Gloire aux dinosaures

L'aventure de GO Jurassique : Dinosaur Snap nous entraîne dans un musée d'un nouveau genre consacré aux dinosaures du Jurassique et dirigé par un personnage au caractère bien à part, le Capitaine. En tant que photographe attitré, nous sommes chargés de chasser les monstres afin de prendre un maximum de clichés. Les plus réussis auront peut être l'honneur d'être exposés dans les galeries du musée et seront visibles par les nombreux visiteurs. Car l'objectif est également, en proposant des photos à la hauteur de notre réputation, d'attirer chaque jours de nouveaux touristes. Pour cela, la progression est classique puisqu'il est nécessaire d'améliorer le bâtiment renfermant la galerie et de débloquer par la suite toutes sortes d'installations afin d'accueillir des visiteurs par bateau, sous-marin ou même dirigeable.

Chaque badaud attiré permet d'augmenter les revenus du musée, mais cela n'a pas de réelle influence sur le gameplay. L'aspect jeu de gestion de GO Jurassique : Dinosaur Snap n'est en effet que peu développé : les bâtiments doivent être placés à des endroits prédéfinis et il suffit d'une simple pression sur l'écran pour lancer la construction, d’autant qu’elle s’achèvera instantanément. Par exemple, la création d’une billetterie est l’une de nos premières tâches mais elle sera totalement oubliée par la suite, n’espérez donc pas fixer le prix des tickets d’entrée par son biais. De plus, il n'existe aucune jauge de satisfaction des visiteurs. Seuls des clichés qualifiés de prestigieux permettront d'attirer des personnalités et de débloquer quelques nouveaux éléments de gameplay, à l'image du labo créé par une inventrice et permettant d'obtenir des objectifs différents pour notre appareil photo.

L'intérêt de GO Jurassique : Dinosaur Snap réside ainsi dans l'exploration de quatre environnements : marécages, cratères, rivières et badlands. D'une manière générale, les décors sont agréables à l'œil et colorés, ce qui rend la balade bucolique malgré des textures parfois un peu floues de près. La végétation est quant à elle suffisamment dense afin de permettre à certaines espèces de se cacher et d'être difficiles à photographier convenablement. En revanche, le voyage n'est pas libre et se fait selon un circuit précis et malheureusement assez court. Compte tenu du faible nombre de lieux à explorer, on regrette qu’ils ne soient pas plus vastes et surtout que l’on ne puisse pas s’y aventurer comme bon nous semble. Conséquence de cela, les parties semblent toutes se ressembler malgré la présence de dinosaures différents ou dans des situations inédites à chaque fois.

Des moments à immortaliser

Une fois la chasse aux dinosaures lancée, le Capitaine aura tendance à bouder la plupart de vos clichés, seuls les plus rares étant intéressants pour le musée et sa réputation. GO Jurassique : Dinosaur Snap se présente en effet comme un jeu d’énigmes où chaque photographie doit correspondre à une action en particulier. Ainsi, c’est à l’aide d’un simple schéma représentant les silhouettes des créatures que l’on doit identifier la situation dans laquelle ils se trouvent et tenter de les photographier au bon moment. Si le jeu s’adresse à un public jeune, il faut bien avouer que certains schémas sont difficiles à deviner et obligent à prendre plusieurs clichés avant d’obtenir le bon. De plus, il est nécessaire de mémoriser un maximum de schémas avant de partir en exploration car la pellicule permet de réaliser au maximum cinq photos par session. Or il n’est pas rare de croiser des dinosaures dans une situation particulière, mais que celle-ci soit sans intérêt pour le Capitaine. Prendre des photos au hasard n’est donc pas une bonne solution si l’on souhaite contribuer efficacement à la réalisation d’un musée d’exception.

Quant aux photographies qui n’ont pas été jugées dignes d’être exposées dans la galerie du musée, elles sont tout simplement vendues aux visiteurs. Une fois de plus, on ne voit pas la couleur de cet argent et cela n’aide en rien à développer le parc plus rapidement, tout comme il n’existe aucune gestion des stocks. Il arrive seulement, à l’occasion d’une quête, que des touristes réclament trois ou quatre clichés mettant les dinosaures dans une situation particulière. La plupart du temps, il faut s’y reprendre à plusieurs fois avant de réunir les photos tant convoitées. Compléter ces quêtes permet d’obtenir des clefs afin de débloquer de nouveaux schémas et, comme toujours, d’améliorer le musée jusqu’à atteindre les cent photos exposées.

Afin de réaliser des photos parfaites, c’est à dire en obtenant la note maximale concernant la taille du dinosaure dans le cadre, son cadrage ou encore l’angle de prise, il est parfois nécessaire d’utiliser des accessoires. L’harmonica permet ainsi d’attirer l’attention des créatures, tandis que la balle sera appropriée si l’on souhaite les débusquer d’un buisson. De la même manière, le zoom se révèle vite indispensable pour obtenir des photos convenables si le dinosaure se situe loin de nous. On se prend rapidement au jeu et leur utilisation se fait de plus en plus fréquente, notamment si l’on souhaite obtenir trois étoiles pour chaque cliché et disposer d’une galerie irréprochable d’un point de vue artistique.