Malheureusement, il va être impossible de faire durer le suspense bien longtemps tant ce NBA Live 14 s'avère décevant. Au niveau de l'aspect des matchs déjà, on a dès les premières minutes l'impression de faire un bond de 10 ans en arrière. Les joueurs sont extrêmement rigides, les animations sont tout simplement ridicules (voire même buggées), la vitesse de jeu est très mal calibrée avec des joueurs qui courent à toute vitesse mais sont extrêmement lents dans leurs dribbles, passes et tirs, etc. Les contres ne sont pas bien mieux et se résument souvent à un ballon en touche sans que personne ne l'ait touché. Les mécaniques de shoot font également peine à voir, si bien que visuellement parlant, les actions ressemblent à tout sauf à du basket. Ce sentiment est d'ailleurs amplifié par une modélisation des joueurs un peu suspecte (à part Kyrie Irving qui est nettement plus ressemblant que dans NBA 2K) et par des graphismes un peu décevants techniquement parlant.

"Un gameplay archaïque"

A ce stade, vous vous dites peut-être que ces défauts n'empêchent pas de prendre un minimum de plaisir. Ce serait oublier des problèmes d'équilibrage du jeu et une IA déplorable. En effet, cette dernière est incapable de jouer collectivement et s'entête à attaquer le cercle bêtement. En défense, le constat n'est guère plus reluisant, puisque les joueurs adverses jouent beaucoup trop le passage en force. Comptez ainsi sur 2 ou 3 chutes par action, la plupart se soldant par une faute du défenseur. Dans ces conditions, il serait dommage de ne pas en profiter en se ruant vers le cercle jusqu'à enfoncer son vis-à-vis ou provoquer la faute. Toutes les actions se ressemblent alors un peu : on prend le meilleur joueur de notre équipe et on fonce tête baissée jusqu'à un dunk trop facile pour être apprécié. La quasi-totalité des possessions peuvent se terminer ainsi, ce qui n'est ni fun, ni intéressant. Bref, au niveau du jeu en lui-même, NBA Live ne semble pas avoir évolué d'un iota depuis les dernières itérations sorties, à ceci près que des systèmes comme le X Factor et même les talents superstars ont disparus. Finalement, il ne reste qu'un gameplay insipide et dénué d'intérêt.

Un mode Mon Joueur sans grand relief

Au niveau des modes de jeu, on retrouve tout d'abord un classique mode Mon Joueur, nommé ici Future Star. Relativement classique dans son déroulement, celui-ci commence par un match de présentation des rookies dans lequel il s'agit de faire ses preuves avant la draft. A partir de là, les matchs s’enchaînent sans qu'une once d'immersion soit présente. Les interactions avec la presse, les coéquipiers, l’entraîneur ou le GM sont inexistantes, il n'y a pas de gestion du temps de jeu puisqu'on est directement titulaire, etc. Les rares objectifs donnés sont ridicules, comme par exemple quand on nous demande pour notre premier match en NBA, après avoir été drafté 20ème, de faire une meilleure évaluation que Deron Williams... Et en jeu le constat n'est pas bien plus reluisant, notamment à cause de nouveaux errements de l'IA. En effet, celle-ci ne prend pas la moindre décision seule et attend souvent qu'on lui demande de shooter pour le faire, et ce même si un excellent tireur à 3 points se retrouve seul derrière la ligne. Dans ces conditions, il est impossible de jouer collectivement et on se retrouve à marquer 90 % des points de l'équipe.

Mais que reste-t-il à sauver ?

En dehors de cela, le deuxième gros mode de jeu présent est le mode Dynasty qui propose de prendre en main une franchise et de s'occuper des transferts et drafts, des rotations, de définir le style de coaching souhaité, de recruter le staff et... c'est tout ! Bref, il s'agit d'un copié-collé de ce qui se faisait déjà dans la série avant une pause de 5 ans qui n'a manifestement pas servi à grand-chose. La seule vraie nouveauté réside sans doute dans le mode Meilleurs Moments qui propose de revivre chaque jour plusieurs défis inspirés par les matchs du jour. Cela peut consister à rentrer 8 tirs à 3 points dans un quart-temps avec les Warriors, à marquer un certain nombre de points avec un joueur donné, à mettre un tir au buzzer, etc. Seulement, si vous visionnez le screen ci-contre, vous verrez qu'on me demandait d'atteindre un pourcentage à 3 points de 60 %. Ayant fait 100 %, je pensais remporter la mise, mais le jeu en a jugé autrement. Pourquoi ? Je l'ignore encore. Peut-être fallait-il réaliser exactement 60 %, mais vous conviendrez que cela est quand même assez inintéressant. Bref, malgré quelques bonnes idées, ce NBA Live 14 est une grosse déception qui n'est malheureusement pas rattrapée par la présence d'un mode Ultimate Team une nouvelle fois très classique.