Les deux frangines Aya et Saki, pourfendeuses de zombies de leur état ont donc décidé de prendre la Wiimote en mains. Mais si le jeu était peu convaincant sur Xbox 360, on ne peut pas dire que cette version Wii le soit tellement plus. Si la construction des niveaux diffère, on retrouve sur Wii un level-design tout aussi pataud et dépourvu d'intérêt appliquant à la lettre les règles du copier-coller. De nouveau, une fois l'effet de surprise passé, on se retrouve face à un titre au gameplay bien creux qui a toutefois substitué au matraquage de la touche X le balancement frénétique de la Wiimote. Las, voilà qui ne change pas grand-chose à l'affaire. Les mécaniques de jeu sont conservées, de même que le système de combos basé sur le timing qui franchit avec fracas les frontières de l'inutile. Si sur Xbox 360, on parvenait à résister à l'ennui pendant un temps, sur Wii, le manque de profondeur du gameplay apparaît avec un éclat nouveau, croissant avec la progression des douleurs d'un avant-bras malmené par les 300 battements de Wiimote à la minute qu'exige le nettoyage des innombrables arènes fermées que réserve Onechanbara : Bikini Zombie Slayers. Entre une heure de jeu ou une heure à faire des suburis avec une batte de base-ball en plomb, on hésiterait presque.

On peut en tout cas apprécier l'intégration dans le jeu d'un tutoriel qui, contrairement à la version Xbox 360, permet aux joueurs de prendre connaissance des commandes sans avoir à se fier uniquement à leur instinct de tueur. Malheureusement, si on ne peut que constater que le système de combos est déjà d'un intérêt discutable, la précision douteuse des contrôles nous fait vite oublier toute idée de "subtilité". La plupart du temps, il est bien plus simple et rapide d'utiliser les frappes de base et de laisser tomber le système de verrouillage ou de combos avancé. On réservera ces épreuves pénibles aux seuls ennemis nécessitant une correction particulièrement vigoureuse. Ce tutorial vous aidera également à comprendre avant de l'avoir expérimenté le mode Rage qui lui aussi est conservé. Rappelons qu'à force d'éventrer de la chair ambulante, nos valeureuses guerrières en petite tenue finiront toute éclaboussées de leur sang. De vilaines taches ayant pour effet de les faire entrer dans une colère diabolique décuplant leur force mais faisant diminuer leur jauge de vie. Enfin un truc de filles quoi. Le seul moyen d'enrayer cet état étant de trouver une statue capable de nous guérir. Définitivement une idée étrange.

Face à un level-design franchement miteux, une construction consistant à enchaîner les combats de 15 minutes en arènes fermées et un système de jeu plus que pauvre, l'ennui s'installe rapidement et l'emporte sur le côté série B du jeu qui voudrait bien séduire les amateurs du genre en leur offrant un cocktail de sang, de boyaux et de jeunes filles maniant le katana en Bikinis ou en tenue d'écolière. Seuls les plus férus de la chose parviendront, peut-être, à trouver leur compte.