La planète K-9 (prononcez Kay-Nine, autrement dit Canin en anglais) a été envahie par d'affreux jojos qui veulent en prendre le contrôle et en chasser les habitants. Pour échapper à cette tragique destinée, les savants de la planète ont eu l'idée d'envoyer un jeune chien, Wonder Dog, dans d'autres galaxies pour qu'il puisse se perfectionner et ainsi revenir beaucoup plus fort pour chasser les indésirables, lesquels portent le doux nom de Pitbullies… Avant de l'envoyer sous d'autres cieux, les savants injectent dans le chien une potion dénommée potion de vigueur. Celle-ci permet à notre héros de bénéficier d'un pouvoir surnaturel, lequel consiste à pouvoir balancer des étoiles pour éteindre toute menace et toute velléité ennemie. Le breuvage va également lui permettre d'atteindre une vitesse assez importante, de telle sorte qu'il pourra planer sur une courte distance.

Le titre est donc un jeu de plates-formes on ne peut plus classique, où il va falloir prendre la mesure de sept niveaux infestés d'ennemis, que l'on renverra dans leurs pénates à coups d'étoiles. Les stages à parcourir sont en fait des planètes, et notre super canidé traversera pêle-mêle la Terre et ses vertes contrées, la galaxie Mutt et ses quartiers malfamés, la planète étrange (sic) et ses cochons volants ou encore la planète Foggia et son brouillard qui ferait presque passer Londres pour une ville du sud de la France. Le dernier stage est fort logiquement la planète K-9, étape ultime où Wonder Dog devra montrer une fois pour toutes aux Pitbullies de quel bois il se chauffe.

On constate assez rapidement que les stages ont un level design assez sympathique, et que notre canidé devra faire usage de tous ses pouvoirs (creuser, planer) pour en examiner les moindres recoins. De plus, les mondes à parcourir regorgent de passages secrets, qui permettent de trouver des vies supplémentaires et de faire le plein d'énergie. De l'énergie, notre héros en aura besoin puisqu'il devra, à la fin de chaque étape, en découdre avec un boss. Pas de quoi fouetter un chat (ou plutôt un chien) cependant, car les chefs de niveaux ne sont pas très compliqués à battre.

En traversant les planètes, on constate immédiatement que l'esthétique du jeu a été très soignée. Les décors sont fins, colorés et il se dégage du design des protagonistes un esprit assez enfantin, tant leurs attitudes, superbement retranscrites par ailleurs, prêtent à rire. Cet aspect enfantin est renforcé par le fait que le jeu est assez facile. Outre les boss peu coriaces, les niveaux ne posent pas de problème particulier : on avance tranquillement, on peut récupérer de l'énergie quasiment tous les deux mètres, et les ennemis ne sont pas particulièrement belliqueux. Bref, les joueurs qui ont un tant soit peu l'habitude des jeux de plates-formes en 2D termineront le titre assez rapidement, d'autant plus que les sept niveaux ne sont pas excessivement longs. On aurait bien aimé visiter quelques planètes de plus, nom d'un chien !

Pour terminer, quelques mots sur la maniabilité. Le personnage se déplace sans trop de problèmes, mais il est dommage que l'on ne puisse pas diriger les étoiles plus précisément. Une jauge est pourtant bien présente, mais elle sert uniquement à déterminer la puissance du lancer. On ne peut pas choisir la direction, de telle sorte qu'il est parfois délicat de tuer un ennemi éloigné ou situé en hauteur. Il faudra dans ces cas-là compter sur un coup de chance, et espérer que l'étoile rebondisse bien sur l'ennemi en question. Ce petit souci de maniabilité, la faible durée de vie, ainsi qu'un environnement sonore mi-figue mi-raisin viennent fort logiquement ternir le bilan de ce jeu qui reste toutefois plaisant à jouer. Les aficionados de jeux de plates-formes y trouveront sûrement leur compte, mais ceux qui ne sont pas particulièrement fans du genre se tourneront plus spontanément vers Sonic CD, meilleur à tous les niveaux.