Avant d'aborder ces deux points, Adrian Wahl a tenu à nous présenter l'interface du jeu en précisant à raison qu'elle ne différait pas énormément de LFP 10. En effet, on retrouve des menus accueillants et grand public, deux points devenus essentiels dans l'optique de la série qui est de s'ouvrir à tous les joueurs, même à ceux qui débutent dans le management virtuel. D'ailleurs, EA n'est visiblement pas décidé à virer dans l'élitisme et à empiéter sur les plates bandes d'un certain Football Manager. L'idée est et restera de proposer un jeu simplifié pour ceux qui le souhaitent et un peu plus exigeant pour quiconque se sent prêt à gérer un maximum d'aspects touchant de près ou de loin le petit monde du ballon rond. Mais ici, il n'était question que de l'aspect sportif et principalement des deux mamelles du jeu : la tactique et le système de transferts. L'un comme l'autre ont connu un sérieux lifting qui vont permettre à la série d'être un peu plus crédible.

En marge du marketing, de la gestion de vie et de tout ce qui concerne autre chose que le terrain, il faut avouer que la tactique n'avait pas le poids qu'elle méritait dans les précédents LFP. L'incidence des choix était minime quand elle était perceptible, ce qui conférait au jeu un côté aléatoire dont les amoureux de gestion sont allergiques. Cette fois, sans atteindre l'exhaustivité d'un Football Manager, on disposera d'un écran tactique complet et surtout, bien plus visuel qu'auparavant. Désormais, pour affiner sa stratégie, le joueur verra un terrain s'afficher en plein écran à l'horizontale, habité comme il se doit par onze unités représentant les joueurs choisis pour composer l'équipe de départ. A partir de là, en switchant d'un onglet à l'autre, il sera possible de modifier à sa guise la mentalité de l'équipe, le positionnement des joueurs sur le terrain, leurs courses, la façon dont seront tirés les coups de pied arrêtés (entrant, sortant, premier ou second poteau...) etc. En un clic droit, l'utilisateur accède à une fiche complète du joueur mentionnant ses positions préférées et permet au coach que vous êtes de personnaliser son poste, en fonction du profil du joueur, afin que chacun d'entre-eux joue comme il le préfère (tiens, tiens, n'aurait-on pas repris les bonnes idées de la concurrence ?).

Acheter ou vendre un joueur a toujours été un jeu d'enfant dans LFP Manager. Sans devenir du jour au lendemain hyper réaliste, le système de transferts a été revu de sorte à coller davantage à ce qu'il se fait dans la réalité, notamment grâce aux nombreuses clauses et aux bonus ajustables dans la rédaction du contrat. Autre exemple, la présence d'un agent vous contraint à lui verser un pourcentage sur la vente de votre joueur. Mais cela ne s'arrête pas là. Le fait de contacter un club dans l'objectif d'acheter l'un de ses poulains éveillera l'intérêt d'autres équipes, de quoi faire monter les enchères assez rapidement. A l'inverse, il est tout à fait probable que plusieurs clubs se disputent la signature de l'une de vos stars et dans ce cas, attention à bien gérer la situation si vous ne souhaitez pas déstabiliser le joueur en question ! Désormais, les protagonistes seront en effet plus facilement atteints moralement par des discussions qui s'éternisent ou par une déclaration que vous pourriez faire quant au probable recrutement d'un joueur occupant le même poste. Les journaux (L'Equipe pour la France) ne seront d'ailleurs pas les derniers pour faire la une sur de simple rumeurs comme ils le font parfaitement bien dans la réalité.