Il y a quelques semaines nous vous apprenions que la récente AFRS (Associtaion Française des Revendeurs Spécialisés) se lançait dans une croisade contre le mal en exigeant que les jeux à caractère violent ne puissent être vendus que dans les échoppes spécialisées et non en grandes surface. L'association présupposant ainsi la totale incapacité des acheteurs à lire et comprendre la signalétique PEGI (lire et comprendre n'est pas suivre et respecter) ainsi que le fait qu'aucun revendeur spécialisé ne se permettrait de vendre un jeu 18+ à un ado de 17 ans. Tout comme aucun buraliste n'a jamais vendu de cigarettes à un mineur. Suite à l'"affaire" Hot Coffee, ce combat prend une nouvelle tournure avec l'arrivée d'une alliée politique en la personne de Catherine Genisson, Députée du Pas-de-Calais, Vice-Présidente de la commission des affaires culturelles à l'Assemblée Nationale et Vice-Présidente du Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, qui a d'ores et déjà contacté le Ministre de la Famille. Si éviter que des jeux interdits aux mineurs n'atterrissent entre de mauvaises mains est une louable quête, on regrettera de voir la question commencer à prendre les couleurs d'un débat moralisateur et politisé dont la solution, par une étrange coïncidence, octroierait une juteuse exclusivité à ses instigateurs. Si nous sommes tous prêts à soutenir les revendeurs qui peinent à lutter contre la grande distribution, que ce soit autour d'arguments et de questions plus directes. On citera pour conclure le communiqué de l'AFRS : "Actuellement les revendeurs spécialisés, dans leur majorité, jouent les " grands-frères " en respectant les consignes du PEGI". Comme le dit Jihem, "des fois mon grand-frère il me tapait dessus".

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