Après s'être occupé de la série Sherlock Holmes, le studio Frogwares croque cette fois le plus célèbre des vampires dans un jeu d'aventure toujours aussi plein à craquer de points et de clics. Une petite rencontre avec Wael Amr, le directeur du studio, nous aura permis d'en apprendre un peu plus sur ce Dracula : Origin.
Contrairement à ce que le titre pourrait laisser penser, Dracula : Origin ne nous permettra pas de diriger le fameux vampire, mais plutôt de nous glisser sous le manteau de Van Helsing, le professeur lancé à ses trousses. Notre but sera d'empêcher Dracula de mettre la main sur un manuscrit sur lequel est inscrit un ancien rituel lui permettant de ressusciter son amour perdu. Notre voyage en compagnie de Van Helsing nous conduira d'abord à Londres, puis en Egypte, à Vienne, et en Transylvanie, là-même où se trouve la demeure du comte. En chemin, le professeur croisera toute une galerie de personnages assez dérangés avec qui il pourra parler ou échanger des informations.
Bien que le jeu Dracula partage ses origines avec celles de Sherlock Holmes, les titres n'ont finalement pas beaucoup de points communs. On peut remarquer que la patte graphique reste la même entre les jeux, et qu'il s'agit encore d'un titre d'aventure, mais la comparaison s'arrête là. Dracula : Origin se veut en effet plus accessible que la série du détective anglais. Puisque beaucoup de joueurs avaient reproché aux jeux Sherlock un niveau de difficulté trop élevé, Frogwares a dû repenser sa copie et est arrivé avec des énigmes et des mécaniques de jeux plus intuitives. Dracula : Origin comporte du coup moins de documents à lire, moins de puzzles casse-tête, et au contraire plus d'énigmes basées sur les objets et les dialogues. On trouvera aussi des séquences où il faudra utiliser la souris pour réaliser des actions aussi intuitives que gratter une tombe pour révéler les inscriptions gravées sur la pierre. Un système d'aide est également présent pour guider le joueur perdu et lui donner des indices plus ou moins précis sur ce que l'on attend de lui. Enfin, une simple pression sur la barre espace du clavier permettra d'afficher les zones actives de l'écran et donc de guider l'attention du joueur sur les objets à prendre ou les sorties à emprunter.
Depuis Sherlock, Frogwares a aussi choisi de changer de technologie pour réaliser un jeu à la troisième personne dans des écrans fixes. L'abandon d'une navigation en vue à la première personne dans des environnements en trois dimensions permet d'afficher des décors bien plus détaillés et fouillés. Cette représentation convient particulièrement bien à l'approche choisie pour transposer le roman de Bram Stoker. L'atmosphère est lourde et tendue, mais à la fois très romantique avec un Dracula dépeint comme un personnage empli de "romantisme primal". Loin d'être suffisante pour s'imprégner pleinement de l'ambiance du jeu, cette première esquisse aura tout de même été suffisante pour nous donner envie d'en voir plus. Ce qui ne devrait plus tellement tarder puisque Dracula : Origin devrait sortir au deuxième trimestre 2008.