Le mélange des genres semble à la mode. Pour preuve Silverfall édité par Focus et développé par MonteCristo qui propose un contenu de jeu de rôle light "à la Diablo" (voire "à la Dungeon Keeper") et y insère des éléments de construction "à la Sim City". Le joueur pourra choisir parmi 4 races pour définir celle de son personnage parmi les humains adaptables à toutes les situations et qui apprennent plus vite, les gobelins qui sont à la fois technologues et excellents marchands, les elfes qui s'intéressent à la magie et savent faire preuve de discrétion ou encore les trolls qui sont les combattants les plus physiques du jeu puisqu'ils disposent de coups assommants et d'une capacité de renversement de l'adversaire. Jusque là, les habitués du genre ne seront pas dépaysés...
Le scénario a pour héros le chef d'une ville, Silverfall, détruite avant le début de la partie par une entité du mal qui en a profité pour corrompre tout le pays environnant. Bien avant ce cataclysme, la population de ce pays adorait la nature jusqu'au jour où les gobelins et les trolls n'inventent le moteur à vapeur. A partir de là, la population s'est scindée en deux groupes : ceux qui adorent la force tranquille de la nature et les autres, qui lui préfèrent le matérialisme de la technologie. Comme vous allez devoir accomplir différentes missions (200 environs) afin de reconstruire votre cité, votre style de combat empruntera forcément à l'une de ces deux écoles. Si vous êtes plutôt "Nature", vous pourrez, par exemple, vous transformer en garou. Ne partez pas, le jeu ne s'intitule pas "Notre-Dame de Paris" et ce mot s'écrit sans "g" majuscule... Ce terme désigne l'alter ego bestial spécifique à chacune des races : le loup-garou pour les humains, le rat-garou pour les gobelins, l'ours-garou pour les trolls et le renard-garou pour les elfes. Pour les connaisseurs, c'est le mode berserker des guerriers à la différence près qu'il lui faut un collier anti-puces... Si vous êtes plutôt "Techno", vous pourrez par exemple compter sur des implants pour améliorer vos performances physiques ou utiliser des fusils. Durant les échauffourées qui vous permettront de récupérer quelques menus monnaies et des objets essentiels à votre survie, vous pourrez composer une équipe en piochant parmi les huit compagnons rencontrés au cours de l'histoire. On retrouvera là aussi les grands classiques du genre : l'archère, le soigneur, le voleur...
La progression du personnage principal au long des 99 niveaux que propose "Silverfall" se fait par l'attribution de points à des compétences données. Pour autant, les développeurs promettent un système plus logique et pyramidal que celui de Diablo où un seul point et un niveau à atteindre ouvrait la porte des pouvoirs plus puissants sur lesquels on pouvait ajouter tous les points gagnés ensuite. Ici, les premières compétences auront leur importance et il ne faudra pas les délaisser même quand on aura progressé dans le jeu. En fonction de l'utilisation de l'arbre de compétence, votre personnage finira par plus ou moins appartenir à une classe même si certaines de ses capacités pourront faire appel à d'autres écoles de combat. En tout cas, ce qu'il est important de se rappeler, c'est que ce sera son vécu qui définira sa classe, pas un choix que vous auriez fait au début du jeu comme c'est si souvent le cas.
"Silverfall" disposera de fonctions mulitjoueurs : du PVP pour opposer votre personnage à celui des autres joueurs, du coopératif "à la volée" qui permettra de faire à plusieurs les quêtes secondaires et du coopératif "Story" qui sera un peu plus exigeant que le précédent. En effet, pour celui-ci, il faudra toujours se réunir avec les mêmes joueurs afin d'accomplir la quête principale : la reconstruction de Silverfall et l'anéantissement de ce fameux esprit du mal qui a apporté tant de malheurs sur la région.
Graphiquement, ce jeu possède un rendu qui pourrait évoquer le cel shading avec des aplats de couleur et les contours bien délimités. Toutefois, si ce genre a toujours tenu du dessin animé, le graphisme de Silverfall doit beaucoup plus à la bande dessinée, ne serait-ce que par sa précision et par la volonté de réalisme de l'ensemble. Signalons d'ailleurs le magnifique travail d'illustration mené en pré-production par Arnaud Simon Laforêt qui s'est chargé de la conception des personnages et le dénommé Geyser qui s'est consacré aux décors. Pour vous en convaincre, jetez un coup d'oeil aux images qui accompagnent cet article.
Silverfall est prévu pour sortir sur PC vers la fin de l'année sans plus de précision.
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