Pendant deux semaines, la capitale tricolore a accueilli le premier tour du championnat du monde League of Legends. Avant que la compétition ne reprenne à Londres, retour sur un événement parisien marquant.
Seize des meilleures équipes du monde étaient engagées dans ces Worlds 2015. Certaines étaient arrivées à Paris avec un statut de favorites comme LGD Gaming, SK Telecom ou Edward Gaming. D'autres venaient en outsiders avec la volonté de surprendre, soutenues par le public, comme Origen, TSM de Bjergsen ou bien évidemment Fnatic. Ces deux semaines de spectacle ont été riches en beau jeu, en confirmations et en surprises.
L'école Fnatic
Deux des trois formations européennes ont fait le spectacle pendant ce premier tour et ont considérablement marquées les esprits : Origen et Fnatic.
Premier seed européen, Fnatic était très attendue après son joli parcours au tournoi international de mi-saison où elle avait terminé en demi-finale. Sa domination en Europe et la qualité de ses joueurs nous rendaient forcément optimistes pour ces Worlds et impatients. Dans un groupe B délicat avec les Chinois d'Invictus Gaming en favoris, les choses n'allaient pas être simples. En match d'ouverture des Worlds, l'équipe emmenée par le Français YellowStar n'a fait qu'une bouchée d'Invictus Gaming, à la surprise générale. Surement trop sereins, les Européens ont laissé passer les deux autres matchs, s'inclinant contre ahq et Cloud 9.
La situation était donc délicate lors de la seconde semaine et les matchs retours. Fnatic n'a pas déçu ! Elle a en effet commencé par une superbe victoire contre Cloud 9, sonnant comme une démonstration de force et une agressivité rarement aussi intense en début de partie. Dans la foulée, Fnatic a dominé Invictus Gaming, restant ainsi maître de son destin. L'ultime partie opposait donc la formation de YellowStar aux surprenants Taïwanais d'ahq. Au cours d'un match très serré, ahq a pris l'option qui semblait décisive, perçant les lignes ennemies jusqu'aux pieds du nexus. L'avenir de Fnatic dans ces Worlds semblait compromis. C'est alors que nous avons assisté au moment le plus intense de ces deux semaines, une révolte inespérée et débordant de talent du midlaner hollandais Febiven, ravageant sans retenue l'équipe adverse. La contre-attaque fut décisive et en quelques secondes, Fnatic passa du néant au néon.
La première place de Fnatic dans son groupe aux Worlds n’est qu’amplement méritée, tant la formation a su se reconstruire admirablement. Après les précédents championnats du monde, la célèbre équipe a été complétement remaniée avec le départ de quatre de ses cadres : XPeke, Cyanide, soAZ et Rekkles. Ce dernier est allé se perdre chez Alliance avant de revenir à grands pas. C’est le Français YellowStar, en patron, qui a su s’entourer d’éléments très efficaces dont les Coréens Huni et Reignover. Au mid, Febiven s’est imposé, lui qui est peut-être le meilleur à son poste dans ce premier tour des Worlds. Au final, on était inquiet il y a un an pour Fnatic. Aujourd’hui, elle est plus forte que jamais.
Les anciens de Fnatic ne sont pas en reste. Emmenés par XPeke, ils ont rejoint Origen qu’ils ont emmené au sommet en peu de temps. Cyanide y est remplaçant, soAZ y fait taire les critiques et les nouvelles têtes qui les entourent n’ont pas à rougir des trois modèles venus de Fnatic, à commencer par le support Mithy. Origen a gagné ses quatre premiers matchs dans les Worlds avant de lâcher ses deux dernières parties face à LGD et KT Rolster, laissant échapper la première place.
Inutile de dire que dans une salle française bouillante et brillamment accompagnée par les commentateurs, Fnatic et Origen ont été plus que soutenues et elles nous l’ont bien rendu. Qu’ils soient ensemble ou dans deux formations bien disctinctes, XPeke, soAZ, Rekkles, Cyanide et YellowStar continuent de dominer l’Europe de League of Legends.
La douche froide pour l’Amérique et la Chine
Si l’Europe a le sourire après ce premier tour, il n’en va pas de même pour les équipes américaines, toutes éliminées, et chinoises. On pensait que ces dernières allaient pouvoir rivaliser avec les équipes coréennes mais au final, il n’y a en qu’une seule en quart de finale : Edward Gaming. Celle-ci s’est qualifiée sans briller ni convaincre, loin derrière SK Telecom dans le groupe C. Revenons aux Américains. Ils avaient peu de chance de voir l’Angleterre mais après la première semaine, Cloud 9 avait incontestablement su créer l’espoir. Malheureusement, l’équipe de LemonNation s’est écroulé par la suite, perdant quatre matchs de suite.
Pour la Corée du Sud, tout va bien ! Ses trois équipes sont présentes dans le Top 8 avec un statut de favorite sur les épaules de la bande à Faker (SKT). Véritable surprise de ce premier tour, la région Asie du Sud-Est envoie deux équipes à Londres : Yoe Flash Wolves et ahq e-Sports Club.
Des quarts de finale à Wembley
La suite des Worlds reprend demain avec un quart de finale par jour jusqu’à dimanche. Les matchs sont joués à Londres dans l'Arena de … Wembley ! Rien que ça. La compétition quitte donc Paris où le public tricolore aura encore une fois été à la hauteur de l'événement, salué par toute la scène internationale du jeu.
Demain à 18 heures, Yoe Flash Wolves affronte Origen. Vendredi, SKT sera opposée à ahq. Samedi, c’est la grande affiche avec Fnatic contre Edward Gaming. Le dernier qualifié pour les demi-finales sera connu dimanche après le match entre Coréens KOO Tigers contre KT Rolster.
L’intégralité des matchs sont à suivre sur Millenium qui a mis en place un mini-site dédié à l’événement. De plus, Millenium organise également une diffusion des matchs en public : les demi-finales le 24 octobre à l'Arena eSport de Levallois et le 25 octobre au Comédia à Paris, ainsi que le 31 octobre au Centre de Congrès de Lyon pour la finale. Retrouvez plus d'informations ci-dessous.