Doom fait partie des premiers jeux à abandonner sa protection anti-pirate Denuvo, ce qui peut interroger sur la raison du choix puis de l'abandon d'une technologie réputée solide. Un représentant de la société autrichienne indique la raison de la décision de Bethesda et nous éclaire plus largement sur un phénomène pivot dans l'histoire du piratage.
Selon une récente étude de l'ALPA (Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle), 30% des internautes auraient consulté en 2015 au moins une fois un site de streaming, de téléchargement direct ou de peer-to-peer. Une problématique pour les industries audiovisuelles, celle du jeu vidéo y compris, qui rapportent régulièrement un nombre important de téléchargements illégaux de leurs produits.
En début d'année Doom fit partie de ce nombre grandissant de jeux à adopter "Denuvo", une protection qui a le vent en poupe en raison de son efficacité. Il ne s'agit pas en effet d'un DRM mais d'une technologie qui se chiffrerait et se déchiffrerait constamment - une information non confirmée par l'entreprise et qui ne le sera pas, pour des raisons de sécurité. Quoiqu'il en soit pour la première fois les pirates sont depuis quelques temps retardés de trois, quatre, six mois ou plus dans leur action et c'est ce qui compte selon Denuvo.
Interrogé par Kotaku, un représentant du nom de Robert Hernandez a en effet affirmé que si Doom n'a désormais plus de protection c'est que Denuvo a rempli sa mission : retarder les pirates durant la période de lancement du jeu. La technologie a tenu durant plus de quatre mois, ce qui est impressionnant pour un jeu de cet acabit selon Hernandez.
Si aucune technologie ne permet d'empêcher totalement la piraterie comme le rappelle ce représentant, elle peut retarder cette action assez longtemps pour décourager certains internautes qui, impatients d'avoir un jeu, passeront finalement par la caisse. Nous avons décidément affaire à une nouvelle étape d'importance dans un phénomène aussi vieux que le jeu lui-même.
Doom : Notre avis en 3 minutes