Grande nouveauté de cette édition 2017, les défis de création d’équipe ont chamboulé le marché et les techniques d’investissement à moyen ou long terme. Finis les crashs pour les grands événements comme le Black Friday, finie la baisse progressive des joueurs : l’arrivée de nouveau défis provoque des variations très violentes du marché sans prévenir. Si cette nouveauté peut être vue comme agaçante pour les joueurs à petits moyens, elle représente pourtant un excellent moyen de s’enrichir. Explications.
L'offre et la demande
Commençons par une petite leçon d’économie. Lors des éditions précédentes de FUT, on pouvait observer une baisse progressive des prix tout au long de l’année pour une raison très simple : au fil du temps, le nombre de joueurs sur le marché était de plus en plus grand, et la demande baissait au fur et à mesure que les joueurs amélioraient leur équipe. Moins de demande, davantage d’offre, la baisse des prix était lente mais certaine, et s’accélérait même lors des événements type Black Friday ou Team of the Season grâce à l’ouverture massive de packs.
Cette année, une nouvelle variable entre en jeu : les défis de création d’équipe. Dès lors, deux grands changements s’opèrent. D’une part, la demande spécifique pour certains joueurs monte en flèche au gré des défis successifs. Les éléments MLS, par exemple, ont toujours été très chers, et le resteront probablement encore longtemps. Cette demande « spéciale défis » vient s’ajouter à la demande « pour faire son équipe », et chamboule donc l’équilibre naturel des prix. Certains joueurs restent à des prix très élevés à cause de la demande, mais également des petits malins qui fixent les prix de certains éléments très prisés (un arrière gauche de MLS seul à son poste dans son club, par exemple).
L’autre variable, qui a un impact beaucoup plus fort, c’est l’élimination massive de certains éléments lors de la validation des défis. Pour utiliser un exemple simple, prenons le défi du Black Friday « 82+ », nécessitant une équipe composée de très bons joueurs. Chaque fois qu’un joueur validait ce défi, les 11 joueurs utilisés disparaissaient à jamais du marché. Même chose pour les défis requérant des éléments TOTW : déjà limités en quantité une fois leur semaine de packing terminée, ces éléments se retrouvent peu à peu éliminés du marché. A la forte augmentation de la demande provoquée par les défis s’ajoute donc la baisse de l’offre. Loin d’être toujours plus nombreux, les meilleurs joueurs disparaissent petit à petit du marché et leur prix augmente progressivement. Voilà pourquoi les prix de cette année ne baissent pas, voire remontent à des niveaux dignes du lancement du jeu. Un vrai coup de génie de la part des développeurs.
Savoir juger la rentabilité des défis
Face à cette montée soudaine des prix, beaucoup de joueurs ne se posent pas de questions et continue d’enchaîner les défis. Grossière erreur. Certains packs de défis sont extrêmement coûteux au vue des récompenses et n’en valent probablement pas la peine. Pire encore, lorsque vous dépensez une centaine de crédits pour valider un défi, vous perdez tous les crédits que vous auriez pu engranger en revendant les éléments boostés en valeur par ce défi : c’est ce qu’on appelle le coût d’opportunité.
Avant de vous jeter à corps perdu dans la réalisation d’un défi, posez-vous certaines questions : Combien vais-je dépenser ? Quelles sont les récompenses ? En ai-je bien besoin ?
Pour prendre un exemple actuel, penchons-nous sur le défi Diego Costa POTM. Les stats du joueurs sont belles, monstrueuses même. Il est donc logique d’avoir très envie de réaliser ce défi. Mais à quel coût ? Développons :
- Passé de Costa : 130 000 crédits minimum
- Présent de Costa : 120 000 crédits minimum
- Premier League : 120 000 crédits minimum
- 8 Clubs/TOTW : 100 000 crédits minimum
Ces calculs sont évidemment des ordres de grandeur, mais l’élément Costa POTM vous coutera donc un minimum de 470 000 crédits, desquels il faut déduire les (maigres) récompenses qu’offrent chacun des défis. Un investissement lourd, surtout que vous ne pourrez pas revendre cet élément par la suite. Est-ce vraiment rentable pour vous ? Ou vaut-il mieux revendre vos Brésiliens de Liga, vos joueurs de Chelsea et vos éléments TOTW non-utilisés pour engranger les crédits et investir ailleurs ? A vous de voir.
Investir en amont
L’autre moyen de tirer profit des défis de création d’équipe, c’est d’anticiper et d’investir en fonction des défis à venir. Pour cela, il suffit d’avoir quelques dons de voyance (ou du bons sens), ou tout simplement de ratisser très large. Pour des investissements à court terme, soyez vigilants et anticipez les défis Gros Matches qui tombent toutes les semaines. En regardant deux semaines à l’avance, il est possible de récupérer certains joueurs à prix très bas et de tranquillement les revendre lorsque le train de la hype entre en gare.
Une autre méthode, à moyen terme, réside dans le défi Joueur du Mois de Premier League. En suivant la Premier League, il était facile de deviner que Diego Costa allait remporter le trophée ce mois-ci. En mettant ses pièces sur des joueurs de Chelsea, des Espagnols de Premier League et des joueurs de l’Atletico, le jackpot était garanti.
Enfin, dernière méthode, sur le long terme cette fois : investir en masse dans chaque club de grand championnat. Les défis Liga NOS, Ligue 1 et Super Lig sont déjà sortis, ce qui présage le même genre de défis pour les autres championnats. En investissant massivement sur des joueurs argents de clubs mineurs de Bundesliga ou Serie A, par exemple, vous êtes à peu près sûr d’engranger un gros profit quand ces fameux défis tomberont.
Ces défis de création d’équipe sont donc une nouvelle variable à appréhender dans l’investissement et dans la façon et le timing avec lequel construire son équipe. Sachez en saisir toutes les subtilités, et vous serez probablement encore plus riche que sur FIFA Ultimate Team 2016 !