Plusieurs anciens cadres du défunt studio Free Radical (TimeSplitters, Second Sight...) ont récemment accusé LucasArts (Star Wars : Le Pouvoir de la Force, Tales of Monkey Island...) d'avoir joué la montre pour éviter de payer le travail effectué sur Star Wars : Battlefront 3. David Doak, Steve Ellis et Graeme Norgate, respectivement cofondateur et directeur audio, ont ainsi expliqué que le changement de management à LucasArts a été suivi d'efforts évidents pour s'assurer que Free Radical ne puisse atteindre ses objectifs de développement à temps. Qualifiant les dirigeants de LucasArts de vrais "psychopathes", David Doak aurait même, de son propre aveu, fait une crise de nerfs après s'être rendu compte de la manoeuvre.
"Ils avaient un agenda motivé par des raisons purement financières. Leur but était de stopper le projet. Et il leur importait peu qu'un contrat nous protégeait." explique Doak. Ellis rajoute pour sa part "Ce que nous avons découvert en 2008, c'est que la valeur de votre contrat dépend seulement du type d'actions que vous pouvez mener en justice". Le résultat de ce qui apparaît bien comme un coup fourré fut terrible puisque Free Radical fit faillite, laissant 140 salariés sur le carreau avant que Crytek ne le rachète en 2009. Dans les jeux vidéo comme dans toutes les grandes industries, la loi du plus fort semble décidément bien prévaloir sur toute autre considération morale ou éthique...
Image d'illustration : Star Wars : le Pouvoir de la Force / PS3.