Tout le monde n'a pas la chance de baigner dans un début de carrière de pilote professionnel ou de tâter le levier de vitesses des bolides de ses rêves dès son permis B en poche. Tout le monde ne peut pas assouvir sa soif de vitesse et sentir l'impact des chevaux d'un monstre en puissance à chaque montée de rapport. Tout le monde ne connaît pas cette sensation qu'est la montée d'adrénaline lorsque la vue commence à se brouiller lentement et le champ de vision se rétrécir singulièrement au moment où le compteur de la voiture affiche une allure démesurée mais ô combien jouissive. Celui qui passe des heures et des heures à scruter les moindre faits et gestes d'un pilote professionnel via une caméra embarquée comme on en voit trop rarement lors des retransmissions télévisées de courses de grand tourisme n'a qu'une envie : prendre sa place et faire chanter le moteur à son tour afin de faire corps avec une monture qu'il se doit de connaître sur le bout des doigts pour en tirer la meilleure attitude possible. Tout ça, ce sont des sentiments que les développeurs de GTR 2 semblent éprouver et lorsque l'on possède des connaissances mécaniques et de pilotage telles, le cocktail se veut forcément explosif. Place à la simulation.

Cette version preview affiche les mêmes menus, la même interface et les mêmes types de réglages que GTR premier du nom. De plus, et aussi étrange que cela puisse paraître, les données ne sont pas actualisées à l'année en cours (ni même à 2005 comme on le pressentait) mais concernent bien les saisons 2003 et 2004, aussi bien au niveau des compétitions que des circuits. A partir de là, il est difficile d'avoir une idée précise du contenu du jeu mais on peut d'ores et déjà confirmer que le mode "arcade" du titre a disparu pour laisser la place à trois degrés de simulation différents dans lesquels les aides sélectionnées ou non et l'IA feront la différence. Une IA qui semble un peu moins traître et mieux calibrée même si l'on constate toujours quelques écarts ça et là, lors de freinages importants ou au moment d'emprunter une trajectoire précise à la sortie d'un virage ou d'une courbe où le trafic est important. On sait également que le jeu inclura 144 véhicules possédant la licence de la FIA (dont les voitures suivantes faisant leur apparition : Aston Martin DB9R, BMW M3 GTR, Dodge Viper, Maserati 4200 GT, Nissan 350Z et la TVR Tuscan T400R) sur une trentaine de circuits parmi lesquels quelques petits nouveaux : Dubai, Hockenheim, Imola, Valencia et Zhuhai.

On peut constater une certaine souplesse au niveau de la conduite, qu'il était difficile de trouver dans GTR. Même s'il est évidemment toujours question de simulation pure et dure et de réalisme total, les développeurs ont apparemment fait un petit pas vers ceux qui maîtrisent difficilement les caprices des véhicules. On le remarque particulièrement au moment d'une accélération en fin de virage ou lorsque l'on utilise le frein moteur en vitesses manuelles pour rattraper un freinage trop tardif en dérapant vers l'intérieur dudit virage. Situation qui était particulièrement compliquée à corriger dans le premier volet. Soyez tout de même rassurés, le tout conserve une approche très technique et réaliste. Graphiquement, le jeu devrait connaître une bonne évolution, principalement en ce qui concerne les circuits et la progression du cycle jour/nuit même si l'on reste en deçà de ce qu'un titre de cette qualité pourrait offrir. La modélisation des véhicules sera en revanche convaincante, tout comme la vue intérieure offrant notamment des sonorités de moteur exceptionnelles. Nous aurons le temps de nous attarder sur l'évolution du gameplay dans la version finale du jeu qui sortira à la fin du mois de septembre. Quoi qu'il arrive, GTR 2 s'affirme déjà comme une suite aboutie et pleine de promesses.