Petit retour sur la planète rouge avec le prochain Red Faction de THQ. Cette fois-ci, c'est le mode solo qui est à l'honneur. L'occasion de se rendre compte des nombreuses similitudes entre ce jeu d'action signé Volition et l'autre produit phare de ce même studio : Saints Row 2 !
Mars, sa terre rouge, ses mineurs et sa révolution. Depuis le précédent volet, le libérateur est devenu l'oppresseur. Cinquante ans après les événements de Red Faction premier du nom, le régime de l'EDF (pas de blagues, ce sigle signifie Earth Defense Force), que l'on a aidé à s'installer au pouvoir à grands coups de mitrailleuse, maintient la population civile sous pression. On incarne un pauvre type qui, suivant les bons conseils de son frère, s'installe sur Mars pour trouver un boulot de mineur. A peine le temps de découvrir ce membre de notre famille qu'il est sauvagement assassiné par les forces de l'EDF alors qu'il était en train de nous expliquer que la Red Faction était toujours vivante et qu'il en faisait partie. Il n'en faut pas plus pour que l'on se retrouve embrigadé de force dans cette lutte opposant les révolutionnaires de la Red Faction aux oppresseurs de l'EDF. Amateurs des scénarios prétextes qui tiennent sur un ticket de métro, ce titre est fait pour vous ! Heureusement, un bon jeu d'action n'a pas toujours besoin d'un bon scénario, surtout si celui-ci propose un gameplay qui tire parti d'un environnement ouvert.
Pour définir la taille de l'espace de jeu qu'offre Red Faction Guerilla, les développeurs utilisent Still Water à titre d'échelle de mesure. L'envergure de la ville de Saints Row premier du nom aurait été multipliée par deux. Concrètement, on démarre le jeu dans une base de la Red Faction où l'on reçoit ses premières missions. Il s'agit ensuite de détruire les installations de l'EDF de chaque zone afin de baisser le contrôle de cette milice dans la région. Une jauge indique clairement l'emprise qu'a votre ennemi sur telle ou telle partie de la carte à chaque fois que vous détruisez un bâtiment. Un petit peu à la manière dont on reprend possession d'un quartier dans le jeu de gang précédemment cité. C'est lors de ces destructions massives et obligatoires que l'on retrouve l'héritage de la série, son originalité. Le moteur 3D est convainquant et faire tout péter à grands coups de bombes collantes que l'on déclenche à distance est purement jouissif (les mêmes bombes que dans Saints Row 2...). Une fois l'influence de l'EDF suffisamment amoindrie, on débloquera la mission ultime qui permettra de mettre la main sur la zone au profit de la Red Faction. Cependant, rien n'empêche de passer à un autre secteur avant d'en avoir fini, le jeu n'étant pas linéaire pour un sou.
A l'instar des autres jeux d'action se déroulant dans un environnement ouvert, la carte nous propose en permanence plusieurs objectifs. Missions principales, structures importantes offrant un bonus lors de leurs destructions, mais aussi challenges divers et variés. Une façon comme une autre de maintenir le joueur sur la bonne voie puisque chaque action, même la plus insignifiante, peut avoir une répercussion sur l'aventure. A titre d'exemple, une mission vous propose de livrer à la résistance un véhicule volé à l'EDF. Tout en introduisant un gameplay de course contre la montre, cette mission vous permettra de détruire quelques bâtiments ennemis au passage. On gagne donc sur les deux tableaux, puisqu'en remplissant son objectif principal, on diminue un peu plus le contrôle de l'armée dans la région. Seul petit bémol sur la version qui nous a été présentée, l'intelligence artificielle de vos adversaires et les scripts d'apparition de ces derniers nous ont paru bien mal réglés. Gageons que les quelques semaines qui nous séparent de la date de sortie seront mises à profit pour faire les ajustements nécessaires.
A la fois agréable et pêchu à souhait, Red Faction Guerilla propose un challenge qui prend au tripes. Soutenu par une liberté d'action et des missions optionnelles qui tirent elles aussi pleinement parti du chaos que l'on peut provoquer à l'aide d'explosifs ou de véhicules blindés, RFG impose sans mal un climat de défouloir de bon aloi. Accompagné de son mode multijoueur que vous avez découvert lors de notre précédent aperçu, le prochain jeu d'action de THQ s'apprête à nous faire démarrer l'année 2009 sur les chapeaux de roues.