Les fous furieux de Digital Anvil, ex-membres de la toute première équipe d'Origin nous gratifient dans quelques mois de leur simulation de combats spatiaux. Au programme, aventure épique et dogfights à 300000 km d'altitude.
Digital Anvil, c'est la société de développement phare de Microsoft. Il n'y a qu'à voir tous les projets qu'ils ont en chantier pour s'en rendre compte, surtout avec des poids lourds comme Starlancer ou Freelancer. En tout cas, les frères Roberts (Erin et Chris) sont des vieux de la vieille dans le domaine du jeu vidéo et quand on sait que ce sont ces oiseaux là qui nous ont pondu la série des Wing Commanders, on est heureux d'apprendre qu'ils nous refont des simulateurs spatiaux... On leur aurait moins fait confiance pour une simulation de golf par exemple. Alors pour cette nouvelle refonte, les gars de Digital Anvil ont eu une ambition démesurée : vouloir fournir non seulement un jeu solo digne des meilleures productions hollywoodiennes avec tout ce qu'il faut d'esprit épique et de grands cœurs valeureux mais en plus une partie multijoueurs des plus complètes via la Gaming Zone de Microsoft. Evidemment, le tout enrobé d'un moteur 3D nouvelle génération avec effets spectaculaires, framerate constant et fluide sur un PC datant de l'ère précambrienne (bon là j'exagère un peu). Et bien, croyez moi ou pas, on s'approche tout doucement du résultat escompté.
Alors que la béta bat son plein en ce moment même sur le Net, arrêtons les hostilités et penchons-nous un peu plus sur le mode solo. Pour ce qui est du scénario, on pouvait leur faire confiance. Nous voici en pleine guerre froide entre les différentes alliances de l'Est et de l'Ouest. D'un côté, les Etats-Unis et la Grande Bretagne, de l'autre la Russie ou comment décaler la Guerre Froide en quelques décennies. Une attaque aussi rapide que destructrice d'une planète occidentale crée le scandale et le début des affrontements, il n'y aura pas de prisonniers. Les recrutements vont alors bon train et de toutes jeunes recrues arrivent pour faire de la bonne chair à laser. Vous faites partie de ces recrues et en entrant dans le 45ème escadron, vous avez signé, c'est pour en baver !
Le mode solo consistera donc en une série de plus de 25 missions ponctuées par des briefings en synthèse et émaillées de cinématiques de haute qualité. En y regardant de plus près, vous pourrez vous rendre compte très rapidement des similitudes avec son ancêtre Wing Commander. L'interface du jeu par exemple, vous vous déplacez dans le vaisseau amiral tout modélisé en 3D et vous aurez ainsi accès à votre cabine, le simulateur de missions, le lecteur CD (le jeu contient de nombreuses pistes audio), les options etc. J'aime pas vraiment ce genre de détails mais je dois avouer que le résultat est très probant et joli.
Le moteur de jeu de Starlancer est vraiment phénoménal. En plus de vous fournir un jeu hyper fluide, il se permet de mettre en scène des vaisseaux qui seront certaines fois gigantesques, une peu comme dans un Freespace 2. Avec plus de 80 modèles différents, le design de ces engins fait plutôt penser à Babylon 5 et les derniers effets à la mode en matière de 3D ont été inclus. Les explosions, effets de fumée derrière les appareils touchés, la totale. Et ça rame pas ! Pourtant j'ai essayé, j'vous jure J'ai monté toutes les options vidéo au maximum mais le jeu n'a rien voulu savoir... Espérons que ça en sera de même lorsque 8 vaisseaux se feront la course sur Internet.
Pour le maniement, on retrouve tout ce qui se fait de mieux avec un HUD bourré d'informations en tout genre, un système de communications, un armement à faire pâlir l'Irak ou encore des systèmes d'invisibilité, d'afterburner etc. etc. Seul défaut constaté jusqu'à présent : pour les contrôles, c'est soit le clavier soit le joystick... Impossible d'utiliser la souris... A croire que Microsoft ait donné des consignes pour forcer l'utilisation du joystick... Non, impossible ! ;) Pour le multijoueur, Digital Anvil a aussi mis les petits plats dans les grands avec une foule de modes de jeu : Mode coopératif permettant à deux joueurs de refaire des missions solos, mode deathmatch classique avec des tourelles incrustées dans des astéroïdes et vous canardant et des modes spécifiques deathmatch. Ces derniers, au nombre de 6 iront du classique "chat" (appelé ici vampires) à des deathmatches en plein champ d'astéroïdes ou encore des modes jouant sur des power-ups disséminés dans les niveaux.
Bref, un jeu qui s'annonce des plus complets et qui va sûrement avoir l'effet d'une bombe dans le petit monde des simulateurs spatiaux. Aucun aspect ne semble avoir été négligé jusqu'à présent et la longue attente arrive à son terme...