S'agissant d'un portage, le jeu reste le même dans ses grandes lignes mais, comme nous allons le voir, s'adapte aux spécificités techniques des machines qui le reçoivent. Rappelons que, construit sur le modèle ouvert du méga-hit de Rockstar, à savoir GTA, Bully vous fait partager le quotidien d'un jeune rebelle placé en école de redressement après avoir été renvoyé d'innombrables établissements scolaires. Là, Billy Hopkins va devoir sécher les cours et échapper à la surveillance des pions pour remplir diverses missions, que la morale réprouve, afin d'améliorer sa réputation de petite frappe au sein d'une école où des grosses brutes le martyrisent, tout en augmentant son pécule de quelques dollars. Car, comme nous le rappelle la voix off durant la séquence d'introduction, "Le Collège de Bullworth est le berceau de la lie de l'Humanité. C'est là qu'on forme les futurs dictateurs, serial-killers et autres avocats d'affaires.". Le ton est donné...

La présentation a débuté avec la version Wii de ce jeu à prendre définitivement au second degré. La particularité de Bully sur la console de Nintendo, c'est l'utilisation de la manette bipartie durant les bagarres à coups de poings. Crochets du droit et directs du gauche s'enchaînent, un peu à l'image de ce qu'on a pu faire au chapitre "Boxe" du Wii Sports livré avec la machine. Mais, à Bullworth, faire tomber son adversaire ne suffit pas. Il faut aussi l'humilier. C'est pour cela que les rixes s'achèvent sur un petit jeu lui aussi contrôlé par les mouvements de la manette. Durant cette petite phase, il faudra par exemple infliger au vaincu une brûlure indienne jusqu'à ce qu'il demande grâce. L'autre grosse différence de la version Wii, c'est l'apparition de nouveaux cours qui servent d'épreuves destinées au multi. Il y en a quatre s'ajoutant à celles déjà présentes dans la version PS2 : Mathématiques, Musique, Géographie et Biologie. Pour réussir, il faut calculer ou reconnaître un pays plus rapidement que l'autre connecté. Durant la présentation, nous avons pu suivre le cours de biologie et, là, difficile de ne pas faire le lien avec Trauma Center. En effet, reprenant à la lettre le principe de ce dernier, ce mode exige qu'on dissèque divers sujets : grenouille, chauve-souris, cochon et même un alien en suivant un réseau de pointillés avec la Wiimote. Une fois l'organe visé correctement découpé, il suffit d'échanger son scalpel contre une pince pour le prendre et le déposer dans une coupelle prévue pour le recevoir avant de passer au suivant. Vitesse et précision sont de la partie. Il faudra donc se concentrer en faisant fi des bruitages bien "dégueux" qui accompagnent les différentes actions.

En ce qui concerne la version Xbox 360, on revient à un contenu et à une jouabilité plus proches de ce qu'on a pu voir sur PS2, même si le rendu graphique entre les deux est bien entendu incomparable. D'ailleurs, précisons que Bully sur Xbox 360 a été développé autour du nouveau moteur Mad Doc. Durant la présentation, nous avons pu assister à l'accomplissement de deux missions très différentes l'une de l'autre. Dans un premier temps, il s'agissait de suivre une demoiselle dont le petit ami est persuadé qu'elle le trompe. Armé d'un appareil photo, on se rend à l'endroit indiqué et on tente de prendre quelques clichés alors que la Jézabel se balade main dans la main avec son coquin, accepte les fleurs qu'il lui tend ou, profitant de la solitude trompeuse d'une impasse, elle lui permet de se montrer plus entreprenant. Le but du jeu est d'y parvenir sans se faire repérer par les tourtereaux. Dans le coin en bas à gauche de l'écran se trouve la mini-carte sur laquelle on voit le cône de leur champ de vision. Le truc est de ne jamais se trouver pris dedans, quitte à plonger dans une poubelle pour y échapper. La mission suivante est confiée à Billy par un Père Noël de grands magasins déchu, alcoolique et qui, s'il n'est pas forcément une ordure, vit dans les poubelles. Durant le briefing, on sent bien que le garçon a du mal à rester stoïque face à son commanditaire, sûrement pour des raisons d'odeurs et d'haleine chargée... Cela ne l'empêche pas d'accepter d'aller détruire le stand de celui qui usurpe l'identité du donneur d'ordres et de régler leur compte à ses lutins à grands coups de battes de base-ball. Une fois cet acte répréhensible mais ô combien jouissif accompli, le joueur disposera d'un costume de lutin dans sa garde-robe. La sortie de ces deux versions est prévue pour le 7 mars 2008.