Vous qui avez rêvé de casser du preneur d'otage toute votre vie, vous allez enfin pouvoir vous défouler à loisir sur les méchants grâce à Eidos et son Project IGI (I'm Going In). Le jeu vous propose d'incarner David L. Jones, un ex agent du SAS envoyé en mission spéciale en Estonie où des ogives nucléaires ont été dérobées par la mafia. Une bonne dose de combats vous attend, mais tout de même avec quelques pincées d'espionnage et d'infiltration, le tout dans une ambiance de secrets militaires et de corruption. Bref, un vrai bonheur pour tous les James Bond en herbe (les jolies filles et la plage en moins, malheureusement .

Vous y trouverez au total 14 missions, assez variées en général et surtout très bien construites, tant de l'intérêt stratégique que du gameplay. La plupart reste assez classique (prises d'otages à régler, véhicules à voler et prisonniers à délivrer), mais certaines sont très originales, comme celle qui vous propose de trouver le meilleur point possible pour installer votre poste de tireur d'élite et épauler une équipe chargée de sauver un prisonnier dans un village. Le jeu se transforme alors en jeu de tir, à la Silent Scope, avec un côté stratégique plus développé, et surtout une plus grande implication dans l'histoire. Pour ce qui est des cartes, elles sont parmi les plus grandes qu'il m'ai été donné de voir dans un jeu de ce genre, ce qui donne un sentiment de liberté incomparable, ainsi qu'une très grande ampleur aux missions. Gros défaut tout de même, l'intelligence artificielle du jeu laisse franchement à désirer. En effet, les soldats adverses ne réagissent pas toujours quand vous leur passez sous le nez, ou encore ne s'étonnent pas forcément de marcher sur un cadavre au détour d'un couloir. C'est franchement gênant, surtout quand vous tirez dans la tête d'un garde qui s'effondre tout naturellement, mais a le mauvais goût de se relever et reprendre sa ronde comme si de rien n'était. Certes, ce n'est pas non plus monnaie courante, mais ça reste tout de même handicapant.

Pour ce qui est du gameplay, les commande sont tout ce qu'il y a de plus classiques, et le brave agent Jones est très facile à contrôler. Il pourra sauter, se baisser, courir, grimper aux échelles, utiliser ses jumelles, se déplacer le long d'un câble, pirater des ordinateurs ou encore poser des explosifs. Le matériel disponible est lui aussi des plus classiques, avec des couteaux, des fusils à pompes, des fusil d'assaut, des grenades ou encore un fusil de tireur d'élite. Enfin, vous aurez aussi accès à une console tactique, depuis laquelle vous pourrez observer les alentours grâce à un satellite espion, voir vos objectifs de mission et visionner vos communications radio. Bref, largement de quoi tout saboter, assassiner, infiltrer... et j'en passe .

Mais le côté réaliste de ce jeu vient plus de la réalisation graphique que du matériel disponible. En effet, les décors sont de qualité presque photographique et les bâtiments, même si ils restent parfois un peu trop cubiques, disposent de textures réellement splendides. Vous n'avez qu'à admirer les toits couverts de neige ou les murs de bétons usés par les intempéries pour vous en convaincre. De même, les effets dynamiques sont très réussis, que ce soit au niveau des bruitages ou encore des impacts de balles sur les murs. Seul ombre au tableau, on constate de temps en temps quelques bugs qui permettent de voir à travers les murs quand on est dans un espace restreint, ou tout simplement tout près d'un objet. Enfin, dernier point négatif qui décevra beaucoup de fans du genre, vous ne trouverez pas la moindre option multijoueurs dans Project IGI.