L'inauguration de l'Astro Zoo était imminente. Le maire de Saah, Jabo la Prétresse ou Elect le Président à cinq têtes devaient même l'honorer de leur présence. Malheureusement, suite à une terrible collision, la station orbitale a dévié de sa trajectoire et libéré la plupart des animaux qui étaient enfermés en son sein. Guidé par AMI, l'hologramme de maintenance de l'ordinateur central, le joueur devra explorer quatre zones dotées d'un climat et d'un biotope différents pour réparer les dégâts et récupérer les fugitifs.

On s'en doute à la lecture de ce scénario, Eye Toy : Play Astro Zoo est un titre qui s'adresse avant tout aux plus jeunes. Le principe demeure cependant inchangé depuis le premier opus : il s'agit principalement de remuer les bras dans tous les sens pour déblayer l'écran, dégommer des ennemis ou renvoyer des projectiles. Une fois encore, la caméra remplit parfaitement son rôle de détecteur de mouvements, de sorte que l'action reste fluide et relativement précise. Les mini-jeux sont simples d'accès et s'apprennent en un clin d'oeil. Le problème en fait, c'est qu'il suffit souvent d'agiter une main de gauche à droite, façon chasse-mouches, pour remporter n'importe quel type d'épreuve. Vous en conviendrez, ceci n'a rien de très excitant et ce constat tend à ruiner l'expérience de jeu, même chez des tout-petits. Par ailleurs, le soft ne propose pas réellement la soixantaine de mini-jeux vantée sur la jaquette. En effet, seuls vingt d'entre eux bénéficient d'une consistance suffisante pour se suffire à eux-mêmes. Au moins ont-ils le mérite de pouvoir tous se jouer en coopération avec un autre joueur.

Chacune des quatre zones du zoo est découpée en plusieurs salles dans lesquelles il faudra récupérer une étoile pour pouvoir ouvrir un sas scellé. Une faune spécifique peuple chaque zone tandis qu'une espèce d'animal particulière se cache derrière chaque porte. Ainsi, au travers de la jungle, de la banquise, de l'océan ou de la forêt, il sera possible de croiser des animaux tels que des phoques, des escargots, des lions et autres requins. Les mini-jeux variés vont de la course au crocodile, à la pieuvre musicale en passant par le coloriage de caméléon. Une fois les étoiles récupérées, une sorte de petit championnat attend le ou les joueurs. Conçu à la manière d'un Wario Ware, celui-ci enchaîne rapidement de courtes séquences de jeu précédées d'une instruction laconique du genre : "tire", "brosse" ou "frappe". Pas très original tout ça. Mais bon, ça permet au développeur de booster le nombre de mini-jeux annoncés à moindres frais. Il n'empêche que l'on fera le tour du soft en quelques heures seulement et que la rejouabilité de l'ensemble est clairement sujette à caution, même si l'on tient absolument à déverrouiller le bonus de chaque zone en réalisant des perfects. C'est d'autant plus regrettable que la réalisation était plutôt sympa avec ses animaux cel-shadés et ses musiques entraînantes. Malheureusement, le gameplay étriqué de certaines épreuves est définitivement trop sommaire pour faire de cet Astro Zoo un divertissement de qualité.