Dans la grande tradition des héros rigolos et gentils, voici venir Wiley, un piti extraterrestre débarquant sur la planète bleue pour y glaner de l'Elan. Kezako ? Rien à voir avec l'orignal mais plutôt avec des milliers d'étoiles nécessaires à la survie de nos E.T. Eh oui, je vous rappelle que nous sommes dans un jeu vidéo. Bref, la chasse est ouverte et vous allez être en première ligne pour aider notre bande de gais lurons.
On le sait aujourd'hui, la Nintendo DS brasse large quand il s'agit de concepts a priori simplistes mais débouchant souvent sur des jeux difficiles à lâcher. Pourtant, quand on expose le concept de WireWay, il y a de quoi être sceptique. On y incarne le dénommé Wiley qui va devoir rebondir d'élastique en élastique pour récolter des étoiles avant d'atteindre son vaisseau spatial situé à la fin de chaque stage. De prime abord, rien de révolutionnaire et pour cause, ça ne l'est pas. Maintenant, ce n'est pas vraiment un problème en soi si le jeu tient ses promesses.
Commençons donc par un tour du propriétaire. En premier lieu, vous aurez droit à l'inévitable mode Aventure ici nommé Quête. Ce dernier, fort de ses 48 niveaux, vous fera traverser autant de stages à la difficulté exponentielle. De ce fait, si les premiers levels vous serviront de didacticiels, vous devrez rapidement faire face à des chutes de rochers, des ennemis patrouillant telles des sentinelles de l'air et moult problèmes allant de portes à débloquer ou de murs à enfoncer. Une progression classique en quelque sorte qui se heurtera toutefois à une grande redondance passé quelques minutes de jeu. Les développeurs ont heureusement inclus deux autres challenges sous couvert du mode Défi. On y trouve les Epreuves de saut ressemblant à s'y méprendre aux niveaux du mode Quête à la différence que vous n'aurez que dix sauts à votre disposition pour boucler le stage. Vient ensuite le mode Stratégie qui vous demandera de placer des bumpers et de tracer des élastiques afin de pouvoir sortir du niveau en cours. Une idée marrante sauf qu'il est impossible de supprimer les bumpers placés, ceci augmentant inutilement la difficulté vu que ces derniers sont en nombre limité. En fin de peloton, on trouve également un mode Vs pour 2 à 4 joueurs pouvant s'amuser de concert sur plusieurs niveaux... 2 si vous n'avez qu'une cartouche de jeu (ouille), davantage si vous en avez autant que de participants.
Comme vous le voyez, en termes de contenu, WireWay va au plus simple sachant que les modes se ressemblent tous. Mais admettons que ceci ne vous dérange pas plus que de raison. Il vous faudra alors affronter le gameplay loin d'être exempt de défauts. Plutôt embêtant d'autant qu'il n'y avait pas vraiment matière à se louper étant donné que le joueur n'a qu'à utiliser le stylet pour bander des élastiques afin de propulser Wiley. Vous pourrez néanmoins orienter la direction de votre lancer ainsi que son inclinaison afin d'éviter de toucher un ennemi ou un piège pour garder vos précieuses étoiles. Parfait sauf que les développeurs ont sciemment opté pour une visibilité réduite ne permettant pas de voir ce qui nous attend. Complètement idiot d'autant qu'il est malgré tout permis de légèrement bouger la caméra en haut, en bas, à droite et à gauche pour en découvrir un peu plus. Du coup, on devra tenter le diable en se balançant n'importe où en espérant atteindre un autre élastique ou dans le pire des cas accuser une mauvaise réception et recommencer. Dommage que de cet écueil découle une progression assez difficile surtout à mesure qu'on avance dans des niveaux de plus en plus grands s'étalant sur les deux écrans de la console. Dommage qu'en plus de ce souci, se profilent à l'horizon quelques bémols concernant la précision toute relative lorsqu'il s'agit de tapoter Wiley pour qu'il se rattrape in extremis à un élastique. Que dire de plus si ce n'est que WireWay, c'est simplement bien mais pas top.
- Graphismes10/20
On aimera ou non le style mais ce qui est certain, c'est qu'au-delà du graphisme épuré, le jeu propose plusieurs environnements distincts. Malheureusement, sous couvert d'une certaine forme d'art, WireWay propose des environnements minimalistes, les arrière-plans étant d'une pauvreté sans nom. Difficile d'adhérer surtout si on compare le tout à un (vieux) jeu comme Kirby : Power Paintbrush.
- Jouabilité13/20
Dans l'absolu, on n'aura qu'à utiliser le stylet pour bander les élastiques afin de faire rebondir Wiley. Le hic est que parfois, le tout manque de précision surtout quand on doit appuyer sur le personnage pour qu'il atteigne l'élastique le plus proche. De plus, l'idée de proposer une visibilité réduite est complètement farfelue ne servant qu'à augmenter artificiellement la difficulté du jeu. Enfin, le mode Stratégie propose une alternative amusante en disposant ses propres bumpers et autres élastiques mais ici aussi le tout n'est pas parfait à cause d'oublis préjudiciables comme celui de ne pouvoir retirer les bumpers mal positionnés.
- Durée de vie14/20
Les 48 niveaux du mode Quête proposent une difficulté exponentielle et on pourra toujours ressortir sa cartouche grâce aux Epreuves de saut, au défi Stratégie et au mode Vs, pour 4 joueurs, jouable avec une ou plusieurs cartouches, le nombre de niveaux disponibles étant alors variable.
- Bande son10/20
La musique semble issue d'un anime Shojo et ne mettra pas plus de deux minutes à vous agacer. Les bruitages n'ont rien de sensationnel et tapent dans le minimum syndical : rebonds, cris divers, etc.
- Scénario/
WireWay ne révolutionnera pas le monde du petit jeu vite consommé sur Nintendo DS. Partant d'un principe simpliste mais plutôt fendard, le titre doit malheureusement faire face à des soucis de gameplay bridant ainsi le plaisir de la découverte. On pourra néanmoins s'amuser malgré ces écueils, que ce soit seul ou avec quatre potes, mais au final, le soft de Konami aura du mal à se démarquer de la concurrence, surtout face à Mario, Kirby et toute la clique des productions Nintendo.