
Trois ans après la sortie d'Onimusha Warlords, Capcom nous invite à découvrir la conclusion d'une trilogie qui laissera certainement son empreinte dans l'histoire des meilleurs titres de la firme, aux côtés des Resident Evil et autres Devil May Cry. Onimusha 3 marque aussi la rencontre entre la culture asiatique et la culture française par l'intermédiaire d'un duo de héros aux visages évocateurs.

Inébranlable, indestructible et fou à lier, le sanguinaire Nobunaga étend ses ambitions de domination à l'échelle de la planète. Cette fois, ce n'est plus seulement l'archipel nippon qui est visé, mais bien le vieux continent qui tremble devant la pire catastrophe de notre temps. L'arrivée des Genma dans la capitale française est ressentie comme une flèche en plein coeur pour un peuple qui a depuis trop longtemps relégué les démons au rang de légendes. Se déversant par une faille spatio-temporelle telle la vermine sortant de son trou, les Genma déversent le sang des humains dont la résistance est immédiatement balayée. Individu esseulé dans une ville où règne la mort, le soldat Jacques Blanc déverse courageusement son dernier chargeur lorsque surgit Samanosuke Akechi. Emporté malgré lui dans cette faille espace temps, le samouraï dont les exploits sont contés dans Onimusha Warlords se retrouve dans un lieu inconnu 500 ans après l'ère Sengoku. Les deux hommes n'ont pas le temps de se croiser du regard que Jacques Blanc est projeté à son tour dans une faille qui le ramène 500 ans en arrière au pays du soleil levant. Il leur faudra dès lors trouver le moyen de rejoindre leurs époques respectives tout en débarrassant la terre de la présence des Genma et de leur chef, l'odieux Nobunaga. Mais les deux alliés choisis par le Clan des Onis disposent d'un atout redoutable : le gantelet des âmes.
- Graphismes 17 /20
La variété des environnements est assurée par les transitions régulières entre les deux époques. On ne profite donc plus seulement des décors issus du Japon féodal mais aussi des lieux les plus touristiques de la capitale française, comme la cathédrale de Notre-Dame, l'Arc de Triomphe ou le Mont Saint-Michel. La réalisation s'avère toujours aussi soignée bien que la cinématique d'intro surclasse complètement les autres cinématiques du jeu. Les effets sont impressionnants et l'option 60 Hz assure une animation parfaite.
- Jouabilité 18 /20
Le gameplay n'a pas énormément évolué depuis Onimusha 2, mais la possibilité de jouer trois personnages différents renouvelle bien la progression. Les possibilités d'attaque de Jacques avec le fouet sont particulièrement intéressantes, et les combats sont plus techniques qu'il n'y paraît, sauf contre le boss final carrément décevant.
- Durée de vie 14 /20
Comme d'habitude, la durée de vie atteint tout juste la dizaine d'heures. Le soft comporte deux fins différentes mais le système n'a rien à voir avec celui d'Onimusha 2 où il fallait recommencer de nombreuses fois le jeu pour en faire complètement le tour. Les bonus qui apparaissent une fois l'aventure terminée sont fort sympathiques, je pense notamment aux nouveaux costumes et à la quête de Heihachi Honda.
- Bande son 15 /20
C'est toujours la même rengaine mais il est sidérant de voir un Samanosuke ou un Nobunaga parler anglais. On ne ressent plus le mélange des langues française et japonaise de la version originale, et l'intervention de l'anglais rend le tout encore plus incohérent. Quant au doublage de Jean Reno, vous ne l'entendrez que durant les premières minutes de jeu. Les musiques sont par contre excellentes.
- Scénario 15 /20
Il faut bien admettre que certaines répliques frisent le ridicule et que l'histoire est un peu trop gentillette. Cela mis de côté, on reste tout de même bien pris dans la trame scénaristique et on s'implique totalement dans le sort des différents personnages jouables.
Pour une conclusion, Onimusha 3 ne manque pas de surprendre, d'impressionner et de ravir quiconque aura parcouru les deux premiers volets. Le soft s'apparente un peu à une spirale qui nous emporte dès les premières secondes sans que l'on puisse décrocher jusqu'à la fin du jeu. Un épisode qui constitue, à mon sens, le plus intéressant des trois, et qui conclut avec brio cette admirable trilogie.