Comme son nom l'indique, Pacific Storm nous entraîne... en plein Pacifique, et plus précisément à une période qui a vu s'affronter les flottes japonaises et américaines sur cet immense théâtre d'opération : la Seconde Guerre mondiale. Vous devinez tout de suite que le jeu ne nous invitera pas à cueillir des marguerites (ce qui aurait été, de toutes façons, difficile vu la nature très maritime de la zone concernée), mais bien à commander une armada avec pour seul but d'anéantir l'ennemi avant qu'il ne fasse la même chose avec vous. Mais la grande particularité de Pacific Storm, c'est qu'on peut le décomposer en pas moins de trois phases de jeu distinctes. La plus importante est certainement la phase wargame dans laquelle on peut voir toute la moitié du globe concernée par le conflit : de l'Asie aux côtes américaines. C'est de cette carte que vous pourrez gérer la recherche scientifique, déplacer vos unités, mais aussi en construire de nouvelles grâce aux ressources récoltées (fer, pétrole...).

Pourtant, loin de n'être qu'un simple wargame, Pacific Storm permet aussi au joueur de participer aux batailles à l'image de ce que l'on peut voir dans les STR. En effet, lorsque deux flottes ennemis se rencontrent sur une même case de la carte, vous aurez le choix entre une résolution automatique ou manuelle du combat. Si vous choisissez cette dernière, vous serez alors transporté sur les lieux et vous pourrez voir chacune de vos unités ainsi que toutes les troupes adverses grâce à un moteur 3D permettant de zoomer ou de faire des rotations de caméra. Tout comme dans les STR classiques, il est possible de positionner son armée comme on le souhaite afin d'optimiser le résultat d'une attaque. Ainsi, si votre objectif essentiel est de détruire les infrastructures, il faudra escorter vos bombardiers par des chasseurs sous peine de voir vos bombes ne jamais atteindre leur cible car les avions chargés de les larguer auront été détruits bien avant de pouvoir les lâcher sur leur cible.

Au sein des batailles, Pacific Storm vous donne la possibilité de contrôler vous-même les appareils que vous possédez. Vous pouvez alors les piloter avec une vue extérieure ou cockpit, un peu comme dans une simulation de vol. Cependant, le pilotage reste assez simplifié. Ne comptez pas avoir une physique réaliste puisque c'est l'arcade qui a été privilégiée. Hormis les avions, il est aussi possible de contrôler les tourelles présentes sur les bateaux pour tenter de liquider soi-même les zincs ennemis qui s'approcheraient un peu trop près. Hélas, il faut admettre que ces options de pilotage ne sont pas des plus palpitantes. Au demeurant sympathique, on laisse très vite tomber le contrôle des unités pour s'occuper de la stratégie générale à adopter puisqu'il s'avère que si on reste trop concentré sur le pilotage d'un avion pendant une bataille, on perd un peu de vue l'essentiel : le combat dans son ensemble.

Dans la version pré-bêta que nous avons pu essayer, quelques détails nous ont franchement agacés à commencer par la fluidité qui n'est pas au rendez-vous dès lors qu'il y a plus d'une vingtaine d'unités à l'écran. Espérons que la version finale soit mieux optimisée. Autre lacune, et de taille celle-là, l'absence de mode multijoueur. Il est indiqué sur la FAQ du jeu que les développeurs travaillent dessus, mais comme le titre est prévu pour sortir au premier trimestre 2006, on craint bien qu'ils n'aient pas le temps de peaufiner ce mode et que l'équilibrage général ne soit pas au mieux. Attendons de voir. Autre défaut qui lui, sera toujours là dans la version packagée, la bande-son n'est pas au niveau des standards actuels avec des musiques et des bruitages vraiment trop moyens pour soutenir la comparaison avec les références du genre. Cela nuit évidemment à l'immersion et c'est d'autant plus dommage que le moteur 3D, lui, tient la route si on exclut les problèmes de frame rate dont nous avons déjà parlés. Au final, voilà un jeu qui nous a laissé un sentiment plutôt mitigé. Avec ses fonctionnalités simulation qui ne servent pas à grand-chose et ses problèmes de fluidité, Pacific Storm pourrait très bien passer à côté de son sujet.