Artisanat, commerce, navigation, piraterie, le maître-mot ici est la liberté totale accordée aux joueurs dans les multiples façons d’aborder le vaste contenu du MMO. Nous avons profité de ce week-end de bêta pour poser quelques questions à Scott Hartsman, le directeur général de Trion Worlds. L’occasion de revenir sur sa vision du jeu, les raisons de ce premier achat de licence externe par le studio, la façon dont le titre sera exploité en Europe ainsi que sa future localisation en français.
Scott Hartsman : Je suis Scott Hartsman, directeur général de Trion. Comme ArcheAge est le premier titre développé par un partenaire que nous proposons, j’officie donc en tant que producteur exécutif. Notre staff travaille conjointement jour après jour sur le jeu avec les membres de XLGAMES et je les aide en chapeautant tout ça.
J’ai été impliqué dans de nombreux projets de jeux en ligne, du rôle de game master, à celui de designer, ingénieur technique, producteur. Mon rôle spécifique pour ArcheAge est d’aider à fournir une direction au jeu tout en m’assurant de construire des partenariats qui puissent aider au succès du titre.
Scott Hartsman : Notre intérêt pour ArcheAge remonte à un sacré bout de temps, bien avant son lancement initial. Pourquoi l'avoir choisi ? Car tout un tas de ses mécanismes nous semblaient fun et originaux. En tant que développeurs et joueurs, nous étions convaincus que le jeu pourrait rencontrer le succès en Occident. L'expérience ArcheAge propose différents types de gameplays dans un monde où les joueurs peuvent interagir directement entre eux et impacter sur le déroulement des choses, c'est véritablement ici que réside le cœur du jeu. Construire une maison, bâtir une ferme, piller des ressources, commercer, devenir un pirate, explorer. C’est quelque chose que les "triple A" de Fantasy n’ont pas souvent proposé jusqu’alors. Nous savions qu’il existait un public excité par une expérience de jeu dans un monde tel que celui-là.
Scott Hartsman : Nous avons mis la main sur une version jouable et adaptée à nos spécificités techniques à Noël dernier. J’avais prévu d’y passer quelques heures durant mes vacances d’hiver. Mais ce qu’il s’est passé au contraire, c’est que j’ai passé 90% de mon temps éveillé à jouer pendant plus de deux semaines. J’ai vraiment adoré !
Scott Hartsman : La façon la plus simple de décrire la situation serait la suivante : les équipes de XLGAMES détiennent la vision globale du jeu. Elles sont les développeurs quand il s’agit de savoir où doit aller ArcheAge. Nous les aidons à traduire cette vision vers quelque chose que nous jugeons intéressant pour notre audience occidentale.
Une explication plus profonde pour décrire ce que nous faisons est de dire qu’il existe des dizaines de zones d’expertise au sein des deux équipes, nous n’avons plus qu’à travailler ensemble pour tirer le meilleur parti du jeu. De notre côté, nous devons travailler sur les modifications du jeu pour qu’il puisse tourner sur nos infrastructures internationales, nous occuper des différentes versions du titre, prendre en compte les spécificités matérielles de chaque pays, évaluer l’expérience de jeu et faire des requêtes pour modifier certains éléments, dessiner un modèle qui fonctionnera en Occident, nous occuper de la boutique, lutter contre les hackeurs, les bots et les spammeurs (qui agissent différemment ici qu’en Asie), à la fois traduire et réécrire tout le contenu du jeu et enfin, préparer et implémenter nos campagnes commerciales pour construire la grande audience qu’ArcheAge mérite. Comme vous le voyez, cela ne se limite pas à de la simple traduction mais vous avez là une idée de notre travail.
Scott Hartsman : Elle arrive prochainement ! Nous avons environ deux millions de mots à traduire, avec de nombreuses discussions avec XLGAMES. Nous prévoyons la version française pour les bêta plus tardives afin de proposer une version solide pour le lancement tout en n’oubliant pas de constamment l’améliorer par la suite.
Scott Hartsman : L’alpha est l’endroit idéal pour tester en toute sécurité la nouvelle version du logiciel spécialement écrite pour cette mouture occidentale, cela en plus des tests de gameplay purs. Système de gestion des comptes, de facturation, interface de connexion et une tonne d’autres éléments sont à prendre en compte. Tout cela a été adapté pour notre marché et mérite d’être testé de la même manière qu’un tout nouveau jeu (parce qu’au final, ça l’est !). Nous avons appris beaucoup de choses jour après jour sur cette alpha. En termes de gameplay, nous avons réalisé le plus important changement en accord avec XLGAMES et la communauté pour zapper la version 1.0 et aller directement à la 1.2. Fort heureusement, cette décision a fait l’unanimité dans les trois camps. Depuis ce changement (opéré il y a très peu de temps), nous récoltons les données et les retours des joueurs spécifiques aux ajouts et nouveautés de cette version.
Nos modifications ont été reçues très positivement parmi les joueurs familiers avec la 1.0 et les plus récents qui apprennent encore à se servir de tous les mécanismes du jeu. Nous gardons un oeil sur les systèmes que nous n’avons pas encore modifiés, comme le drop rate de certains composants d'artisanat, certains coûts en points de travail, certaines récompenses et sur la régénération globale de la jauge de travail.
Scott Hartsman : Dans les faits, “No Tricks, No Traps” signifie “Le jeu est juste pour tout le monde”. Nous suivons la philosophie de Trion comme sur tous nos jeux. Cela veut dire que nous dressons le moins possible de barrières pour les joueurs free-to-play et que nos boutiques se concentrent sur les améliorations cosmétiques et de confort.
Comme c’est le premier titre que nous sortons dans lequel la possession d’une surface de jeu (via l’acquisition d’un terrain et d’une maison) représente un véritable confort pour le joueur, nous avons donc choisi de proposer la plupart des customisations ici. C’est aussi notre premier jeu dont les mécaniques tournent autour du labeur des joueurs, ce dernier tend à prendre une place prédominante dans un monde où le meilleur équipement est fabriqué par les joueurs.
Scott Hartsman : Nous en avons encore des frissons, mais ArcheAge a attiré plus d’un million de joueurs pour sa première bêta fermée. Elle s’est déroulée à merveille durant ces quelques jours et a rempli son rôle, à la fois de stress test pour les infrastructures et de lancement public de la nouvelle boutique en jeu que nous proposons. Nous avons déjà réalisé plusieurs modifications et améliorations durant la bêta. Cela n’augure que du bon pour le futur et la prochaine grosse bêta ne devrait vraiment pas tarder à arriver maintenant avec de nouveaux ajouts sur lesquels nous communiquerons bientôt.
Scott Hartsman : Vous allez voir des tonnes de quêtes sur le jeu. Souvenez-vous, elles sont là pour vous guider dans les premiers niveaux, non pas pour servir d’unique façon de jouer. Vous pouvez faire ce que vous voulez et vous amuser en le faisant dès les premiers niveaux du jeu.
jeuxvideo.com > Merci Scott pour ces précisions, à très bientôt pour d’autres nouvelles du jeu.
Pour les plus pressés d’entre vous, sachez qu’il est toujours possible d’accéder à l’alpha du jeu en passant par la case pack premium. Si ce dernier reste assez onéreux (140 euros tout de même !), il offre son lot d’avantages pour quiconque souhaite s’investir sur la durée. A vous de voir si votre intérêt est assez fort pour un tel investissement. Nous vous tiendrons bien évidement au courant des dates des prochaines phases de bêta. En attendant, pourquoi ne pas découvrir les facettes du jeu en regardant la rediffusion de notre live spécial ArcheAge diffusé la semaine dernière depuis la rédaction.
- Dossier : Le free-to-play et vous