Vous avez de l’argent, un bagage technique considérable en matière de GPU, et une certaine dose de courage (pour ne pas dire, une paire de "corones" en acier chromé) ? Cette actualité sur une modification possible des cartes AMD Radeon Fury pour leur permettre de laisser exploser leur plein potentiel, pourrait vous intéresser…
L’industrie de la microélectronique, aussi minutieuse et précise soit-elle, n’est pas à l’abri, comme toute industrie, de produire des pièces totalement ou en partie défectueuses. Dans le cadre de la fabrication d’une puce graphique, par exemple, il peut arriver qu’une pièce arrive en bout de chaîne de production, avec quelques unités de calcul non fonctionnelles. Si le nombre de défauts atteint un certain seuil, la puce en question est mise au rebut. Si les défauts ne touchent que quelques unités, ces dernières sont désactivées par des moyens physiques ou logiciels, et la puce intégrera alors une gamme de GPU, qui correspondra au nombre d’unités de calcul fonctionnelles qui lui restera. Autre cas de figure : si le fabricant estime que son stock de GPU 100% fonctionnel est trop important, il peut décider de réduire le nombre d’unités disponibles sur certaines pièces, afin d’alimenter, là encore, les stocks des gammes affichant des spécifications moins exigeantes en matière d’unités de calcul.
Pourquoi on vous raconte tout ça ? Tout simplement par qu’un utilisateur visiblement très averti, et prénommé tx12, vient de publier sur le forum d’Overclock.net un logiciel nommé CUINFO, dont la fonction est de détecter sur les cartes AMD disposant d’un GPU Tonga, Hawaii, ou Fiji combien de Compute Units fonctionnent sur la puce, et si elles sont activables ou non. Ce logiciel, un autre utilisateur, rv8000, l’a appliqué sur un modèle Sapphire de Radeon Fury, dont il a ensuite modifié le BIOS grâce au programme Atomtool. Résultats de ces audacieuses manipulations : sa Radeon Fury a vu son nombre d’unités de calcul activées monter de 3 584… à 3 840, capture GPU-Z et valeurs 3DMark Fire Strike à l’appui.
Evidemment, tous ces outils ne sont absolument pas officiels, et ne sont donc en rien supportés par AMD. D’autre part, outre la grande complexité de la manœuvre, rien ne garantit que la carte modifiée sera fonctionnelle… Un bien gros risque pour des modèles à 550€ et dont la reprise en garantie paraît peu probable en cas de panne. Mais sans péril, pas de gloire, paraît-il...