Avant toute chose, sachez que notre session de jeu était avant tout focalisée sur les combats pour essayer le gameplay de Bayonetta et de Viola, et il faudra attendre la sortie du jeu pour en apprendre plus sur l'histoire de Bayonetta 3, en plus de ce qu'y a été montré jusque-là dans les trailers. D'ici là, il faut dire qu'on est déjà bien content d'avoir pu mettre les mains sur le jeu, puisqu'il s'agit d'une des arlésiennes de la Nintendo Switch, avec Metroid Prime 4 dont on ne sait toujours pas plus de son côté.

Pour ce qui est de Bayonetta 3, ce dernier a été annoncé en 2017, l'année de sortie de la console, et a fait une longue période de silence radio jusqu'à faire son grand retour sur le devant de la scène médiatique en septembre 2021 lorsqu'un trailer a été présenté au cours d'un Nintendo Direct. Presqu'un an plus tard, la sortie du jeu est désormais imminente, et on a enfin pu y jouer. Alors, l'attente en valait-elle la chandelle ? Il semble bien que oui !

Précommander Bayonetta 3 sur Nintendo Switch à 44€

Le retour de Bayonetta, la sorcière préférée du jeu vidéo !

Comme on a pu voir dans les trailers diffusés jusque-là, Bayonetta 3 opère des changements importants dans le gameplay de la série. Si on pouvait reprocher à Bayonetta 2 d'avoir un air de Bayonetta 1.5, ici, on retrouve de vraies évolutions majeures qui modifient la façon d'aborder les combats. Pour revenir aux fondamentaux, Bayonetta possède son kit de base qui a fait le succès de la série jusque-là. Coup de poing, coup de pied, pistolet... C'est en combinant tout cela qu'on arrive à faire de puissants combos et toujours aussi visuellement impressionnants. La plupart du temps, les enchaînements se terminent par un coup de pied ou de poing d'un démon maîtrisé par Bayonetta qui est particulièrement dévastateur. L'autre élément majeur de la panoplie de Bayonetta, c'est évidemment son esquive qui, si elle est effectuée juste avant de subir une attaque, permet de ralentir le temps autour de la sorcière et de profiter ainsi de cette vulnérabilité pour venir à bout de ses adversaires. C'est ce qu'on appelle l'Envoûtement ou Witch Time en anglais.

S'il s'agit là de la base de gameplay que l'on retrouve dans les épisodes de la saga, la particularité de cet opus est que Bayonetta peut désormais invoquer des démons à tout moment pour combattre à ses côtés. Dans cet état, on contrôle directement la créature tandis que la sorcière doit pratiquer la Danse de la Soumission (oui, oui...) pour que la bête suive ses ordres, ce qui fait qu'elle est vulnérable aux assauts ennemis puisqu'on ne la dirige plus. De quoi rappeler le gameplay du personnage de V dans Devil May Cry 5. Vous vous en doutez, mais ces créatures géantes font des dommages colossaux qui s'avèrent bien utiles face aux ennemis de grande taille. En plus, grâce à la croix directionnelle, on peut choisir quel démon invoqué, comme Gomorrah ou Madama Butterfly, pour profiter des coups qui leur sont propres. Pour ne pas en abuser, ces invocations puisent énormément dans la jauge de magie qui ne sert quasiment plus qu'à ça puisque l'Apothéose de l'Umbra de Bayonetta 2 a été remplacée par cette mécanique.

Malgré ce changement majeur dans la façon d'aborder les combats, Bayonetta 3 propose toujours différentes armes pour varier le gameplay de base de la sorcière. Cependant, la subtilité de cet épisode, c'est qu'il n'y a pas plus de distinction entre les poings et les pieds et qu'on bascule tout simplement d'une arme à l'autre. Ainsi, si Bayonetta se bat toujours de base avec ses poings, ses pieds, et surtout ses pistolets, elle peut aussi compter sur des armes obtenues en cours de route. C'est notamment le cas du G-Pillar, une sorte de bâton massif qui se porte à deux mains, très lents mais aux coups puissants, qui peut également servir de canon.

Viola, un gameplay proche de Devil May Cry ?

Après cette séquence à profiter du nouveau gameplay de Bayonetta, on a pu essayer Viola, la nouvelle héroïne de ce Bayonetta 3 qui nous est présentée jusque-là comme une apprentie sorcière. Dans sa prise en main, la jeune femme est bien différente de son aîné, puisqu'elle se bat à l'aide d'un katana et de fléchettes magiques. Pour ce qui est de la base, cette dernière possède une attaque faible et forte qu'elle peut charger pour faire des coups enflammés, des projectiles, mais la plus grande différence vient surtout dans sa façon d'utiliser l'envoûtement. Si Bayonetta doit esquiver pour l'activer, Viola garde à l'aide de son katana pour le déclencher. Une distinction qui n'a l'air de rien dit comme ça, mais qui change quand même la façon d'aborder les choses puisque la jeune femme est moins agile que son aîné et que le timing pour parer est donc plus serré.

Au-delà de cette différence entre l'esquive et la garde, Viola possède elle aussi la capacité d'invoquer comme Bayonetta, mais les conditions pour se faire sont singulières. En se séparant de son katana, Viola peut faire apparaître Chouchou, son familier démoniaque, qui se bat seul pour venir à bout de ses ennemis. De son côté, la jeune femme ne se trouve pas aussi vulnérable que Bayonetta puisqu'elle peut toujours continuer d'attaquer, mais à mains nues, ce qui la rend beaucoup moins efficace. Ainsi, le joueur continue de contrôler Viola tandis que Chouchou fait sa vie. Le gameplay de la jeune sorcière apporte donc un peu de nouveautés à l'expérience, mais demande tout de même un certain temps d'adaptation puisqu'elle est moins puissante que Bayonetta.

Au-delà des compétences de ses deux héroïnes, la vraie sorcellerie de Bayonetta 3 c'est surtout de réussir à proposer un rendu en 60 images par seconde sur Nintendo Switch et de la maintenir lors de la majorité des combats. Grâce à ce choix de la fluidité de la part des développeurs, les affrontements n'en sont que plus réussis et dynamiques. Malgré tout, cette décision se fait au détriment des graphismes qui manquent souvent de finesse tandis que les décors restent assez simples. De manière générale, le titre conserve un rendu de jeu un peu daté, ce qui n'est pas étonnant venant d'un jeu Switch. Malheureusement, cet aspect n'est pas aidé par le côté parfois brouillon des combats, surtout avec les créatures immenses que l'on peut invoquer pour se battre, ce qui ne facilite pas à faire en sorte que le rendu à l'écran soit plus lisible.