Sur scène comme dans le jeu vidéo, il existe les come-back ratés et les retours fracassants. Sim City fait incontestablement partie de la seconde famille et c'est presque dix ans après le dernier épisode digne de ce nom, que le city-builder de légende renaît de ses cendres. Et comme un plaisir n'arrive jamais seul, nous avons eu la chance de mettre la main sur le jeu quelques minutes.
Alors qu'on pensait la licence définitivement placée dans la catégorie des oldies comme un bon vieux vinyle de Simon et Garfunkel, EA et Maxis ont surpris tout le monde en annonçant le retour de la légende des city-builder. Un come-back rendu possible par la création d'un tout nouveau moteur, le Glassbox, censé rebooster et redynamiser le style de la série. Rues courbes, événements se déclenchant soudainement comme le feu d'une usine, l'intervention des pompiers dont le camion traverse la carte toute sirène hurlante... Mon Dieu que c'est beau une ville qui vit !
Lors de la petite session à laquelle nous avons participé, nous avons pu constater à quel point Maxis avait pensé à tout. Une fois le tutorial passé sans encombre, nous nous sommes retrouvés à la tête de la ville et avons dû faire face à un premier problème. Des manifestants devant la mairie réclament qu'une jonction soit établie entre les rues de la cité et l'autoroute. Pas de souci, sélection de la route désirée, on tire un trait (ou grosse nouveauté, on dessine une jolie courbe!) et bing, l'oubli est réparé et les mécontents rentrent chez eux. Un contretemps rapidement et rondement mené qui cache la forêt d'ennuis qui se dresseront devant vous en cas de mauvaise gestion. Car ne l'oubliez pas, vous êtes le maire de cette ville et par conséquent le garant du "il fait bon vivre". Et justement nous avons voulu nous amuser et voir si effectivement les développeurs n'avaient pas vendu la peau de leur jeu avant de l'avoir testé à fond. De fait, nous nous sommes intéressés à un terrain de foot. Ils avaient l'air sympas les petits jeunes qui tapaient dans la balle, seulement voilà, notre perversité nous a poussés à détruire le carré vert pour y installer... une centrale électrique... Ni une, ni deux, cette décision a fait l'effet d'une bombe, le voisinage se montrant plus que mécontent même si le prix de l'électricité avait baissé. Du coup, comme on a du mal à être méchant, on y a reconstruit...un centre commercial! Elle est là toute la difficulté de Sim City : vous ne plairez jamais à tout le monde et il faudra souvent trancher !
Nous aurions bien voulu également installer cette école primaire à côté de l'usine de déchets tout comme la clinique près de la centrale à charbon, mais malheureusement ces éléments étaient bloqués pour le hands-on... A quoi aurions nous pu assister ? Un défilé de parents d'élèves mélangés à des petits vieux en déambulateur ou chaise roulante ? Pas sûr que Maxis et EA se risquent à tourner en dérision certaines choses... Néanmoins l'expérience mériterait d'être tentée pour en connaitre les conséquences. Même si cette rencontre avec ce Sim City fût brève, elle nous a permis de voir que la série a considérablement évolué, que ce soit graphiquement bien sûr, mais également au niveau des outils ou encore des innombrables interactions possibles avec ce monde qui tourne en temps réel sous nos yeux. Evidemment nous n'oublierons pas la fonction multijoueur (SimCity World) qui ouvre des horizons fantastiques en termes d'échanges mais aussi au niveau de vos responsabilités en tant que patron de la ville. Alors, ne faites pas n'importe quoi, vous risqueriez de le payer cher et de vous attirer les foudres de vos voisins !
Résumer Sim City en quelques lignes n'est pas une mince affaire tant ce reboot du city builder phare d'EA dévoile de nouveaux horizons pour les fans de gestion. Une ville qui vit, des gens qui manifestent dans la rue, une maison cambriolée sous vos yeux et les victimes réclamant instantanément la construction d'un poste de police... Etre un bon maire n'est pas une mince affaire et vous l'apprendrez à vos dépens. Car les soucis et les préoccupations ne s'arrêteront pas là. Gestion du chômage, pollution, du logement, de la partie multijoueur... Bienvenue dans le "nouveau" monde de Maxis.