Au moins voici un titre qui nous change les idées, la première force armée mondiale est en lutte contre une organisation criminelle menée par des lideurs fanatiques et charismatiques. Les Etats-Unis n'entendent pas se laisser discréditer par ce réseau terroriste et se lancent donc dans un conflit armé aux lourdes conséquences avec pour objectif principal, l'anéantissement de cette nouvelle menace. Au moins on est dans tout de suite mis dans le bain avec ce Real War même si son background semble quelque peu déplacé suite aux attentats américains et la risposte qui s'en est suivie. Bref, en tous les cas voici un titre qui cherche à mettre l'accent sur le réalisme même si comme on le verra tout n'est pas aussi convaincant dans la pratique. Nous voici donc partis pour 24 missions aux côtés de chaque camp pour un jeu de STR somme toute assez classique.

Car si ce Real War se targue de proposer un jeu de stratégie avec des unités de combat actuelles, le reste se veut en revanche beaucoup moins original. Système de collecte de ressource via le ravitaillement pour construire ses bâtiments afin de débloquer toute une arborescence qui permettra ensuite de créer toutes sortes d'unités. Troupes au sol comprenant les blindés, l'artillerie, les fantassins ou encore les véhicules de transport, force aérienne avec les bombardiers, chasseurs, intercepteurs ou hélicoptères de combats et enfin la marine avec son cortège de destroyers porte-avions, j'en passe et des meilleures puisqu'il y a au moins une soixantaine d'unités. Au niveau stratégie on a donc pas mal de possibilités même si l'on en revient finalement souvent aux mêmes techniques. Le mode campagne est scénarisé et nous entraînera dans différentes missions aux environnements réalistes et aux enjeux variés avec une difficulté progressive. Il est également possible de se lancer dans des parties en multijoueur qui permettront de s'affronter jusqu'à 4, en ligne ou en réseau.

Mais si dans son principe ce Real War semble assez attrayant, une fois le tout mis en pratique, on ne peut s'empêcher de constater quelques lourds défauts. Si l'interface se veut assez efficace avec son système de commandes, on notera des unités récalcitrantes à l'effort, à l'Intelligence artificielle réduite et au pathfinding parfois douteux. Des éléments assez dommageables on en conviendra pour un jeu de STR. Les unités ont donc un comportement souvent déroutant alors qu'on leur assigne pourtant une tache précise et l'on s'énerve en se déplaçant sur la carte pour retrouver tout son petit monde. Des troupes qui se laissent canarder sans réagir ou qui éliminent une unité adverse pour cesser ensuite toute activité, les phases de combat massif posent souvent problème et tournent au calvaire.

Côté graphismes là encore Real War est loin d'être à la hauteur des espérences. En dépit des zooms sympathiques le niveau de détail est assez limité pour donner finalement un aspect un peu dépassé. Le défilement de la carte est agaçant mais surtout les différentes unités ne sont pas toujours facilement discernables ce qui s'ajoute à la confusion déjà occasionnée par le gameplay. Reste que les cartes sont toutefois assez intéressantes et variées tout en imposant différents choix tactiques. Côté sonore on note pas mal d'effets assez soignés alors que les musiques sont quant à elles un peu agaçante par leur aspect répétitif.

En somme si Real War paraissait assez prometteur sous certains aspects, celui-ci ne fait malheureusement pas ses preuve au niveau de sa maniabilité et de son gameplay. On relève de nombreux défauts qui agacent rapidement et qui prêtent à sourire lorsque l'on sait que le jeu est issu d'un programme d'entraînement. Si l'on parvient à gérer à peu près la situation lorsque peu d'unités sont engagées, le tout dégénère rapidement lors des attaques plus musclées pour finalement créer un joli foutoir dont il devient difficile de se sortir surtout au vu du comportement des unités. Bref, un titre qui tente d'innover mais qui ne transforme pas l'essai en raison de ses trop nombreuses lourdeurs, alors que sa volonté de réalisme aurait pu sans conteste attirer les fans de STR et de Wargame, dommage.