Mais quelle idée de faire une intro pareille ! Je m'attaque à peine au texte principal, et il me semble avoir déjà tout dit. Remarquez, j'ai l'habitude, c'est un peu le problème inhérent à la grande majorité des jeux de sports réactualisés d'une année sur l'autre, les nouveautés sont généralement bien maigres et il manque un peu de matière à l'écriture d'un nouvel article. D'où le remplissage que vous êtes en train de lire. Plus sérieusement, vous noterez qu'en plus de changer d'éditeur (une habitude pour Blade Interactive), la série change également de nom, puisque World Championship Snooker devient World Snooker Championship ! Ah oui, c'est vrai pas de remplissage. Bon ok, j'ai compris.

Bâti de la même manière que l'épisode 2004, WSC 2005 se compose d'un mode carrière principal autour duquel gravitent tout plein de modes annexes permettant de jouer à plusieurs, de s'essayer au billard artistique ou tout simplement de goûter aux joies du billard sous ses différentes variantes (pool, snooker plus, bar billard, ou même carambole). Chacun se tournera vers son domaine de prédilection et piochera le mode qui l'intéresse. Les plus courageux se précipiteront évidemment vers le mode carrière. Celui-ci se propose dans un premier temps de vous aider à forger votre avatar, celui qui vous représentera dans les tournois successifs que vous disputerez. L'éditeur de personnages n'est pas forcément très fourni, mais il suffit amplement à modeler un joueur en quelques clics. Les différentes compétitions (LG Cup, British Open, championnat de Grande-Bretagne, Open Européen, Welsh Open, Masters Irlandais, Player's Championship, Masters, Championnats du Monde) se disputent en plusieurs manches comme en vrai. A moins d'être une brute à ce jeu et d'avoir un compas dans l'oeil, il semble peu probable que vous remportiez toutes les compétitions en une saison. Mais pas de panique, puisque comme chez les Elfes, votre personnage ne vieillit pas, il peut prendre autant de saisons qu'il veut pour se hisser sur la plus haute marche mondiale. Voilà qui assure déjà une bonne durée de vie, avec bien sûr tous les modes annexes évoqués plus haut.

L'arrivée dans WSC 2005 se fait non sans certaines craintes. En effet, le menu principal n'a absolument rien d'ergonomique et il est facile de s'y perdre. On craint donc pour le reste du titre. Heureusement, Blade n'a rien touché au maniement de la queue une fois autour de la table. On retrouve nos réflexes en deux temps, trois mouvements. Les quelques vues de caméra permettent d'apprécier les distances sur le feutre et grâce aux aides de trajectoires (variables selon la difficulté) on parvient à réaliser des coups de précision inespérés dans la réalité. En cela, la physique des billes est toujours aussi remarquable. Elles se comportent comme des vraies, rebondissent contre les bandes avec des angles impeccables, et jouissent d'effets travaillés lorsqu'on se donne la peine de frapper sa blanche correctement. Puisqu'on parle de la bille blanche, une nouveauté cette année permet de la frapper de deux manières différentes. Soit en utilisant la méthode classique (un clic pour afficher la jauge de puissance, puis un second pour déclencher le coup), soit en maniant ce qu'on appelle le "tir instantané". Pour cette méthode, il faut maintenir le bouton de la souris enfoncé puis manier sa souris comme la queue. Cette méthode est un brin moins précise, mais les "sensations" collent davantage à la réalité. C'est comme pour les jeux de golf où deux écoles se disputent, celle du swing manuel ou du double clic. Quelle que soit la méthode choisie, le jeu reste tout de même bien amusant, et question snooker, on fait difficilement mieux. Ah si, il y a bien Pool Paradise, mais ce dernier ne joue pas vraiment dans la même catégorie puisqu'il se fait l'ambassadeur d'un billard décontracté et dans un sens assez délirant. World Snooker Championship, quant à lui, se veut bien plus sérieux. Suffit de savoir ce qu'on recherche dans ce type de jeux.