Adieu îles tropicales, bonjour la savane et la jungle du Kenya, nouveau théâtre d'un titre qui ne compte pas oublier ses origines. Le terrain de jeu de Far Cry 2 se veut en effet vaste, ouvert, totalement non scripté et vivant. Vivant en premier lieu parce que tout ce qui s'y trouve réagit en temps réel, les arbres bougent avec le vent, les fougères ploient sur notre passage et même l'herbe sur le sol se retrouve complètement aplatie après avoir été écrasée par un buggy. Une démonstration de vie végétale appuyée par l'arrivée forcée d'une tempête venant justement illustrer l'intégration d'une gestion dynamique et très progressive de la météo. Peu à peu, les nuages s'amoncellent, le vent se lève et souffle crescendo jusqu'à l'avènement de bourrasques qui secouent les arbres et emportent les branches au loin. Provoquez une explosion à ce moment précis et vous pourrez voir la fumée suivre le courant d'air, de même que les flammes qui iront brûler tout ce qui peut l'être aux environs. Les lumières joueront également un rôle important dans cet aspect esthétique en venant caresser la surface des arbres, filtrant ensuite jusqu'au sol. Quant au coucher du soleil, il a tout de la carte postale. Comme le disait à juste titre un estimé confrère, "on ne s'attendait pas à un simulateur de savane". Et pourtant, si Far Cry premier du nom avait su nous emmener avec maestria dans les îles ensoleillées, Far Cry 2 devrait pour son compte assurer l'aller-retour en Afrique.

La végétation n'est toutefois pas la seule chose qui soit vivante dans le jeu, il y a aussi l'IA, amie ou ennemie. Prenant réellement des airs de jeu ouvert, Far Cry 2 comporte nombre de NPC avec lesquels on pourra interagir selon notre bon vouloir nous dit-on, nos relations avec eux pouvant avoir un impact sur la suite des évènements. On aura ainsi vaguement croisé l'une des relations amicales du héros qui, un peu plus tard dans la démo, viendra carrément nous traîner hors de la zone de combat après nous avoir vu tomber sous le feu. De fait, de bonnes relations peuvent dans une certaine mesure sauver du game over. En contrepartie, il faudra ensuite veiller à la bonne santé du gentil copain histoire d'éviter qu'il ne trouve à son tour le chemin d'une balle bien placée. Agissant indépendamment, ces personnages vivent leur vie au sein du jeu, tout comme nos ennemis par ailleurs, comme on peut le constater en allant s'attaquer à l'un de leur campement. Chacun s'y affaire tranquillement jusqu'à ce qu'un tir de fusil de snipe vienne perturber le quotidien. Or, il se trouve que l'IA a le sens de la solidarité et cherchera à porter secours à ses équipiers blessés. De là à se lancer dans cette vieille astuce qui consiste à blesser un ennemi afin de neutraliser ceux qui chercheront à la secourir, il n'y a qu'untout petit pas de fourmi que l'on franchira avec allégresse et enthousiasme.

Même si la démo insistait lourdement sur l'aspect technique du jeu, elle aura suffi à y voir un gameplay qui ne s'encombre pas d'une découpe en niveaux mais en missions qu'il faudra dénicher sans pour autant que le tout manque de pêche. On aura donc pu assister à une poursuite en jeep au cours de laquelle l'IA a fait tout ce qu'elle a pu pour stopper le joueur, essayant vraiment de lui faire quitter la route, avec succès qui plus est. Envoyé dans un cabanon en bois, le joueur peut alors faire un carton à l'arme lourde afin de se frayer un chemin en-dehors de cette impasse, prêt à se remettre à couvert pour liquider l'ennemi. Blessé malgré tout, le développeur "démoiste" en profite pour illustrer le système de soin qui ne consiste pas à avaler un médikit mais à regarder me héros se retirer une balle avec un couteau ou encore à cautériser sa plaie avec une fusée éclairante. Oui, on n'a jamais dit que Far Cry 2 avait pour ambition d'être réaliste non plus hein. Evidemment, on regrette de ne pas avoir pu décortiquer le gameplay plus en détail, il n'en reste pas moins que cette première apparition du titre a clairement fait son effet. Sortie prévue sur PC uniquement.