Fort des louanges qui lui ont été adressées au sujet des volets 2010 et 2011, Codemasters prépare tranquillement l'arrivée prochaine de F1 2012. Si on ne doute plus depuis fort longtemps du talent du studio britannique lorsqu'il s'agit de concevoir des jeux de courses automobiles, ce rythme de sortie annuel nous amène tout de même à nous poser une question essentielle. Celle du renouvellement de la série. Une problématique qui semble plus que jamais d'actualité cette année au regard de la présentation du jeu à laquelle nous avons pu assister il y a peu.
Laissée à l'abandon pendant plusieurs années, la licence Formula 1 a retrouvé le chemin du succès grâce à Codemasters. Dès sa première tentative sur consoles HD en 2010, la société britannique s'est appliquée pour livrer un épisode brillant. D'un point de vue commercial, la performance a également été remarquable. Plus de 2,5 millions d'exemplaires du jeu auraient été écoulés. Sa suite, F1 2011, a su mettre la barre un cran plus haut encore en se montrant plus convaincante que son aîné à tous les niveaux. Deux titres qui constituent donc des succès indéniables. Puisque la formule semble fonctionner, Codemasters poursuit sur sa lancée et proposera cette année une nouvelle mouture de son jeu de Formule 1. La question du rythme de sortie, nous l'avons d'ailleurs abordée avec les développeurs de la série. Pour eux, c'est la demande des joueurs qui conditionne tout.
Le jeu nous paraît visuellement toujours aussi soigné.
A la manière de ce que fait Electronic Arts avec FIFA, ils ont d'ores et déjà planifié les améliorations à apporter sur plusieurs années. Elles viennent s'ajouter aux changements de règlement imposés par la FIA (Fédération Internationale de l'Automobile). Plus ils sont nombreux, plus le gameplay connaîtra de modifications. Codemasters le concède, il y aura donc des années plus riches que d'autres. F1 2012 est d'ailleurs un peu un épisode de transition. Si l'on exclut la mise à jour des pilotes, écuries et circuits (retour à Austin, aux Etats-Unis et à Hockenheim en Allemagne), ce dernier n'inclura pas mille modifications révolutionnant profondément votre manière de jouer. Les développeurs ont cette fois réfléchi sur les moyens de rendre la série accessible à tous. L'interface a par exemple été entièrement refaite. Elle est plus lisible, plus facile à comprendre. Il y a notamment tout un travail autour des couleurs permettant à des non experts en Formule 1 de saisir immédiatement l'information présentée à l'écran. En quelques coups d'œil, ces derniers devraient ainsi être à même de comprendre l'incidence de chaque choix au moment du réglage de la voiture.
Les développeurs ont mis le paquet sur les effets visuels, notamment sous la pluie.
Un mode Young Driver Test fait également son apparition. Il s'agit tout simplement d'une sorte de tutoriel déguisé. Mais déguisé avec soin ! A l'image de ce que vivent les jeunes pilotes encore inexpérimentés, vous serez amené à monter dans une voiture afin d'étudier les rudiments du métier. Vous y apprendrez notamment les règles, ce que sont le DRS et le KERS et comment s'en servir mais également comment gérer le comportement si singulier d'une Formule 1. Ce mode a aussi été créé pour les personnes qui aiment la discipline mais qui ne la regardent pas à la télévision et ne sont donc pas forcément au courant de l'actualité. C'est un bon moyen de se mettre à jour. Quant aux joueurs confirmés, ils auront tout intérêt à s'y essayer car les résultats à ces tests auront des conséquences sur les autres modes du jeu. Au début d'une carrière, il se pourrait qu'un meilleur contrat vous soit proposé par exemple.
Rentrons maintenant dans le détail des améliorations un peu plus techniques. Codemasters a embauché de nouveaux programmeurs afin de grandement améliorer la physique des voitures. On nous promet (nous n'avons pas pu jouer nous-mêmes) ainsi des Formules 1 adhérant beaucoup mieux à la piste. A priori, la météo aura une plus grande influence sur le déroulement des courses même si on n'en sait pas plus pour le moment. Online comme offline, certains comportements seront beaucoup plus pénalisés qu'auparavant. Si vous pourrez toujours défendre votre place, il vous sera dorénavant interdit de fermer complètement la porte à un pilote dans un virage. Il faudra adapter votre trajectoire de manière à ce que l'adversaire ait toujours une fenêtre suffisante pour vous dépasser à la régulière. S'il suffit de réprimander les joueurs humains dans les parties en ligne pour appliquer cette nouvelle règle, ce n'est évidemment pas le cas pour l'IA. Les développeurs ont donc complètement retravaillé l'intelligence artificielle de vos adversaires. Enfin, après avoir proposé un mode Carrière axé multi l'an dernier, Codemasters a décidé de satisfaire les plus solitaires d'entre vous à travers F1 2012 (sans renier l'aspect coopératif du précédent volet). Comment ? Eh bien on ne sait pas car les développeurs britanniques ont choisi de dévoiler ces nouveautés plus tard. Tout comme ils ont décidé de garder secret un mode inédit qui devrait permettre à ceux qui aiment Formula 1, mais qui n'ont pas beaucoup de temps à consacrer au jeu vidéo, de s'y retrouver.
L'éditeur n'ayant pas encore dévoilé les premiers visuels pour des histoires de droits, cet aperçu est vierge de tout screenshot.
Nos impressions
Souhaitant visiblement en garder sous le pied en vue du prochain E3, Codemasters n'a fait que peu de révélations sur F1 2012. On voit pour autant assez clairement quelle direction souhaite prendre la société britannique avec cet épisode. Les objectifs sont d'aller chercher un public plus large en rendant la série accessible à tous, de proposer un contenu adapté à ceux qui ont peu de temps à consacrer quotidiennement au jeu vidéo, d'offrir un mode Carrière axé solo totalement retravaillé et de modifier légèrement le gameplay pour fidéliser les joueurs les plus exigeants. Reste à savoir si l'ensemble des nouveautés suffira pour justifier l'achat de ce volet. Pour le moment, on craint un peu le syndrome de la simple mise à jour vendue au prix fort.
