D'entrée de jeu, le joueur qui aura suivi la saga Killzone depuis ses débuts sera marqué par l'environnement retenu pour cette première version jouable. Il s'agit d'un niveau balayé par la neige qui tranche radicalement avec les décors très urbains des précédents volets. Après avoir tué le leader Helghasts dans Killzone 2, le joueur et son équipe se retrouvent alors pourchassés par deux factions Helghasts opposées. L'une contrôle l'armée, l'autre dirige des bases secrètes mais toutes deux sont extrêmement dangereuses. Vous vous retrouvez à fuir et à parcourir, donc, le niveau glacé en question. Durant notre session de jeu, nous avons pu voir et s'essayer à plusieurs séquences différentes dont un passage de shoot sur rails épique et parfaitement mis en scène. Bien calé sur un engin volant, il fallait tirer sur les structures ennemies en contrebas pour les détruire. Très spectaculaire, la séquence prenait aussi part au-dessus d'une mer absolument déchaînée où d'immenses vagues venaient s'éclater contre de vertigineuses parois rocheuses.

La seconde phase permettait d'essayer l'une des nouveautés de Killzone 3, à savoir le jetpack, que les fans se rappelleront peut-être avoir déjà vu dans Killzone Liberation, l'épisode PSP. Le maniement du jetpack s'apprend en douceur grâce à une petite séquence de plates-formes où le joueur doit sauter par-dessus des crevasses en activant l'engin. Les ennemis pourront aussi se munir de jetpacks et donc venir attaquer directement du ciel. Il faudra être prudent et régulièrement lever les yeux pour les abattre avant qu'ils ne soient trop près. En parlant de combat rapproché, une nouvelle possibilité est d'ailleurs introduite dans Killzone 3, celle d'éliminer son adversaire d'une simple touche si on se trouve à ses côtés. Ces exécutions sont assez violentes mais ont le mérite d'être plus qu'efficaces. Encore faut-il arriver jusqu'à son ennemi. Question gameplay, les joueurs retrouveront facilement leurs bases, mais une option permettra aussi d'adapter les contrôles à la jouabilité made in Call of Duty. Et histoire d'attirer encore plus de monde, Killzone 3 sera aussi compatible avec le Playstation Move, l'accessoire de détection de mouvements de la Playstation 3. N'ayant malheureusement pas eu l'occasion d'essayer cette configuration, nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur l'efficacité de celle-ci.

Ce qui est certain par contre, c'est que Killzone 3 joue une nouvelle fois la carte du grand spectacle. La mise en scène s'appuie sur de nombreuses explosions et sur une action assez soutenue. On l'a dit, la qualité visuelle est toujours optimale et elle trouve même une dimension supplémentaire avec l'apport de la 3D Stéréoscopique. Après avoir enfilé les précieuses lunettes pour profiter de l'effet de profondeur, la beauté du jeu n'est pas à démontrer, elle saute littéralement aux yeux. Les distances dans le jeu prennent un tout autre sens. Guerilla semble avoir pensé à tout. Notamment à gérer le viseur qui ne flottera pas bêtement au centre de l'écran, mais ira se loger droit vers l'endroit qu'il désigne. En clair, si vous pointez vers un rocher au premier plan, le viseur sera à la même distance que ce rocher. Si à l'inverse, vous décidez de pointer vers un flanc de montagne bien plus loin, alors le pointeur ira se poser à la même distance que la montagne. Grâce à ce genre de petits détails, l'immersion semble encore plus grande dans l'univers de Killzone. Il faut tout de même préciser que la technologie utilisée par les téléviseurs exige que le joueur garde la tête bien droite. S'il commence à la pencher un peu d'un côté ou de l'autre, l'effet 3D disparaît. Que l'on soit bien d'accord, il ne s'agit pas là d'un défaut du jeu, mais d'une contrainte liée au matériel qui n'enlève rien à l'impatience que l'on a de pouvoir découvrir la suite de cet épisode. Mais il faudra attendre encore un peu, puisque Killzone 3 ne sortira qu'en février 2011 sur Playstation 3.