Joie, bonheur, on s'attendait à devoir regarder Fable III confortablement installés dans un canapé en écoutant Sir Peter Molyneux parler, mais non, même pas, le jeu était proposé en version jouable sur le salon.
Afin de nous jeter directement dans l'action, permettez-nous de ne pas revenir une fois encore en détail sur le contexte de Fable III, on se contentera de rappeler qu'il se déroule 50 ans après le second volet, dans un Albion rongé par l'industrialisation et sous la coupe d'un tyran que vous pourrez au choix détrôner ou remplacer. Mais pour ce faire, il faudra avant tout vous incarner dans cet univers en créant (ou en important) votre héros. A ce stade, habituellement, on a droit à des menus de création et de personnalisation. Et bien ce temps-là est révolu. Ici, tout débute dans une pièce au centre de laquelle vous trouverez une carte du monde et une série de portes menant à divers autres salles, comme votre dressing. Pour changer de fringues, il suffit donc d'aller choisir sa tenue et de l'enfiler. Idem pour le choix des sorts que vous déciderez d'attribuer au personnage. Ils seront représentés par des gants, un pour la main droite, l'autre pour la gauche. Cerise sur le gâteau, non seulement vous disposerez de deux pouvoirs, mais ils seront de plus combinables. Et cette méthode s'appliquera à d'autres situations ultérieures, comme l'achat d'équipements par exemple.
Rohhh, encore une partisane du MLF !
Plus tard, dans la seconde partie de la démo, après avoir un peu socialisé dans les rues de la bucolique ville de Brightfall, nous avons un peu tâté les combats de Fable 3 sur l'île d'Aurora, un désert flottant sur lequel le héros et son mentor échouent bien malgré eux. Si dehors le soleil cogne dur, on le verra peu puisque l'action se déroulait ici dans un donjon lugubre habité par une présence peu accueillante contrôlant une armée d'ombres. Le genre d'ennemis idéals pour voir un peu comment on balance des torgnoles dans ce troisième volet. Sommairement, le système de combat ressemble fort à celui de l'épisode précédent, jusque dans la répartition des fonctions des touches du pad. On envoie de grands coups d'épée avec le bouton X, des coups de pistolet avec B et des sorts avec Y. Et bien sûr, si on maintient une touche enfoncée, on déclenche des attaques spéciales. Ce qui change en fait, c'est le rythme des combats, plus emportés, plus violents aussi d'une certaine façon et marqués par des effets de mises en scène, ralentis et plans de caméra classieux. Cet enrobage permet d'apporter un peu plus d'emphase aux combats.
Un univers gothique pour nous lier tous...
Si on le perçoit déjà en affrontant les malheureuses créatures des ombres, l'effet est encore plus flagrant ensuite, quand on se trouve face à une sentinelle de taille tout à fait respectable et taillée dans la pierre. Après toutes ces péripéties, le joueur victorieux pourra retrouver son mentor, bien mal en point et incapable de voir ce qui l'entoure après avoir été touché par la présence maléfique qui hante les lieux. Ce sera pour le héros l'occasion de lui prendre la main pour le guider hors de ce temple, mettant en application le fameux "toucher" qui doit occuper une place importante dans le jeu. Prendre un personnage par la main n'étant qu'une des possibilités liées à cet aspect tactile. Une fois dehors, la démo prend fin.
Nos impressions
On sort toujours enthousiaste d'une rencontre avec un épisode de Fable. Si ce troisième opus reprend en grande partie des mécaniques déjà connues, il apporte son lot de nouveautés, comme la personnalisation en "direct" de son personnage ou surtout l'accent mis sur les combats rendus plus percutants. Et il va de soi que l'univers plus sombre qu'auparavant se montre attirant. Il reste maintenant à découvrir le fameux mode coop qui n'a toujours pas montré le bout de son nez.
