News jeu Far Cry 4 : On l'a fini, découvrez nos premières impressions !
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Panthaa - Journaliste jeuxvideo.com
Aujourd'hui, vous auriez dû avoir le test de Far Cry 4. Manque de bol pour jeuxvideo.com, nous avons eu quelques soucis techniques pour pouvoir tester le coop et le multijoueur du titre à temps. De ce fait, nous ne pourrons diffuser le test que lundi.
Toutefois, nous allons tenter ici de vous faire nos premiers retours sur l'aventure, que nous avons eu le plaisir de terminer hier soir. Pour éviter de spoiler le test, nous n’allons vous parler ici que de deux éléments : l'environnement de Kyrat et Pagan Min.
Notez qu'il est important de prendre en compte votre expérience sur Far Cry 3 pour juger efficacement ce 4ème épisode, les deux titres étant assez similaires sur leurs bases. De ce fait, si vous n'avez jamais joué à Far Cry 3, le 4 sera sans doute une très très bonne surprise. Par contre, si vous avez retourné Far Cry 3 et que vous attendez une aventure différente en tous points, vous serez peut-être un peu déçu...
La découverte de Kyrat : Ses charmes et ses limites
Ubisoft a su axer sa communication sur la richesse du nouvel environnement proposé par Far Cry 4 et c'est tant mieux puisque ce dernier est vraiment réussi. On prend plaisir à s'y perdre et le level design très ouvert et vertical nous place directement dans la peau d'un aventurier qui doit analyser son environnement pour se rendre là où il veut. Parfois considéré, par les plus sceptiques, comme le seul apport de ce FC4, Kyrat n'est en réalité que le théâtre du conflit qui anime le jeu, au même titre que l'Himalaya ou Shangri-la qui ne sont d'ailleurs que des environnements annexes que l'on visitera dans certaines missions. Les ajouts de cet épisode se situent à plusieurs niveaux et Kyrat n'est pas la seule nouveauté. Concernant ce dernier, autant vous dire qu'en termes de recherche et de restitution de l'ambiance visuelle et sonore, les équipes de développement ont fait du très bon travail.
Province fictive au cœur de l'Himalaya, Kyrat vous séduit dès les premières minutes de jeu. Pour être franc, j'ai même lâché la manette et laissé tourner le soft en arrivant sur une corniche enneigée tant le spectacle était agréable. Panorama lointain qui en met plein la vue et qui permet d'apprécier une distance d'affichage très correcte (testé sur PlayStation 4), avec flocons de neige, vent, musique zen : tout y était pour me faire oublier mon aventure épique sur FC3 et me motiver face à celle-ci. Un peu plus loin, une biche (ou un tout autre animal local y ressemblant fortement) s'est arrêtée pas loin de moi, alors que le lens flare, qui jouait discrètement avec les feuillages des arbres, m'imposait une nouvelle pause contemplative. Le travail sur les environnements, les lumières et la flore de Far Cry 4 m'ont impressionné. Par la suite, forcément, on s'y habitue, on arpente notre terrain de chasse en y faisant moins attention qu'au premier contact.
Une limite technique parfois gênante...
L’altimètre qui nous renseigne constamment sur notre position est d'ailleurs fort utile pour se faire une idée de la grimpette que nous venons par exemple d'effectuer le long d'une cascade, afin de rejoindre tel petit village niché en hauteur. On pourra regretter l'absence de formations nuageuses concluantes, souvent remplacées par du brouillard qui a deux utilités : limiter le clipping, et faire office d'élément météo peu coûteux. L'illusion est donc presque parfaite et n'est limitée que par le socle technique du jeu.
Toutefois, même après plusieurs heures de jeu, il m'est parfois arrivé de vouloir observer les plantes, les arbres, et les formations rocheuses de plus près, souvent pour être agréablement surpris, et parfois pour être un peu déçu de retrouver à nouveau le Dunia Engine 2.0 (amélioré). Alors qu'un Far Cry est censé décoller la rétine par sa maîtrise technique et artistique, nous sommes bien ici face à une version "plus" de Far Cry 3, en ce qui concerne la réalisation. Le moteur fait très bien le travail dans 70% des situations, mais sur les 30% restants, on sent que le matériel commence à dater, notamment sur certaines animations qui sont littéralement copiées et collées d'un épisode à l'autre...
Despote et roi autoproclamé de cet épisode, Pagan Min, le patron de Kyrat, était attendu au tournant en tant que remplaçant de Vaas. Et si les bandes-annonces du titre le mettent sacrément en avant, la réalité est un peu différente... En effet, il semblerait qu'Ubisoft ait choisi de le rendre très (trop ?) discret, pour éviter l'inévitable comparaison avec son prédécesseur. Manque de chance, à trop vouloir être discret, on finit par compter ses apparitions sur les doigts de la main, même si la voix emblématique de Troy Baker vient de temps en temps nous rappeler que son avatar existe dans le jeu, via des messages radio. Ne vous attendez donc pas à un remake de Vaas qui durerait cette fois-ci jusqu'à la fin du jeu. Il faut plutôt voir Pagan comme une Nemesis effacée, dont les rares prestations demeurent très correctes, bien qu'un peu moins fofolles que son one-man-show d'introduction du titre qui avait d'ailleurs fait sensation à l'E3 2014. Au final, c'est plutôt son armée d'extrémistes apostats que vous croiserez le plus souvent...
Toutefois, le travail sur Pagan et son régime est également à saluer, puisqu'on est bien loin de l'idéologie je-m'en-foutiste qui animait les coeurs des troupes de Vaas. Ici, Pagan est un dieu, il est le sauveur et le père de la patrie. C'est un homme avenant, poli, bien élevé, au style bien tranché et qui, tel un bad guy de James Bond, n'hésite pas à prendre soin de ses pires ennemis, en l’occurrence : vous.
Ambiance Stalinienne dans l'Himalaya
Le culte autour de Pagan est très présent durant l'aventure, on y arrache des affiches de propagande ou encore, il n'est pas rare que l'on entende à la radio (qui au passage meuble parfaitement les balades en montagne) des messages à l'attention du peuple, diffusés par tel ou tel ministère sous la houlette de Pagan. Cerise sur le gâteau : sur la forteresse de ce dernier trône fièrement une statue en or à son effigie ressemblant furieusement à celle du Raïs d'Irak. Bref, Pagan Min, c'est un peu la version "shiney" de Saddam Hussein. C'est un guide aux pratiques étranges, un joli mashup de coutumes dictatoriales et extrémistes (ce qui inclut le dynamitage de monuments religieux) qui nous donne vraiment envie de lui mettre une petite claque délicate.
J'espère vous avoir donné les premiers éléments à travers cette courte news, et je vous donne rendez-vous dès lundi pour un test complet et de la vidéo autour de Far Cry 4. Bon jeu à tous !
