’agisse de l’environnement ou des personnages, la folie fait peur, le cinéma d’horreur l’a bien montré. Lors du 18ème festival du film fantastique de Gérardmer, professionnels du cinéma et de la santé se réunissaient d’ailleurs sous le thème "Schizophrénie, paranoïa, claustrophobie et autres petites joies de l’existence" afin de discuter du potentiel horrifique et cinématographique de la folie. La folie c’est l’inconnu, c’est l’étrange, c’est tout ce qui se trouve hors de la raison, principe qui, dans notre société, est mère de toute action. Avoir peur de la folie, c’est avoir peur de tout ça, mais aussi de la part d’ombre qui pourrait se trouver dans chacun de nous. Elle réunit les plus féroces angoisses, les traumatismes les plus brûlants, pour produire à l’écran un véritable enfer, où la peur est maîtresse. Et ça les développeurs l’ont bien compris !

Ca fait peur ici

Le lieu dans le genre de l’horreur est rarement très innovant. À vrai dire, on note trois lieux qui ressortent dans la grande majorité des jeux : un manoir, le plus souvent abandonné ; une forêt, ou tout autre lieu pouvant s’avérer effrayant de nuit ; et, celui qui nous intéresse, un hôpital psychiatrique.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Et pour ce dernier, encore une fois, la liste est longue : Outlast , The Evil Within , The Town of Light , Asylum , The Inpatient , Lost Within , Forgotten Memories : Alternate Realities , SAW sont si peu d’exemples de jeux d’horreur se déroulant dans les couloirs froids d’un asile. Le décor est souvent le même : de long couloirs sombres, des murs couverts de carreaux blancs tachetés de sang, qui rappellent les premiers asiles de fous. Cela n'a rien à voir avec les hôpitaux psychiatriques d’aujourd’hui… et heureusement. Car si les asiles s’imposent comme le lieu effrayant par excellence dans l’inconscient collectif, c’est qu’il y a une raison.

Pour le comprendre, il suffit de se pencher sur le Bethlem Royal Hospital, plus vieil hôpital psychiatrique d’Europe et source d’inspiration pour de nombreux livres et films horrifiques. Théâtre de réelles scènes d’horreur, les traitements y étaient souvent synonyme de torture. Maltraitance et malnutrition allaient de pair avec des pratiques barbares, le patient se retrouvant attaché à une chaise suspendue faisant plus de 100 tours à la minute, ou, tout simplement, gravement mutilé et battu, sans parler des cages et autres chaînes. Un vrai musée de l’horreur que certains riches londoniens se réservaient le droit de visiter.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

La psychiatrie a bien des cadavres dans son passé, et ils ont d’ailleurs inspiré les développeurs de The Town of Light, dont l’horreur réside dans la réalité des faits qu’il relate. Et c’est à toutes ces horreurs que renvoient encore et toujours les couloirs carrelés des asiles. Mêlez donc tout cela à la présence de personnages fous et effrayants, et vous obtenez le lieu parfait pour installer un jeu d’horreur prêt à vous glacer le sang.

Quand il s’agit de parler folie et horreur, il y a un autre univers qui revient de plus en plus : l’univers de Lovecraft. Pour ceux qui l’ignorent, Howard Phillips Lovecraft, de son petit nom, est un écrivain, décédé le siècle dernier. Sa spécialité ? Des récits fantastiques mêlant horreur et science-fiction. Il exploite notamment ce que l'on appelle l’horreur cosmique, c’est à dire l’idée que l’être humain est infiniment petit face à l’immensité de l’univers, dont la grande majorité lui est complètement étranger. En ayant un aperçu de l’horreur qui les entourent et les surpassent, la plupart de ses personnages sombrent dans la folie. Et ainsi font ceux issus de jeux dits lovecraftiens.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

C’est notamment le cas de Moons of Madness, dans lequel le protagoniste, Shane Newehart, sombre peu à peu dans la folie en se trouvant face à des phénomènes étranges. Entre hallucinations, prémonitions et réalité, Shane ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, et il en va de même pour le joueur. Un bon moyen de créer une certaine instabilité et ainsi instaurer un climat effrayant, à travers les éléments extérieurs, mais surtout, la psyché.

L’horreur psychologique : entre peur et folie

Car quand on parle folie, c’est à l’intérieur de la psyché humaine que le plus gros se joue. Tandis que les éléments extérieurs vont, pour la grande majorité d’entre eux, se contenter de vous faire sursauter et accélérer un court instant les battements de votre coeur, ce qui vient de l’intérieur, c’est ça qui vous travaille vraiment, que ce soit au niveau de l’atmosphère ou de l’impact que laissera le jeu sur vous. La folie fait peur car elle n’est pas prévisible, elle n’est pas connue. Elle frappe là où on s’y attend le moins, et de la façon la plus inattendue. C’est pourquoi elle a une place prépondérante dans beaucoup de jeux d’horreur.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

C’est Silent Hill qui s’est d’abord fait remarquer de par son approche. Adieu jump scares et autres éléments de suspense, et bonjour la spirale infernale de l’esprit et l’horreur psychologique. La plupart des éléments extérieurs effrayant sont annoncés, soit par la radio, soit par les sirènes envahissant les rues de Silent Hill, et ne peuvent donc pas surprendre le joueur et le faire sursauter. D’où l’importance, pour faire peur, de se concentrer sur autre chose et Silent Hill a trouvé la solution parfaite pour ça, devenant au fil des années une licence incontournable du genre et une œuvre à part entière qui a su tirer profit de ses différentes influences pour les adapter aux spécificités du jeu vidéo. Parmi elles, on retrouve notamment le fameux Lovecraft, mais aussi le réalisateur David Lynch, le film l’Echelle de Jacob, ou encore les travaux de Sigmund Freud sur l’inquiétante étrangeté. Tous se rejoignent plus ou moins à montrer que ce qui fait réellement peur, c’est ce que l’esprit fait des éléments effrayants, et ça, les développeurs de Silent Hill l'ont bien compris. Le jeu a changé la tendance, ouvert une nouvelle voie. Une voie que de nombreux jeux se sont évertués à suivre, usant des spécificités du jeu vidéo pour exploiter son plein potentiel.

Une des mécaniques qui accompagne souvent l’horreur psychologique est la nécessité de ne pas sombrer totalement dans la folie pour ne pas y laisser la vie. Haunting Ground , Penumbra , ou encore Visage ont tous prit le filon. Fuir les assaillants et les situations angoissantes y est ainsi nécessaire pour ne pas mettre à mal sa santé mentale et subir une fin tragique. Dans Call of Cthulhu , l’état du protagoniste principal peut mener à la mort, mais influence également le jeu bien avant ça. Plus il est fou, plus les hallucinations sont fréquentes et ainsi, plus l’angoisse du joueur est grande. Amnesia : The Dark Descent a réussi à pousser un peu plus le potentiel horrifique d’une telle mécanique en y ajoutant un terrible paradoxe. L’obscurité est à éviter pour ne pas sombrer dans la folie, mais il faut néanmoins s’y cacher pour fuir vos assaillants. Il y a en effet de quoi devenir fou quand le seul endroit qui vous permet de survivre et celui-là même qui vous fait sombrer.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Mais le grand gagnant, le jeu qui a réussi à exploiter au mieux cette mécanique pour rendre fou le joueur, c’est Eternal Darkness : Sanity's Requiem. Déjà, parce qu’il propose de se mettre à la place, non pas d’une personne fragile, mais de plusieurs, nous entraînant chacune un peu plus loin dans la psychose et la paranoïa. Mais le jeu se démarque surtout par ce qu’il vous réserve une fois le point de non-retour atteint. Tout le monde devient fou… Le personnage, certes, mais aussi le jeu, et en conséquence le joueur. Après tout, se prendre une balle par le personnage que l’on est censé contrôler ou encore voir le jeu supprimer une à une toutes ses sauvegardes, il y a de quoi perdre la raison.

Un genre qui s’épuise ?

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Vous aurez peut-être remarqué que la plupart des jeux cités ne sont pas tout récent. En effet, les grandes années de l’horreur psychologique sont aujourd’hui passées. Il suffit de jeter un œil aux jeux d’horreur sortis récemment ou sur le point de sortir : Resident Evil 2 et 3 , Song of Horror , Blair Witch , et The Dark Pictures : Little Hope , Chernobylite , The Coma 2 : Vicious Sisters

Sans compter les Resident Evil-like, la licence étant devenue un véritable modèle à suivre, la scène vidéoludique horrifique a fait peau neuve. Comme tout autre genre de jeu, elle cherche à se renouveler. Or, les jeux d’horreur traitant de la folie se sont longtemps reposés sur leurs lauriers. À vrai dire, à part Silent Hill qui sort réellement du lot, les différents jeux cités s’inspirent les uns des autres, et ainsi, se ressemblent tristement. De tels jeux sont peut-être devenus trop prévisibles, ou pas assez bons comparés au cultissime Silent Hill, qui revient encore et toujours dans la balance quand il s’agit de juger leur valeur. Difficile ainsi de se renouveler quand une telle ombre plane sur tout un genre.

De plus, la représentation de la folie est souvent caricaturale dans les jeux d’horreur, présentant le fou comme une personne effrayante à fuir et alimentant ainsi un certain ressentiment vis-à-vis des personnes atteintes de maladies mentales dans la vraie vie. Cette approche pourrait donc être mal vue par certains, particulièrement ces vrais "fous", à qui la fameuse explication "c’est juste un jeu" ne suffiraient plus.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Mais ces quelques déconvenues ne marquent pas la fin de cette relation de longue date entre folie et jeu d’horreur. Avec la sortie prochaine de jeux d’horreur indépendants comme ASYLUM, Mask of Sanity ou encore Asylum of the Dead nous ne sommes pas prêt de quitter les sombres couloirs de l’asile. De plus, les rumeurs grandissantes du retour de Silent Hill et l’intérêt qu’elles suscitent montrent qu’il y a toujours une place pour ce genre d’horreur dans le jeu vidéo. Frictional Games a enfoncé le clou il y a quelques semaines en annonçant que, dix ans après Amnesia : The Dark Descent, le studio travaillait sur un nouvel épisode, Amnesia : Rebirth , qui s'avérera être un excellent titre soit dit en passant.

De plus, certaines démarches visent à bousculer un peu les codes pré-établis. Récemment, Ninja Theory annonçait travailler sur un jeu d’horreur expérimental centré sur les maladies mentales : Project : Mara . Quand on sait avec quelle minutie le studio a traité le sujet jusqu’ici, on ne peut qu’être curieux de savoir ce qu’il nous réserve avec ce jeu d’horreur, qui s’annonce à la fois innovateur et représentatif de la réalité.

Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie

Une démarche que l’on retrouvait déjà dans un petit jeu horrifique, dont la sortie en 2014 n’avait pas fait grand bruit : Neverending Nightmares . Il faut dire que le jeu fut développé avec un but bien précis, qui le place tout de suite à part dans son traitement des maladies mentales : représenter ce que vit le créateur du jeu, Matt Gilgenbach, souffrant de TOC et de dépression. On y incarne Thomas, bloqué dans une boucle qui le traîne de cauchemars en cauchemars, chacun étant plus terrible encore que le précédent. Une métaphore simple mais efficace, qui vise à imiter ce sentiment que vivent les personnes atteintes de troubles mentaux : avoir l’impression d’être bloqué dans une bulle dans laquelle l’air se fait de plus en plus irrespirable, et ce, sans pouvoir rien n'y faire.

Neverending Nightmares a reçu des critiques partagées, certes, mais il aura au moins eu le mérite de prouver que folie et horreur ne riment pas forcément avec jump scare et, surtout, autres représentations clichées. Traiter la folie est rarement chose facile, en effet, et ce constat s’adresse aussi bien aux jeux d’horreur qu’à tous les autres.

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Commentaires
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momorror momorror
MP
Niveau 1
le 25 mai 2021 à 16:04

Hellblade montre aussi magnifiquement ce qu'est la folie. On incarne un protagoniste Schizophrène, et ce n'est ni dans un asile, ni à notre époque !
Il y a aussi Get Even, malheureusement méconnu mais dont l'ambiance est sacrément atypique !

Lire la suite...
Sommaire Dossier
  • Personnages de jeu vidéo : une belle bande de fou !
  • Les jeux d’horreur : un terreau fertile pour la folie
  • La folie : un thème riche mais complexe
  • Folie, Santé et Jeu Vidéo : un travail d’équipe
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