Objet : Newsletter UAC Semaine 18 Exp : cominterne@UAC.mrs Félicitations ! Si vous lisez ce message, il semblerait que vous soyez l’un des rares survivants de la base martienne de l’UAC. Nous tenons bien évidemment à accompagner nos salariés dans ce regrettable incident du travail qu’est l’ouverture d’une porte vers les enfers. Veuillez trouver ci-joint les conseils avisés d’un de nos vétérans dans le domaine du combat contre les forces du mal afin de préparer sereinement votre évacuation.
-- Début du message transféré
Ici le caporal DOOMGUY au rapport ! Alors la bleusaille, on est tombé sur un os pour sa première mission ? D’après les costards de l’Union Aerospace Corporation vous êtes en plein dans la gueule de l’enfer. J’espère que vous avez amené des grillades fiston parce qu’il va faire très très chaud ici. Bien que votre espérance de vie avoisine désormais les 20 minutes, y’a deux trois petites choses que je peux vous apprendre sur l’art de danser avec la mort. Parce que moi petit, je faisais bouffer leurs dents aux démons dès 1993 !
Au premier temps de la valse
Pour ceux qui habitent depuis toujours sur la planète rouge, rappelons que le premier Doom fut le titre qui popularisa le genre FPS aux débuts des années 90. Sorti des studios id Software, le jeu posa les bases du genre, qui sont toujours utilisées aujourd’hui. Si une expérience de jeu se pense via ses mécaniques, le rythme n’est pas à négliger. Proposez quelque chose de trop mou et tout le monde s’ennuiera à mourir. A l’inverse, un titre trop boosté aux hormones risquera de perdre beaucoup de monde en chemin en plus de déclencher quelques crises d’épilepsie. Alors soyez bien dans le rythme avant de presser sur la détente !
Sur la lancée du Doom original, les petits gars d’id Software continuèrent à explorer le sentier de la guerre avec sa suite, mais aussi la série Quake. On parlera ici volontiers de fast-FPS tant le rythme y est soutenu et haletant. Et on peut faire confiance aux vétérans du genre pour le remettre au goût du jour, tout en conservant cette prise en main immédiate pour un fun instantané. On court, on tire, et on regarde les tripes de l'ennemi redécorer la pièce.
Mais pour goûter à la frénésie du fusil, il faut savoir se laisser porter par le tempo du fracas des armes, les cris des démons, et même parfois les dégâts que vous prenez dans le buffet. Le tout crée une douce mélopée qui vous fait sentir incroyablement puissant et vivant, tant que vous ne commettez pas de faux pas. L’enfer de Doom pousse sans cesse à avancer, rester mobile, et chercher l’affrontement alors que l’équipe d’en face à plus de dents que cette bonne vieille tronçonneuse. Ah son doux ronronnement me manque !
Si le sound design joue le rôle de métronome dans votre danse avec Belzébuth, il ne faudrait pas oublier la musique ! Votre armure de combat comporte un système audio THX dolby digital 7.1 permettant de vous donner le La avec du bon gros métal qui tache. Franchement, qui pourrait oublier la BO qui accompagna le début de la légende ? Et tout de suite un petit remix sur Nostalgie.
Mais que serait la fureur du combat si elle n’était pas entrecoupée de moments de pause ? Parce que oui, même les démons peuvent avoir peur. Et j’espère que vous serez à la hauteur pour devenir leur pire cauchemar. Après un âpre combat, la pression retombe et le rythme se calme. On réalise ce qu’on vient d’affronter, ce qui vous laisse le temps d’imaginer la suite du programme. Mais n’espérez pas pouvoir piquer un roupillon dans un coin, le répit ne dure qu’un court instant. Pour un instant seulement, parce que de cet enfer-là monsieur, on ne s’en va pas.
Pas de deux pour un casse-noisettes
Bon la bleusaille, maintenant que le décor et les figurants sont en place, il ne manque plus que le danseur étoile : vous ! Avec le programme d’entraînement spécial de l’UAC vos capacités dépassent largement celles d’un humain lambda. On dira également merci à la gravité de Mars au passage.
Car oui dans Doom on a le plaisir d’exterminer les âmes damnées avec un corps de premier choix. Ici encore c’est le côté arcade et fun immédiat qui prévaut pour entrer dans la danse. Courrez à des vitesses prodigieuses (75km/h dans Doom premier du nom tout de même), effectuez des doubles sauts avec grâce, et surtout rectifiez le portrait des légions infernales à la chevrotine. Soyez tout de même prudent malgré les améliorations dont vous pourrez profiter tout au long de votre progression, vous n’êtes pas invincible ! Et c’est d’autant plus vrai en mode Ultra Nightmare. Dans l’espace, personne ne viendra vous ressusciter.
Mais si vous avez le sens du rythme, le flow vous portera très vite vers un sentiment de toute puissance des plus grisants. Laissez vos armes jouer leurs partitions tout en pensant à adapter votre arsenal en fonction de la situation avec la roue des armes. Le tempo du combat est exigeant mais terriblement gratifiant, surtout avec les Glory Kills d’une violence jubilatoire.
Bien sûr, le succès de votre ballet macabre dépendra de vos partenaires, pas toujours enchantés à l’idée de finir éparpillés façon puzzle. Restez sur le coup, l’ennemi peut surgir à tout instant ! Savoir adapter ses pas de danse en fonction du cavalier est primordial pour garder ses jambes.
Le tango des frags en multi
Les terriens ont déjà pu se frotter au Doom nouveau cru avec la récente bêta multi. Si l’on y danse tout autant, on y danse différemment. Ici ce sont vos camarades humains qui donneront le rythme et les traînards ont intérêt à suivre sous peine de finir en hachis. Pour goûter au fast-FPS comme il se doit, un détour par la case multi est obligatoire, alors ne faites pas le timide.
Comme on l’a dit juste au-dessus, la prise en main pour le tir et les déplacements se fait instantanément : on vise et on tire sur tout ce qui bouge, en essayant de ne pas être une cible trop facile. Sauf qu’en multi c’est pareil pour tout le monde, et votre adversaire ne va pas se contenter de grogner en prenant la pose lors d’une rencontre. Aller plus vite que la musique sera souvent nécessaire pour shooter et mettre la main sur les précieux bonus.
N’allez pas commencer à pleurnicher parce que le type en face vous a fait un trou dans le buffet de la taille de Phobos, en multi mourir ne brise absolument pas le rythme, ça en fait pleinement partie. On perd, on revient et on recommence en tentant de mener la danser. Et n’oubliez pas de vous échauffer, c’est très important pour éviter les courbatures le lendemain.
Sur ce, je n’ai plus qu’à vous souhaiter bon courage ! Si vous survivez on ira trinquer ensemble à votre retour sur Terre.
-- Fin du message transféré
Par respect pour l’environnement, merci de n’imprimer ce mail qu’en cas de nécessité absolue. Les arbres ne poussent pas sur Mars, le papier est une denrée précieuse.
PS:
- Nous rappelons à tous nos collaborateurs que le port du badge est obligatoire dans l’enceinte de la base de l’UAC en dehors des horaires de bureau.
- Aujourd’hui à la cantine : journée spéciale carpaccio à volonté !
- Le pot de départ de John aura lieu Mardi prochain dans le grand hall à 17h30. Nous profiterons de cet évènement pour lui offrir un BFG 9000. Merci à tous pour vos généreuses participations à la cagnotte du cadeau.