Précision qui fait toujours le bonheur des fans de la série : le quatrième opus des Chevaliers de Baphomet sous-titré Les Gardiens du Temple de Salomon s'intitule à l'origine Broken Sword : The Angel of Death. Oui, ça n'a rien à voir... Pourtant les deux sous-titres sont aussi pertinents l'un que l'autre. Il y a bien un ange de la mort dans ces nouvelles aventures de Georges Stobbard et les pérégrinations de notre héros à l'accent américain si prononcé vont le conduire dans les vestiges du temple de Salomon, le roi antique connu pour son sens tranchant de la justice. Pour ceux qui ont suivi, rappelons qu'on avait quitté Stobbard à la fin du troisième "Chevaliers..." dans une situation qui laissait peu d'espoir quant à une suite. Mais voilà que l'éternel jeune homme est revenu dans son agence de prêts sur caution où il travaillait jusqu'au deuxième opus. Une charmante jeune femme, Anna-Maria, vient le trouver, prétendant être poursuivie par des sales types car elle a volé un manuscrit ancien qu'elle avait commencé à traduire. La suite des évènements ne va pas tarder à lui donner raison. Peu enclins à affronter les gangsters qui enfoncent les portes les unes après les autres, Georges et Anna-Maria prennent la fuite vers la partie désaffectée du bâtiment où se trouve l'agence de prêts. Pour mettre en émoi les aficionados de cette série, précisons que la relation entre George et Anna-Maria ne va pas tarder à gagner en "horizontalité" et que dans la foulée Nico, la petite amie attitrée de George va faire un come-back pour le moins gênant.
Dès les premières minutes, on retrouve le système de jeu d'aventure "à l'ancienne", manière pas forcément polie pour dire "universel et ayant fait ses preuves depuis longtemps". C'est d'autant plus vrai ici que, comme l'a déclaré Charles Cecil durant la présentation du jeu, il s'agissait de revenir sur les erreurs du troisième volet et d'offrir à ce nouvel opus une jouabilité mieux maîtrisée. On doit donc observer convenablement le décor de chaque tableau, s'emparer des éléments interactifs dès que le curseur change de forme et, parfois, faire travailler de concert les deux héros. Leur association s'impose notamment quand les objets à déplacer sont trop lourds. On glane quelques outils utiles, à commencer par le fameux club de golf télescopique breveté Stobbard et on s'en sert à bon escient. L'ensemble est donc très classique, vous l'aurez compris. C'est à peine si on remarquera le retour des phases de furtivité qui, pourtant, avaient été la cible des plus vives critiques dans le troisième "Chevaliers de Baphomet". Mais ici, et c'est encore Charles Cecil qui le promet, nous n'avons pas eu l'occasion de vérifier sur pièce, tout est arrangé et cela fonctionne. "Baphomet" oblige, on a le droit à la fois à une impressionnante somme de faits historiques et troublants servant de base à l'intrigue mais aussi à une bonne dose d'humour très britannique. Citons rapidement ce truand croisé par George au début du jeu et qu'il retrouve ultérieurement dans un abattoir. Le marlou se vante de ne jamais oublier un visage et pourtant, il ne s'émeut pas de se retrouver nez à nez avec l'une de ses cibles. "Les Chevaliers de Baphomet : Les Gardiens du Temple de Salomon" concourra pour le trophée du jeu possédant le titre le plus long de l'année 2006 dès sa sortie, soit le 15 septembre.
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