Lors d'une interview accordée au site The Escapist, Neil Druckmann, directeur créatif chez Naughty Dog, a révélé des informations au sujet du groupe de test chargé d'évaluer quelques critères concernant son nouveau bébé, The Last of Us. Et selon lui, l'institut américain à l'origine de ces tests n'avait pas jugé bon d'inclure des femmes dans son panel, ce qui a choqué l'équipe de développement.
Un autre aspect qui influence la façon de promouvoir le jeu est le focus-testing. On rassemble des joueurs et on leur demande de regarder certains éléments, et de répondre à des questions quantitatives et qualitatives sur le jeu. La grosse surprise pendant ce processus a été de voir que le groupe de recherche ne comptait pas s'intéresser aux joueuses - c'est quelque chose que nous avons dû spécifiquement demander. J'espère que c'est un vestige du passé qui disparaîtra vite.
Et quand Neil Druckmann nous dit que ces groupes de test peuvent influencer le marketing lié à un jeu, il veut dire par là que ces études auraient pu, par exemple, écarter le personnage féminin du jeu, Ellie, de la jaquette finale, en la plaçant à l'arrière-plan, ce que Naughty Dog a pourtant refusé de faire.
A l'heure où le sexisme est particulièrement pointé du doigt dans le milieu geek, à l'heure où quelques équipes de développement tentent de gommer certains stéréotypes récurrents de leurs créations et quand on sait que 30 à 40 % des joueurs seraient en fait des joueuses (la population de joueuses augmentant deux fois plus vite que celle des hommes, selon une étude de Kantar Media TGI datant de 2012), cet exemple supplémentaire est en effet un peu malvenu.