On les voit souvent faire les couvertures des magazines people, en train de se la péter aux bras de sublimes mannequins, mais on n'en sait pas forcément plus sur leur vie privée. Que font-ils en dehors du terrain ? Comment passe-t-il leurs dimanches pluvieux ? Quels types de livres aiment-ils lire dans les vestiaires ? En voilà des questions super pas intéressantes auxquelles vous allez pouvoir répondre après une partie de Soccer Life. Trop de la chance, n'est ce pas ? Au lieu de vous donner le contrôle d'un joueur de foot, le jeu préfère vous placer dans le jogging d'un entraîneur, véritable papa poule pour ses petites recrues. Tout débute par le choix du pays, puis du club que vous souhaitez investir. Et là, on comprend de suite que Soccer Life ne se refuse aucune plaisanterie. Ne sachant sûrement pas que les noms de villes ne sont soumis à aucun droit d'exploitation, le jeu a cru bon d'inventer des patronymes totalement farfelus. On découvre alors que Baldankelmen est la capitale de la France, que Seissu (toujours en France) est réputé pour ses saucisses et que Tils s'étend sur la Baie des Anges. Ca commence bien...

Après votre installation au sein du club espoir de la ville, il va falloir dénicher des joueurs en fonction de votre budget pour le moins serré. Le problème est que vous ne pourrez embaucher qu'un ou deux joueurs pour commencer, pas de quoi former une équipe. Tout au long de la première année, votre seule motivation sera de former vos recrues pour qu'elles puissent décrocher un contrat dans un club de plus grande importance. En clair, ça veut dire que pendant le premier quart d'heure de votre partie, tout ce que vous aurez à faire, ce sera d'appuyer sur le bouton Semaine Suivante, et avancer dans le calendrier en espérant recevoir des offres. C'est long et franchement pas intéressant. Enfin, quelqu'un s'intéresse à l'un de vos protégés. N'hésitez pas une seconde et signez un contrat avec ce club, car il n'est pas dit qu'une autre offre vous sera faites dans la prochaine demi-heure. Félicitations, vous venez de passer la première étape, fastidieuse et totalement inintéressante. La suite n'est pas mal non plus, vous allez voir.

Alors voilà, vos joueurs évoluent dans leurs clubs respectifs, certains ont signé pour un an, d'autres pour deux ans. Quoi qu'il en soit, vous n'allez pas les lâcher comme ça, puisque tel un Guy Roux puissance dix, vous allez maintenant devoir gérer à la fois la vie sportive et privée de vos poulains. Pour la partie sportive, il n'y a pas énormément de chose puisque Soccer Life choisi la voie du minimalisme totale. Un seul entraînement par semaine (automatique ou non) et des matches qu'on regarde en spectateur. Les résultats nous sont donnés sous forme de tableaux bien bordéliques et si on a un peu de chance, on aura même le dirigeant du club pour apporter des précisions - totalement futiles - à votre performance sur le terrain. Du genre "je ne suis pas content de vous, vous manquez de motivation" ou "j'aimerais bien vous inclure à l'équipe, mais votre technique n'est pas bonne". Merci coach !

La phase la plus drôle du jeu réside tout de même dans la gestion de la vie privée de vos joueurs. Non contents de les accompagner dans leur vie footballistique, vous allez aussi devoir vous immiscer dans leur quotidien. Oui, oui, vous avez bien compris, désormais, les joueurs sont sous vos ordres même en dehors du stade. C'est-à-dire que vous choisirez à leur place le lieu de leurs sorties, et les personnes qui les accompagneront. Vous déciderez des objets qu'ils achèteront et de la voiture qu'ils conduiront. Tout ces achats seront bien entendu réglés avec l'argent du club... Dans un sens, c'est tout à fait logique puisque le mobilier acheté ou les balades effectuées influent directement sur les caractéristiques du joueur. Une sortie à la mer avec une petite copine permet par exemple de gagner en motivation mais de perdre en résistance. On pourra aussi acheter des dictionnaires pour aider les joueurs étrangers à maîtriser la langue du pays ou même investir dans un réveil pour.. euh, en fait, la fonction du réveil reste encore inconnue. Pas à une ineptie près, le catalogue d'objets de Soccer Life affiche des prix totalement fantaisistes. Ainsi, une télé couleur coûte deux fois moins cher qu'une chaise mais presque autant qu'un bouquet de fleurs. Ridicule, à l'image du jeu dans sa globalité.