Mais où vont-ils piocher toutes ces histoires, ces contes extravagants et merveilleux, au caractère souvent eschatologiques aussi ? Notre monde est-il si répugnant qu'il faut le fuir dans de tels délires fantasmatiques ? Bah ! cessons de nous torturer la moelle, et goûtons à la saveur de ce jeu, pourtant loin d'être exempt de tout reproche.

Aztec, Chine, Egypte, Atlantis... mille ans plus tard que ce dernier Cryo poursuit son parcours de la planète avec Atlantis II, dans ce que l'on peut appeler un myst-like en vue panoramique. Pas une suite, un "second volet" - la nuance est de l'éditeur - ce dernier projette le joueur en pleine montagne, au beau milieu de la nuit, dans la peau d'un jeune homme au visage giflé de neige et au souffle haletant. Comment il s'est retrouvé là, allez savoir... Notre jeune homme aperçoit un vaisseau étrange dans lequel il s'introduit, et y rencontre un curieux personnage en lévitation. Celui-ci lui explique - vous explique - qu'il incarne le côté clair de la force et a pour mission de rencontrer son antagoniste, porteur du côté sombre. L'unification des deux parties doit sceller le sort de l'Atlantide, en bien... ou en mal. Le mystère reste entier et vos tribulations commencent.
- Graphismes 18 /20
Cryo ne faillit pas à ses habitudes : c'est fouillé, coloré, réaliste, en un mot... superbe. Le panoramique en 360 est un délice, même si, de fait, il rend le graphisme un peu granuleux.
- Jouabilité 13 /20
Décevant, les écrans panoramiques sont trop nombreux et souvent fallacieux ; de plus les dialogues freinent considérablement l'aventure, elle-même déjà ralentie par les temps de chargements poussifs. Bonne ergonomie.
- Durée de vie 16 /20
Quatre CD pleins c'est beaucoup, alors qu'en fait le jeu n'est pas aussi long qu'on pourrait le penser à priori. Les énigmes offrent quand même pas mal du fil à retordre.
- Bande son 17 /20
On est bercé continuellement par des sons, des musiques, des bruitages parfois angoissants, parfois reposants... toujours prenants (poil aux dents).
- Scénario 12 /20
Atlantis II n'est pas vraiment linéaire parce que l'on peut commencer où l'on veut, revenir, repartir etc ; le danger, c'est de tourner en rond. A part ça l'histoire, torturée et confuse, ne transpire pas suffisamment à l'écran pour être passionnante.
Atlantis II n'est pas vraiment la suite du premier, voyons plutôt ici une continuité, ou un second volet. S'il est facile de s'immerger dans le jeu au début, grâce à de sublimes graphismes et une bande son redoutable, on finit par ne plus se passionner, à cause de la jouabilité moyenne et de la lenteur du jeu (dialogues, déplacements, chargements). En résumé donc, on doit reconnaître une fois de plus le travail soigné et profond de Cryo, mais on doit aussi confronter Atlantis II à la concurrence de L'Amerzone, de Riven, de Faust ou même du vieux Myst, contre qui il peine à faire surface.

