
Quand on parle de fantaisie, il est difficile de le faire sans se référer au moins une fois à John Ronald Reuel Tolkien ou plus simplement J.R.R. Tolkien. C’est évident, avec pas moins d’une dizaine de langues construites pour ses œuvres du Seigneur des Anneaux, dont le langage elfique, il a su créer un univers magistral et grandiose. Mais à côté de cet immense nom de la fantaisie, on en trouve d’autres pas moins impressionnants. On pensera ici à Terry Pratchett, qui s’est construit un monde totalement opposé à celui de Tolkien, à savoir absurde et comique. C’est à partir de ses romans que les aventures de Rincevent ont été tirées et c’est en parcourant innocemment le jeu, que nous retrouvons cet humour particulier qui ressemble tant à celui des Monthy Python.

Discworld à l'origine, c'est tout de même un monde particulier. En effet, cet univers circulaire est situé sur la carapace d'une tortue appelée A'tuin, qui voyage dans une dimension inconnue. Le cadre de narration est plutôt décalé pour le coup. L'histoire se déroule dans la grande cité d'Ankh Morpork dirigée par Veterini, peuplée d'étranges et parfois grossiers personnages, tous plus loufoques les uns que les autres. Pour rendre le tout encore plus insolite, il faut compter sur l'incarnation de l'un des plus extravagants avatars de cet univers : Rincevent. Qu'il est bon de contrôler un héros si unique, un tantinet idiot et surtout usurpateur d'identité. Il fait partie intégrante de l'Université invisible, un lieu où se trouvent les mages de la grande cité, mais son potentiel de magie n'excède pas celui d'un moldu d'Harry Potter. Rincevent se place ainsi comme un antihéros dès le départ. Le problème, c'est qu'une sombre affaire a lieu à Ankh Morpork, puisque la ville est menacée par un méchant dragon. C'est évidemment à Rincevent que la tâche de s'en débarrasser va être confiée, et ce n'est pas la meilleure des manières pour se sortir du pétrin.
- Graphismes 15 /20
L'univers est travaillé, coloré et enchanteur. On ne peut pas dire que ce soit du grand art étant donné que beaucoup de productions antérieures ont su présenter bien mieux avant lui, mais la cohérence des lieux visités ainsi que la manière de les parcourir laissent un arrière goût plaisant.
- Jouabilité 14 /20
Les mécaniques sont ultra classiques et Discworld n’apporte aucune innovation. Cependant, les actions réalisées sont assez fun et l’aventure prenante pour passer du bon temps. Le jeu, qui joue la carte de la sûreté, s’en sort avec les honneurs.
- Durée de vie 16 /20
Bien que le jeu ne soit composé que de quatre actes, la difficulté élevée permet à Discworld de jouir d’une durée de vie honorable. Le temps à passer pour se sortir de situations invraisemblables est conséquent et certains obstacles seront vraiment difficiles à passer.
- Bande son 17 /20
La bande-son très travaillée demeure l’un des atouts de Discworld et colle parfaitement à son univers. On retiendra également les fameux doublages, dont celui de Eric Idle, qui permettent de s’attacher à chacun des personnages.
- Scénario 15 /20
L’histoire propose d’évoluer dans un monde vraiment cohérent, les références aux œuvres de Terry Pratchett sont légion et celles-ci sont respectées. Rincevent le «mage» et tous ses compagnons sont là pour appuyer le scénario loufoque.
Malgré la restitution fidèle de l’univers fantaisiste de l’auteur anglais, on regrettera un manque d’originalité dans l’approche du gameplay de Discworld. Ce qui peut paraître dommage étant donné qu'en marge de ceci, le monde proposé est vraiment intéressant. Quelques innovations dans le domaine auraient été les bienvenues pour rendre le jeu exemplaire.